Les jeux se concentrant à 100 % sur la trame narrative ont gagné en popularité dans les dernières années. C’est loin d’être un genre qui plaît à tous vu les limitations de la jouabilité, mais si c’est votre tasse de thé, vous avez été bien servi. Personnellement, j’ai encore en tête les excellents Firewatch et What Remains of Edith Finch. Ainsi, quand j’ai entendu parler d’une nouvelle expérience similaire nommée The Suicide of Rachel Foster, j’ai sauté sur l’occasion. Alors, s’inscrit-il parmi les incontournables du genre ?
Fiche technique The Suicide of Rachel Foster
- Date de sortie : 19 février 2020
- Style : Aventure narrative
- Classement ESRB/PEGI : TBA / PEGI 16
- Développeur : ONE-O-ONE GAMES
- Éditeur : Daedalic Entertainment
- Langue d’exploitation : Sous-titré en français avec voix anglaises
- Disponible sur PC uniquement
- Testé sur : Razer Blade 15 RTX 2070 (2019)
- Prix lors du test : 19,99 $ CA / 16,99 €
- Site officiel
- Version numérique offerte par l’éditeur
- À noter que l’éditeur n’influence aucunement notre processus d’évaluation
Il y a des portes qu’on devrait laisser fermer
The Suicide of Rachel Foster nous plonge dans la peau de Nicole qui retourne au vieil hôtel de ses parents après leur mort. Celui-ci est situé dans les montagnes et, le jour de son arrivée, une forte tempête déferle sur la région. Le but de sa visite est d’évaluer l’état des lieux et de parler à son avocat pour prendre une décision sur le futur de l’endroit. Malheureusement, elle se retrouve coincée dans la vieille demeure à cause du mauvais temps.
C’est alors qu’elle met la main sur un vieux téléphone qui lui donne une ligne directe avec un agent de la FEMA, Irving. Celui-ci connaît l’hôtel des parents de Nicole comme le fond de sa poche. Ainsi, c’est avec son aide qu’elle survivra à cette difficile situation tout en découvrant des fantômes du passé.
10 ans auparavant, Nicole et sa mère avaient quitté l’hôtel après avoir découvert que Leonard, son père, avait eu une aventure. En fait, il a eu celle-ci avec une fille du même âge que Nicole, la jeune Rachel qui n’avait que 16 ans. On n’a pas plus de détails sur cette tragédie outre le fait qu’elle s’est suicidée à la même époque et qu’elle était enceinte. Bien sûr, ceci plongea les deux familles dans un horrible tourbillon de tristesse.
Dans l’ensemble, les développeurs réussissent leur pari au niveau du scénario. L’histoire est prenante, émotive et truffée de rebondissements. Les thèmes sont sérieux et matures sans faire dans le réchauffé ou dans la facilité. Le scénario est bien écrit et ça inclut les échanges entre Nicole et Irving qui sont crédibles et réussis. Selon moi, The Suicide of Rachel Foster fait seulement un faux bond avec sa fin. C’est un peu frustrant, car on semblait vouloir nous apprendre une bonne leçon qui n’est finalement jamais livrée.
Une atmosphère prenante
Puis, à l’instar d’autres jeux du genre, le titre profite d’une atmosphère très prenante qui nous immerge complètement dans son monde. Selon moi, c’est surtout grâce au jeu de lumière et aux effets sonores qui font en sorte qu’on ne se sent jamais en sécurité. Le vieil hôtel est couvert de planchers qui craquent et de portes qui grincent.
Avec une bonne paire d’écouteurs, c’est assez inquiétant de se promener dans Timberline. Je vous recommande d’ailleurs fortement d’en avoir pour jouer parce que le son vient de tous les côtés. J’ai fait quelques sauts à plusieurs endroits et ça va aussi vous aider à vous orienter par moment. C’est important parce que l’hôtel de The Suicide of Rachel Foster est énorme et au départ c’est facile de se perdre. Éventuellement, on finit par retrouver notre chemin un peu plus facilement, mais le nombre de pièces peut donner le vertige.
De plus, avec toutes les pièces barrées et notre sentiment d’isolation, on peut facilement faire des rapprochements avec The Shining. Heureusement, c’est pas mal moins sanglant et épeurant que le film de Stanley Kubrick. N’empêche qu’on a toujours une impression que quelqu’un nous poursuit ou que des fantômes se cachent dans le manoir.
D’autant plus que de la manière donc certaines pièces sont conçues, elle nous donne un sentiment de claustrophobie. Il y a quelques longs corridors étroits et c’est souvent très peu éclairé. Ça fait contraste à certaines pièces qui sont tellement spacieuses que n’importe qui pourrait être caché dans un recoin à nous observer. Bref, on peut facilement en perdre la tête et les développeurs recommandent justement d’être prudent avant de s’y lancer.
Verdict sur The Suicide of Rachel Foster
En terminant, The Suicide of Rachel Foster est un bon petit jeu narratif qui plaira aux fans du genre. Cependant, sa fin l’empêche d’atteindre le niveau de Firewatch et d’autres jeux narratifs qui ont davantage su retenir mon attention. Pourtant, l’atmosphère était bien exploitée et les thèmes utilisés avaient du potentiel, mais ultimement tout n’est pas tombé en place. Malgré tout, j’ai quand même aimé mon expérience dans l’ensemble comme je suis fan du genre, mais je vais aussi vite l’oublier.