Amazon ouvre sa première librairie physique

Amazon Books - 1

Magasins en ligne et commerces physiques sont-ils incompatibles ? La question divise et revient souvent, notamment France à propos d’Amazon, le fameux site de vente en ligne, qui cristallise entre autres, les inquiétudes des libraires quant à leur survie face à cette concurrence qu’ils estiment déloyale. Pourtant, le nouveau projet d’Amazon pourrait bien prouver qu’une cohabitation est possible.

En effet, le géant du commerce en ligne a ouvert hier sa toute première librairie physique, sobrement nommée Amazon Books, au coeur de la cité universitaire de Seattle, non loin du siège historique de la société. Avec ce premier magasin physique Amazon relance son vieux projet d’ouvrir ses propres enseignes alors que les rumeurs misaient en 2014 sur l’ouverture d’un magasin plus global à New York. Mais ce n’est pas tout puisqu’à la manière des Apple Store, véritables temples dédié au Dieu de la marque à la Pomme, Amazon Books veut imposer une identité visuelle et un concept fort : la librairie communautaire.

Amazon Books - 4

C’est pourquoi Amazon Books sera intimement liée à la communauté de clients du site web Amazon. Dans un décor tout en brique, bois et fauteuils de cuir, les 6 000 livres présentés seront tous sélectionnés en fonction des meilleures ventes et meilleures notes données sur Amazon et la plateforme GoodRead. Exposés de face, et non sur la tranche, pour mieux mettre en avant leur couverture, les livres seront également tous accompagnés d’un commentaire de lecteur laissé sur Amazon. Enfin, une partie du magasin sera réservée aux livres ayant les meilleures notes (à partir de 4,8 étoiles sur Amazon.com). Bien sûr, le géant du web en profite pour faire la promotion de ses propres produit comme le Kindle ou la Fire TV.

S’il n’existe pour l’instant qu’une seule librairie et qu’Amazon n’évoque pas d’autres ouvertures à venir, on se doute qu’il s’agit d’un magasin test qui pourrait en appeler d’autres si le succès commercial était au rendez-vous. C’est en tout cas une belle idée qui pourrait relancer le débat sur l’opposition magasin digital/physique. Reste à voir si cela peut fonctionner face au développement rapide des ebooks en Amérique du Nord.