Shovel Knight : King of Cards est enfin disponible et sa sortie vient compléter l’ensemble Shovel Knight : Treasure Trove. Le 3e contenu téléchargeable d’histoire marque la fin de ce qui avait été promis par Yacht Club Games durant leur Kickstarter. Mettant en vedette King Knight, le jeu troque la pelle au profit de coups d’épaules solides et de sauts majestueux. Avec 3 DLC, on aurait pu croire que la suite de l’aventure allait être un peu moins peaufinée, mais Plague of Shadows et Specter of Torment nous ont prouvé le contraire. Quand est-il de ce tout dernier chapitre ?
Fiche Technique
Date de sortie : 10 décembre 2019
Style : Jeu de plateforme 2D / Jeu de cartes
Classement ESRB/PEGI : E / PEGI 3
Développeur : Yacht Club Games
Éditeur : Yacht Club Games
Langue d’exploitation : Offert en français
Testé sur Nintendo Switch Lite
Aussi offert sur : Wii U, 3DS, PS4, PS3, Xbox One, PS Vita, PC et Amazon Fire TV
Prix lors du test : 12,99 CAD ou 9,99 € individuellement
Site Officiel
Version numérique envoyée par l’éditeur
Vive le roi !
Dans Shovel Knight : King of Cards, l’intrépide King Knight s’ennuie sur son trône lorsqu’il décide de partir à l’aventure. Son objectif est simple, il veut être le roi des cartes en devenant le maître incontesté du nouveau jeu Joustus. Pour ce faire, il partira à bord de son dirigeable dans le but de vaincre les trois juges du Joustus. Évidemment, il ne sera pas seul puisque plusieurs acolytes, dont quelques personnages bien connus, feront partie du voyage.
Le premier constat qu’on fait dès le départ, c’est encore à quel point l’écriture des dialogues est excellente. Après deux épisodes un peu plus sombres, King of Cards emprunte un chemin plus humoristique et beaucoup moins sérieux.
Pour moi, les moments les plus savoureux sont lorsque King Knight interagit avec les nombreux personnages qu’il rencontre. Il a une sorte d’attitude nonchalante qui devient drôle sans qu’il ne vise justement la carte de l’humour. Il joue très naturellement le roi un peu bouffon qui agit comme si tout lui est dû. Et, lorsqu’on le voit dialoguer avec d’autres personnages qui ont aussi beaucoup de personnalité comme Propeller Knight par exemple, le résultat est excellent.
Encore une fois, c’est ce qui ajoute beaucoup de charme à l’histoire. Selon moi, ça lui permettra de rester un classique pendant très longtemps. Enfin, ce dernier DLC fait parfaitement le lien vers le scénario du jeu principal et lui ajoute une nouvelle saveur.
Comment renouveler une jouabilité 101
Ensuite, ce nouveau tronçon d’histoire nous a encore démontré que Yacht Club Games ont la bonne recette pour bien se renouveler. Plusieurs redoutaient que les capacités de King Knight soient trop simplistes, mais le résultat en est tout autre. Alors que le maniement de la pelle pouvait être difficile à bien maîtriser, les coups d’épaules et les tourbillons de notre protagoniste sont un peu plus évidents. Sans rendre le jeu facile pour autant, les joueurs risquent de pas mal moins s’enfarger dans leurs doigts.
Or, malgré des contrôles simplifiés, King of Cards redouble d’efforts pour nous offrir des designs de jeux de plateforme d’exceptions. Sans offrir de longs tableaux, le DLC nous propose plutôt d’immenses corridors remplies de pièges où la précision de nos sauts et de nos coups d’épaules est mise à l’épreuve. En plus, le jeu intègre régulièrement de nouveaux éléments de décors qui viennent changer la dynamique des tableaux. Les designeurs de niveau ont fait un travail remarquable à ce chapitre.
Puis, comme on ressent un parfait contrôle de notre personnage, on ne peut que se blâmer à chaque faux pas. D’ailleurs, vous allez faire beaucoup d’erreurs durant votre parcours, mais ça ne devient jamais vraiment frustrant. On reprend très rapidement et on essaye de ne pas répéter la même erreur.
Pour ma part, j’ai surtout aimé le fait que le jeu nous encourage à être posés et surtout à ne pas paniquer. Ça peut être tentant de faire un coup d’épaule supplémentaire pour se sortir d’une situation précaire, mais c’est rarement la bonne solution. Il vaut mieux planifier chaque mouvement, bien observer les obstacles d’avance et prendre son temps lorsque c’est possible. Bref, le jeu nous récompense avec un grand sentiment de satisfaction au bout de chaque tableau.
Le maître du Joustus
L’autre élément qui ajoute de la nouveauté à la série, c’est le jeu de cartes Joustus. Comme bien d’autres jeux auparavant, King of Cards mise sur cet élément alors que plusieurs parties sont intégrées au scénario principal. Encore une fois, on a droit à un jeu plutôt simple au premier regard, mais gagner est rarement évident.
Je ne passerai pas à travers les règles et le fonctionnement du jeu, mais il faut surtout savoir que perdre ou gagner est important. Le Joustus est très punitif puisqu’une défaite nous force à donner une de nos cartes à l’adversaire. Et, lorsqu’on progresse dans le scénario et qu’on affronte des joueurs avec de puissants jeux, on peut rapidement perdre de très bonnes cartes.
À l’instar du reste, la patience est de mise dans Joustus et il faut calculer chacun de nos coups. Le jeu intègre régulièrement de nouveaux plateaux avec de nouveaux obstacles qui vont changer la manière dont vous utilisez certaines cartes. D’ailleurs, Yacht Club Games a fait de l’excellent boulot pour nous offrir un bon équilibre entre jouer aux cartes et passer les tableaux. Ça permet un rythme qui tient bien et qui nous fait vite oublier les minutes qui passent. J’ai très vite été complètement absorbé dans Shovel Knight : King of Cards.
Enfin, bien sûr, King Knight a tout intérêt à accumuler le plus de trésors possible. En plus de pouvoir nous ajouter plus de points de vie et d’avoir quelques habiletés supplémentaires, on peut aussi s’en servir pour obtenir de nouvelles cartes et même pour tricher. Je ne suis pas fier de dire que j’ai dû m’en servir quelques fois pour battre des adversaires plus coriaces. Bref, vous aurez encore avantage à compléter les tableaux avec un maximum de trésors ce qui ajoute un sacré défi.
Une conclusion à la hauteur
Pour conclure, Shovel Knight : King of Cards complète un trio d’excellents DLC qui sont à la hauteur du jeu original. Ce 3e chapitre a trouvé l’équilibre parfait de nouveau et d’anciens éléments pour garder l’intérêt des joueurs à son maximum. L’histoire de cette préquelle se conclut très bien et tisse avec brio le lien vers le premier titre. Avec, en plus, encore une très bonne trame sonore rétro et médiévale, une jouabilité accrocheuse, de l’humour et un design de niveau impeccable, c’est un complément qui ne déçoit pas. Bref, si vous n’avez pas encore plongé dans Shovel Knight et ses trois DLC, qu’est-ce que vous attendez ?