S’il y a une chose que j’ai retenue dans le dernier mois au niveau des jeux vidéo, c’est que l’Alaska c’est vraiment beau et je devrais en faire ma prochaine destination. Après Tell Me Why qui nous a montré les beautés de cet État nordique, voici The Red Lantern de Timberline Studio. Mélangeant des éléments de rogue-lite, de jeu d’aventure et de survie, le titre nous fait découvrir la rude vie d’une meneuse de chiens. Alors, est-ce que vous avez ce qu’il faut pour survivre ?
Fiche technique The Red Lantern
- Date de sortie : 22 octobre 2020
- Style : Action-aventure / rogue-lite / survie
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : Timberline Studio
- Éditeur : Timberline Studio
- Langue d’exploitation : Seulement en anglais pour le moment
- Disponible sur Switch et Epic Games Store
- Testé sur Nintendo Switch Lite
- Prix lors du test : 28,99 $ CA / 19,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par les relationistes
À la poursuite de la lanterne rouge
The Red Lantern nous plonge dans la peau d’une jeune femme qui a décidé de repartir à neuf et se lancer dans quelque chose qui l’obsède depuis toujours : la course à chien. Elle quitte alors San Francisco en compagnie de son fidèle compagnon Chomper pour se rendre en Alaska. C’est là-bas que sa tante Margo lui a proposé d’aller pratiquer sa nouvelle passion dans un chalet.
Sur son chemin, notre protagoniste aura l’occasion de faire 4 choix parmi une sélection de 8 chiens bien entraînés et aux aptitudes distinctes pour former son équipe de rêve. Cependant, la route pour se rendre jusqu’au chalet est parsemée d’embuches et le défi de l’aventure est de survivre à cette traversée jusqu’à la lanterne rouge qui éclaire le chalet.
Le jeu dans son ensemble n’est pas très long. J’ai réussi à terminer un premier parcours après environ 4 ou 5 essais et environ 3 heures de jeu. Malgré son aspect narratif, le titre ne vous charmera pas par un scénario incroyable. Outre Ashly Burch qui fait encore de l’excellent boulot dans le rôle principal, l’histoire est assez mince et n’est pas particulièrement mémorable. C’est dommage, car le jeu me rappelait beaucoup Firewatch pour le visuel et la qualité de la narration, sans jamais aboutir au même niveau.
Apprendre à survivre
Ensuite, au niveau de la jouabilité, The Red Lantern est un jeu de survie avant tout. On se déplace automatiquement grâce aux cinq chiens qui tirent notre traîneau. Durant notre parcours, nos choix sont limités à tourner à gauche ou à droite aux embranchements et ceux-ci sont entrecoupés de scènes qui impliquent la nature.
C’est dans celles-ci que l’aspect survie est mis à l’épreuve. On peut faire face à toutes sortes d’animaux de la faune et nos choix d’interactions auront un impact sur ce qui se produit. Par exemple, on peut choisir de s’approcher ou non d’un caribou et ensuite de le chasser au fusil ou de pousser un cri d’appel quelconque.
Ultimement, le but est de réussir à faire l’action la plus optimale pour survivre. On veut donc essayer d’obtenir les ressources dont on a besoin pour continuer l’aventure. Mais, l’aspect principal pour survivre à l’épopée de The Red Lantern, est de maintenir la satiété de nos chiens et la nôtre. D’où l’importance de bien gérer chacune de nos interactions parce qu’on peut rapidement mettre fin à notre parcours si on manque de nourriture.
Néanmoins, il faut aussi avoir des trousses de premiers soins en cas d’importantes blessures, parce que la nature peut être assez violente. Ça nous prend aussi des balles pour chasser et du bois pour cuire la viande sur le feu. Bref, il y a de la gestion à faire et il faut aussi jouer d’un peu de chance comme les interactions sont aléatoires. On pourrait donc être à court d’une ressource pendant une période prolongée.
Un curieux mélange
Puis, c’est en apprenant de nos interactions et de nos choix qu’on réussit à ne pas faire deux fois la même erreur et accumuler des ressources plus facilement. Ça fait partie de l’aspect rogue-lite du titre puisque, comme je le mentionnais plus haut, il faudra recommencer à quelques reprises pour traverser le chemin une première fois.
Pour ma part, je ne suis pas certain que j’aime l’aspect rogue-lite de The Red Lantern. On se lasse assez rapidement des quelques phrases de notre protagoniste ainsi que des scènes dont on a vite fait le tour. Il y a quelques items d’importances à obtenir et qui vont nous aider à avancer plus facilement, mais rien pour prolonger ou pour enrichir le scénario. Même les quelques objectifs à remplir dans le journal n’apportent pas grand-chose pour toute la répétition qu’il faut endurer.
Malgré tout, je souligne l’effort des développeurs quant à l’originalité de l’approche, mais j’aurais préféré qu’on peaufine la trame narrative plutôt que d’implémenter les éléments rogue-lite qui semble un peu forcé.
Une balade agréable
Si la jouabilité a quelques ratés, ça ne m’a quand même pas empêché de retourner faire plusieurs traversées. J’ai eu beaucoup de plaisirs à découvrir la nature et les réalités d’un musher (terme anglicisé pour meneur de chiens). D’ailleurs, si vous prenez le temps d’y retourner plusieurs fois, vous allez pouvoir voir plus de scènes touchantes où la nature montre toute sa splendeur.
Avec un peu de chance, vous serez peut-être sur la piste en même temps que les aurores boréales et la vue est vraiment superbe. En fait, même sans les aurores, le décor qu’on découvre en regardant à l’horizon est très joli. Tout comme les chiens qui sont bien représentés et les animations qui sont bien réussissent pour un jeu indépendant.
Outre quelques bogues assez mineurs que les développeurs ont promis de corriger d’ici le lancement, The Red Lantern est stable dans l’ensemble. Ça prend peut-être un peu de temps pour charger le jeu initialement, mais après ça tout roule très bien. Enfin, j’aurais peut-être aimé avoir une version française dès le lancement, mais il faudra encore attendre quelque temps.
Verdict sur The Red Lantern
Pour conclure, The Red Lantern offre une expérience correcte, mais sans plus. J’aurais aimé un scénario plus captivant avec une intrigue et un dénouement inattendu, mais le résultat est plutôt fade. C’est dommage parce qu’il y avait plusieurs idées originales qui sont malheureusement mal exécutées et l’excellente Ashly Burch n’a pas été utilisée à son plein potentiel. Malheureusement, en cette fin d’année occupée, je ne crois pas que ce sera un titre qui va réussir à bien faire sa place.