Si vous aimez les aventures fortes en émotions, A Plague Tale: Innocence est exactement ce qu’il vous faut. Après avoir passé la plus grande partie de sa vie loin de son petit frère atteint d’une grave maladie, Amicia devient soudainement la seule famille du petit Hugo. Poursuivi par l’Inquisition et la peste qui coure les rues, le duo devra passer à travers plusieurs épreuves pour survivre. Heureusement, votre protagoniste est une chasseuse hors pair particulièrement rusée et furtive. Mais saurez-vous guérir Hugo et éliminer cette peste une bonne fois pour toutes ?
Fiche technique
- Date de sortie : 14 mai 2019
- Style : Action-Aventure
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / PEGI 18
- Développeur : Asobo Studio
- Éditeur : Focus Home Interactive
- Langue d’exploitation : Français et Anglais
- Disponible sur Xbox One, PS4 et PC
- Testé sur Xbox One
- Prix lors du test : 64.99 $ CAD / 49,99 €
- Site Officiel
- Code offert par l’éditeur
Une inspiration évidente
Le premier constat que j’ai fait et qui m’est resté en tête durant toute l’aventure, ce sont les nombreuses similitudes avec The Last of Us. Tout comme Ellie et Joël, Amicia va parcourir un chemin truffé d’embûches accompagner de son petit frère. Celui-ci n’a pas la force physique requise pour se défendre et donc on doit surtout le protéger. Malgré tout, il reste d’une aide précieuse en se faufilant dans des endroits inatteignables et il nous permet même de compléter certains casse-têtes.
Le deuxième point en commun est le côté très stealth qui est exploité dans A Plague Tale: Innocence. La différence, c’est qu’au lieu de tenter d’éviter les zombies, on veut essayer de ne pas se faire repérer par les gardes. Bien qu’Amicia devienne de plus en plus redoutable en progressant dans l’aventure, mieux vaut éviter les affrontements lorsque c’est possible.
Troisièmement, les combats sont aussi assez semblables. C’est-à-dire que nos ressources sont limitées et on peut rapidement perdre le contrôle si on calcule mal nos attaques. Chaque petit combat requiert qu’on adapte notre stratégie selon le parcours des gardes de l’Inquisition. Personnellement, j’avais beaucoup de plaisir à utiliser les rats à mon avantage, mais on y reviendra un peu plus loin.
Enfin, l’histoire d’Amicia et Hugo, bien que linéaire, met énormément l’accent sur sa trame narrative qui est à la fois excellente et très émotive. Tout comme avec TLoU, A Plague Tale: Innocence risque de vous rester dans la tête longtemps après l’avoir terminé.
On crèvera tous, comme des rats
Lors de l’E3 2017, j’avais eu la chance de découvrir le jeu pour une première fois grâce à une visite au booth de Focus. En plus d’offrir un solide visuel, Asobo nous avait montré une mécanique de jeu à la fois intéressante et terrifiante. En effet, l’Inquisition n’est pas la plus grande menace puisqu’il y a la peste qui est constamment prête à nous attaquer. Celle-ci se manifeste par des hordes et des hordes de rats qui se promènent dans l’ombre prête à bondir sur leur victime. Heureusement, ils ont une peur bleue de la lumière et du feu ce qui nous permet de les contourner.
Franchement, de voir ces groupes de rats courir dans tous les recoins avec leurs yeux brillants est terrifiant. Or, c’est aussi une des mécaniques les plus ingénieuses de cette génération de console. Il y a plusieurs séquences où il faut justement les utiliser à notre avantage contre l’Inquisition. C’est extrêmement satisfaisant, bien que très violent. Mon plus grand plaisir était d’utiliser la fronde d’Amicia pour détruire les lanternes des gardes. Sans lumière à portée de main, ils ne font pas long feu. On ne se lasse jamais de distraire les rats de cette manière.
Enfin, en progressant dans A Plague Tale: Innocence, on obtient de plus en plus d’outils pour se défendre. C’est ce qui mène à plusieurs casse-têtes très divertissants tout en renouvelant la jouabilité constamment. L’expérience est grandement enrichie par ses nombreuses mécaniques qui viennent s’ajouter de manière constante jusqu’à la toute fin de l’aventure. Il faut continuellement s’arrêter pour réfléchir à l’approche qu’on va prendre et le jeu nous punit rapidement pour une erreur. Néanmoins, le tout est fait sans amener de frustration puisque les sauvegardes sont fréquentes et le temps de chargement rapide. Bref, la jouabilité est vraiment à point.
Des allures de AAA
Je ne connaissais pas du tout Asobo Studio jusqu’à aujourd’hui. Pourtant le développeur a collaboré avec de gros noms comme Microsoft et Ubisoft par le passé. Ce n’est donc pas si étonnant de voir ce souci du détail et une qualité visuelle aussi excellente dans leur titre. En plus des rats qui sont vraiment bien représentés, les personnages et les décors sont aussi dignes d’un jeu AA+++.
En outre, comme A Plague Tale: Innocence se déroule à la 3e personne, beaucoup d’attention a été portée envers l’accoutrement et les cheveux d’Amicia. C’est impressionnant de voir la qualité de chacun. J’avancerais même qu’au premier coup d’œil, on peut facilement le confondre avec un Horizon Zero Dawn ou Tomb Raider.
Puis, on peut en dire autant du paysage qu’on découvre durant l’aventure. Que ce soit les forêts denses et très colorées, les maisons complètement massacrées par la peste ou les effets de lumières réussies, le jeu a beaucoup d’attraits visuels. On remarque aussi une importante attention aux détails pour représenter le 14e siècle avec des maisons en pierre, des grands châteaux, des sanctuaires religieux et j’en passe. C’est d’ailleurs ce qui permet de nous immerger dans l’atmosphère du jeu. Les cryptes, les châteaux abandonnés et les villages abandonnés se prêtent particulièrement bien au thème sombre du jeu.
Enfin, même au niveau du changement des saisons, A Plague Tale: Innocence a su se démarquer. Entre passant de l’automne à l’hiver, les développeurs ont prouvé tout le potentiel de leur équipe artistique.
Il y a peut-être seulement au niveau des traits des visages des différents personnages que le jeu n’atteint pas le niveau des AAA. Cependant, c’est peu important puisque les acteurs compensent très bien avec leur ton de voix qui s’ajuste parfaitement selon les situations.
Dans la cour des grands
Pour conclure, Asobo Studio rentre par la grande porte dans ma liste des studios les plus impressionnants cette année. A Plague Tale: Innocence a tout ce qu’il faut pour plaire à un joueur comme moi. D’une part, son excellente histoire est remplie de mystères et nous fait vivre toute une gamme d’émotions. Mais en plus, le jeu excelle au niveau de sa jouabilité en proposant des mécaniques ingénieuses, des combats faciles à prendre en main et un niveau de difficulté parfait qui nous amène à nous surpasser surtout vers la fin. Pour moi, ce n’est rien de moins qu’un incontournable parmi les jeux parus en 2019 et j’ai déjà hâte de voir la suite pour le studio français.