Je ne vous cacherai pas que j’étais un peu intimidé de lancer Microsoft Flight Simulator pour la première fois. Dans mes souvenirs, c’était un jeu très (pour ne pas dire trop) complexe, mais j’étais aussi très jeune. En fait, l’idée d’avoir à piloter quelque chose d’aussi imposant qu’un avion et tous les contrôles qui en découlent me donnait un peu le vertige. Par contre, il n’y a rien qui allait m’empêcher de décoller cette fois armé de mon Thrustmaster TPR, mon Honeycomb Alpha Yoke & Switch Panel et mon Flight Throttle Quadrant de Logitech. Alors, est-ce que ces premières impressions se sont avérées aussi prometteuses que son rendu graphique ?
Fiche Technique Microsoft Flight Simulator
- Date de sortie : 18 août 2020
- Style : Simulateur de vol
- Classement ESRB / PEGI : E / PEGI 3
- Développeur : Asobo Studio
- Éditeur : Xbox Game Studios
- Uniquement sur PC
- Prix lors du test : 79,99 $ / 59,99 € (ou sur Game Pass pour PC)
- Essai effectué sur une version toujours en développement
- Site officiel
Une expérience paisible
Premièrement, si j’étais un peu stressé au départ, ce sentiment s’est dissipé très rapidement. Le titre propose un tutoriel particulièrement bien divisé qui permet une approche à la fois calme et explicative. Je n’irai pas trop dans les détails avant le test final, mais disons qu’on a une excellente co-pilote qui nous donne le temps qu’il faut pour apprendre.
Microsoft Flight Simulator pousse énormément la note au niveau des détails. Comme dans les autres jeux de la série, on se retrouve principalement dans le cockpit où il y a bien évidemment beaucoup de lumières, de boutons, de cadrans et d’écrans. En plus d’être reproduit avec énormément de précision unique à chaque embarcation, on les voit de manière tout aussi nette même lorsqu’on approche le zoom en leur direction. Ce n’est pas juste un cadre qui est là pour le plaisir, tout répond et s’anime comme dans la réalité. Et je ne parle pas à travers mon chapeau, parce que j’ai vérifié avec des proches qui travaillent directement avec des avions.
Une fois qu’on est à l’aise avec la base, c’est l’heure du décollage. Lorsqu’on maîtrise bien l’appareil, qu’on s’oriente dans la bonne direction et qu’on a atteint notre vitesse de croisière, le parcours devient très paisible. D’ailleurs, l’expérience visuelle est très agréable et j’y reviendrai un peu plus loin.
Or, lorsqu’on voyage vraiment et qu’on a seulement la vue de notre petit hublot, la perspective est très différente. Avec les yeux d’un pilote, on profite beaucoup plus du paysage et avoir un contrôle complet nous donne un grand sentiment de liberté. En plus, en ajoutant le fait qu’il n’y a pas trop de bruits, on agrémente encore plus l’aspect relaxant du jeu.
Une technique efficace et superbe
Ensuite, la série Microsoft Flight Simulator a toujours été un précurseur au niveau de sa technique et de sa qualité graphique. Comme simulateur, je ne pense pas qu’une série s’est mieux exécutée que celle-ci et c’est encore plus vrai ici. Grâce aux technologies de Microsoft et l’ingéniosité d’Asobo Studio, on peut explorer la Terre à un niveau de fidélité sans précédent.
D’un côté, on a toutes les textures et la topographie qui est formée principalement grâce au service Bing Maps qui vient du cru de Microsoft. Puis, tout ce qui est terrains, arbres, gazons, édifices et étendues d’eau existe grâce à Microsoft Azure qui génère tout en contenu infonuagique. Le résultant est franchement bluffant même si je n’étais pas capable de rouler le jeu au maximum (High End vs Ultra).
Il y a une profondeur de champ hallucinante et c’est impressionnant de voir les détails des rues, des arbres et même des voitures en circulation. Une courte visite au-dessus de Montréal m’a permis de voir le Stade, le pont Jacques Cartier, le Mont-Royal et bien plus. Plus on s’approche du sol, plus les détails se précisent et témoignent de l’excellence du moteur graphique. En plus, aucun coin de la planète ne semble avoir été oublié, même les plus petits aéroports et les villages éloignés sont là.
Cependant, je pense que ce qui va rendre le jeu magique pour plusieurs, c’est que chacun aura sa petite expérience unique. Peu importe d’où le joueur vient, il y a un ou plusieurs endroits à visiter qui auront une signification particulière. Que ce soit la ville qu’on habite, celle d’où l’on vient, celle qu’on a toujours rêvé de visiter ou celle où on a des souvenirs marquants, on aura tous une raison de faire un tour dans Microsoft Flight Simulator.
Enrichir sa simulation
Puis, je vous disais d’entrée de jeu que j’ai fait mon expérience principalement avec des pédales, un volant et un accélérateur. Avec un tel arrangement, il est évident que j’avais un « setup » de rêve qui a grandement enrichi la simulation. Ce qui m’a d’abord impressionné, c’est que le logiciel a automatiquement reconnu chacun de mes trois périphériques et assigné des fonctions intuitives pour chaque touche. Bon, c’est vrai que comme mon expérience est assez limitée, j’ai dû chercher un peu, mais le menu est bien fait pour ça. On s’y retrouve facilement et on peut même faire une recherche en appuyant la touche directement pour voir sa fonction.
Deuxièmement, c’est aussi le jeu qui a le mieux exploité mon écran 34 po Ultrawide d’Acer. Le jeu est compatible exactement avec la résolution maximale de mon écran en 21:9 (3440×1440) et avec le champ de vision profond que Microsoft Flight Simulator permet, le résultat est superbe. Qui plus est, la météo et le cycle du soleil s’ajustent en temps réel ce qui rend le visuel encore plus immersif.
Par contre, la bonne nouvelle, c’est que les autres périphériques sont aussi très efficaces. Entre une manette de Xbox One ou un duo clavier-souris, j’ai aussi trouvé que mon expérience était assez bien optimisée. C’est certain que ce n’est pas la même immersion, mais ça demeure un sacré tour de force. C’est évident que les développeurs se sont préparés pour la version console aussi, mais ce n’est pas fait au détriment du PC.
Premières impressions de Microsoft Flight Simulator
Pour conclure, cette période d’accès anticipée m’a vraiment convaincu que Microsoft Flight Simulator était de retour dans toute sa splendeur. J’ai bien hâte de voir tout le contenu incluant les modes, les défis et la sélection d’avions. Jusqu’à maintenant, j’ai été bien impressionné alors que la variété des appareils vient beaucoup diversifier notre conduite. Entre des petits, moyens ou gros modèles, on peut se concocter une expérience très personnalisée. Bref, le nouveau titre de Microsoft et Asobo semble livrer la promesse d’un nouveau simulateur sur PC qui repousse les limites de nos machines actuelles. Il ne reste plus qu’à patienter quelques semaines pour voir l’offre complète.