Après avoir proposé Quantum Break en collaboration avec Microsoft en 2016, le studio Remedy Entertainment s’est dissocié de la marque afin de proposer ses prochaines expériences sur plus de plateformes. C’est donc avec 505 Games comme éditeur, que le studio finlandais propose Control. Le titre sera disponible le 27 août sur PC, PS4 et Xbox One. Est-ce que le jeu est à la hauteur de la renommée du studio qui nous as offert excellent Alan Wake ?
Fiche Technique
- Date de sortie : 27 août 2019
- Style : Action et Aventure
- Classement ESRB/PEGI : M / 16
- Développeur : Remedy Entertainment
- Éditeur : 505 Games
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Testé effectué sur Xbox One X
- Aussi offert sur PC et PS4
- Prix lors du test : 79,99 $ / 69,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Une promotion inattendue
En tant que joueur, vous incarnez Jesse Faden. Cette dernière est dotée de pouvoirs surnaturels et tente de trouver des réponses concernant son passé en rendant visite au Federal Bureau of Control à New York. Cette mystérieuse organisation a été établie par le gouvernement américain afin de capturer, mais aussi effectuer des recherches sur les événements paranormaux du pays.
Dès le début du jeu, nous rapidement bousculés par le scénario alors que Jesse devient la nouvelle directrice du FBC, car c’est elle qui retrouve le directeur original assassiné dans son bureau. En prenant possession de son arme de service, elle prend de la même manière la tête de l’organisation gouvernementale. On se retrouve, donc, rapidement en quête de réponse sur notre passé, mais aussi à devoir résoudre les différents problèmes du quartier-général. Ce dernier semble être contrôlé et attaqué par une mystérieuse source d’énergie appelée le Hiss.
L’incompréhension domine
Vous l’avez sans doute déjà compris, le scénario de Control est loin d’être évident à comprendre. Même après plusieurs heures de jeux et plusieurs cinématiques, on ne comprend toujours pas qu’est-ce que l’on cherche, pourquoi nous sommes ici et comment on réussi à reprendre le contrôle sur le Hiss. Certes, les développeurs avaient indiqué dès le départ qu’ils souhaitent offrir une expérience hors du commun, mais je crois que tout a peut-être été trop exagéré.
Ce n’est qu’après 10/15 heures de jeu, alors que l’on arrive à la fin du scénario, que l’on commence réellement à avoir des éléments de réponses. Cependant, ces dernières demeurent incomplètes et j’aurais préféré avoir un peu plus d’explication dans les premières heures de jeu au lieu d’attendre si longtemps. Je ne me suis pas vraiment attaché au personnage et ne comprenant pas l’histoire dès le départ, j’arrivai à peine à me concentrer sur le scénario.
De l’action pure et dure
Heureusement, si le scénario demeure très vague pendant une longue partie du jeu, la jouabilité demeure l’un des points forts de Control. En effet, l’équipe de Remedy Entertainment ont utilisé leur savoir-faire afin de proposer, selon moi, la meilleure expérience manette en main du studio. Si on pouvait reprocher à Quantum Break, le dernier projet des développeurs, d’être un peu mou lors des scènes d’actions, Control propose de l’action du début à la fin. Notre personnage possède différentes capacités telles que la lévitation, la télékinésie ou encore une énergie surpuissante au corps-à-corps. L’ensemble des capacités permettent de diversifier notre façon d’affronter le Hiss et multiplie les solutions pour s’en sortir.
En plus de ses pouvoirs, Jesse a également la possibilité d’utiliser différentes armes du FBC ayant chacune leur utilité. La première arme que l’on récupère dans le jeu est le Grip qui est tout simplement l’outil de base. Ce dernier se recharge uniquement lorsque l’on arrête de tirer. Il faut, donc, bien jongler entre nos pouvoirs et nos armes afin d’éviter d’être coincés et de mourir. Il y a également la possibilité d’attribuer des améliorations, que l’on déverrouille au fur et à mesure de l’aventure, à nos armes, mais aussi à notre personnage.
J’ai eu énormément de plaisir d’affronter les ennemis avec les différentes possibilités que nous offrent le jeu. À aucun moment, je me suis dit que j’arrivais à mes objectifs toujours de la même manière. Il y a d’innombrable combinaison et le joueur et libre de jouer comme il le souhaite. Bien entendu, le fait de récupérer de la vie sur les ennemis abattus pousse les joueurs à foncer dans le temps et c’est bien plus défoulant que de rester caché.
Des problèmes techniques
L’un des plus gros défauts de Control est sa réalisation technique. Si la mise à jour initiale permet de régler plusieurs soucis, il en reste encore beaucoup. Bien souvent, nous avons des cinématiques ayant des problèmes de synchronisation avec la bouche ou encore, il est possible de traverser certains objets. Bien entendu, tout cela peut être réparé plus tard, mais au moment d’écrire ces lignes ce n’est toujours pas le cas. De plus, malgré l’utilisation d’une Xbox One X, les chargements étaient extrêmement longs. Au cours de mon test, j’ai même arrêté de jouer, car je suis mort à plusieurs reprise et j’étais tout simplement découragé de devoir encore attendre le chargement. Le tout est sans aucun doute nuisible pour l’immersion du titre alors que l’on se retrouve très souvent dans des chargements au lieu de jouer.
Une ambiance intriguante
Control est très mystérieux ! Autant dans son scénario que dans sa mise en scène. Le quartier-général du FBC peut se transformer de bien des façons selon si c’est nous ou le Hiss qui contrôle la section du bâtiment. À plusieurs reprises, je me suis arrêté avec mon personnage pour observer l’environnement que nous propose les développeurs. Le mélange entre la bureaucratie et le paranormal est très réussi et cela permet d’offrir une ambiance unique. Nous sommes littéralement immergé dans ce monde et on souhaite avancer afin de découvrir encore plus les décors originaux. J’ai également trouvé que les lumières ainsi que ses effets étaient très bien utilisés. Même si la Xbox One X n’utilise pas la fonctionnalité de RTX a proprement parlé, comme sur PC, le résultat est réussi.
Des pièces qui s’entremêlent
Control permet de visiter l’ensemble du quartier-général du FBC. Tout au long de l’aventure, nous déverrouillons l’accès à certaines sections du bâtiment. Notre exploration consiste principalement à travers des couloirs afin d’arriver à de plus grandes pièces. Les développeurs ne se cachent pas, le titre s’inspire du genre Metroidvania. Ce dernier consiste tout simplement à lancer le joueur sur une carte et ce dernier devra revenir à certains endroits qui étaient verrouillez au préalable, etc. Malgré la présence de point de contrôle permettant la téléportation, il est assez pénible de revenir dans des zones déjà explorées. On est rapidement perdu, même si nous avons accès à une carte. Si certain affirme que ce type de conception des niveaux évite d’avoir un jeu linéaire, je considère que Control n’est pas assez équilibré et qu’il faudrait un juste-milieu entre être toujours perdu et offrir une raison de retourner en arrière.
Conclusion
Control est sans doute l’une des expériences les plus aboutis de Remedy Entertainment. Le titre est un savant mélange entre le côté mystérieux et paranormal de Alan Wake ainsi que les phases d’actions de Quantum Break. Si l’ambiance et la direction artistique sont totalement réussies, la technique et le scénario qui va dans tous les sens ne permettent pas au jeu d’être un succès sans précédent. Néanmoins, je suis persuadé que les amateurs du genre auront plusieurs heures de plaisir de détruire le Hiss. À noter que les développeurs prévoient du contenu additionnels pour 2020.