Test de Dangerous Driving : une suite spirituelle de Burnout

C’est en 2014 que Alex Ward et Fiona Sperry, fondateur du studio Criterion, annonce un tout nouveau studio intitulé Three Fields Entertainment. Ce dernier a multiplié de nombreuses expériences vidéoludique avant d’annoncer une suite spirituelle à Burnout 3 Takedown. Cet opus est sans doute le préféré des amateurs de la franchise Burnout et avec EA qui n’a pas vraiment l’intention de faire une suite à cette série, les attentes étaient très élevé. Dangerous Driving est, donc, disponible dès maintenant sur PC, PS4 et Xbox One. Est-ce que cette suite spirituelle est réussie ? L’équipe de Geeks and Com’ tente de répondre à cette question avec ce test complet de la version Xbox One.

Fiche Technique

  • Date de sortie : 9 avril 2019
  • Style : Course automobile
  • Classement ESRB/PEGI : E10+ / 7
  • Développeur : Three Fields Entertainment
  • Éditeur : Three Fields Entertainment
  • Langue d’exploitation : Offert uniquement en anglais
  • Testé effectué sur Xbox One X
  • Aussi disponible sur PC et PS4
  • Prix lors du test : 29,99 $ / 24,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur
Bande-annonce de lancement de Dangerous Driving

Une conduite trop arcade ?

Si la franchise Burnout a notamment été très populaire avec une conduite très arcade, Dangerous Driving tente de répéter les mêmes exploits. Vous vous retrouvez, donc, au contrôle de multiple voiture procurant les mêmes sensations à la conduite. Même si je peux comprendre l’intention derrière certains choix, je dois avouer que le résultat n’est pas là. Avec un simple coup sur le joystick de votre manette, votre voiture dévie très largement sur la gauche ou sur la droite. Il est très difficile d’être précis dans nos mouvements et de toute manière, il n’est pas vraiment nécessaire de l’être. En effet, même à pleine vitesse, vous pouvez frôler les murs sans ralentir votre vitesse. 

De plus, n’ayant pas de touche pour effectuer des dérapages vous allez sans aucun doute utiliser les murs pour rester sur votre trajectoire. Le frein est inutile et dès que vous l’utilisez vous être rattrapé par vos adversaires. De mon côté, la conduite est tellement irréaliste que ce n’est même plus amusant. 

Une IA déficiente

Dans un jeu de course, l’intelligence artificielle se doit d’être compétitive sans être trop difficile. Pour Dangerous Driving, il s’agit d’un autre échec. Même avec la plus basse difficulté, les autres pilotes contrôlés par l’IA nous rattrape sans aucune difficulté. Lorsque l’on est mis K.O. par un adversaire, il faut vraiment pousser notre bolide jusqu’au bout pour tenter de rattraper les autres. Cependant, lorsque nous effectuons le même genre de manœuvre, nos adversaires eux n’ont besoin que de quelques secondes pour nous rattraper. On sent beaucoup de frustration sur cet élément et c’est vraiment dommage de ne pas ressentir que le joueur est traité de manière équitable. C’est un aspect de plus qui est, selon moi, très important pour un jeu de course. 

Des résultats aléatoires

Pour augmenter un peu la frustration que j’ai ressentie lorsque j’essayai de remporter des épreuves, Dangerous Driving a une visibilité très faible à pleine vitesse. Certains affirmeront que c’est pour donner un effet de vitesse et d’action. Selon moi, c’est plutôt pour cacher certains défauts et avec une caméra très près du niveau du sol, il est parfois difficile de ne pas foncer dans des obstacles. En effet, il m’est arrivé très souvent d’entrer en collision avec un véhicule PNJ alors que je n’avais même conscience qu’il y avait une automobile à cet endroit. La distance d’affichage semble aussi être réduite alors qu’aucun paramètre est disponible dans les options pour adapter notre expérience. On ne voit donc qu’à la toute dernière seconde les véhicules PNJ bloquant notre chemin ce qui a pour effet d’augmenter considérablement le risque de recommencer nos missions encore et encore. 

Sans oublier que si vous mettez K.O. un adversaire et qu’ensuite la carcasse de ce dernier et dévié dans votre trajectoire vous serez stoppé net comme si vous étiez entré en contact dans un obstacle. Cependant, il n’y aucun moyen pour le joueur d’avoir le temps d’éviter la carcasse, car celle-ci a un comportement aléatoire et on ne sait jamais de quel côté elle sera après une collision. Le titre propose uniquement 2 caméras différentes. L’une près du sol derrière le véhicule et l’autre devant au niveau du sol également. 

Une identité visuelle, déjà désuète 

D’un point de vue visuel, Dangerous Driving n’est certainement pas le plus beau jeu de l’année 2019. Le titre manque de finition dans les textures, mais aussi dans les modèles des voitures. Si je considère qu’il est possible de prendre tout de même du plaisir avec des décors un peu moins réussie, j’aime avoir des modèles 3D de voitures réalistes. Ce qui n’est malheureusement pas le cas avec ce Dangerous Driving. Heureusement, le nombre de véhicules disponible augmentent tout au long des missions et cela sauve un peu la mise. À noté que le titre ne permet pas de conduire tout dès le départ. Vous devez obligatoirement compléter les missions en solo avant de pouvoir avoir plus de choix. 

Conclusion

Selon moi, Dangerous Driving tente de rejoindre les plus nostalgiques d’entres nous. Cependant, si l’idée sur papier peut paraître intéressante, le résultat est tout autre. Le jeu manque cruellement de finition, l’intelligence artificielle est très mal dosée, l’aspect visuel est déjà vieillissant sans oublier le côté aléatoire des résultats devenant très frustrant. Je ne peux malheureusement pas conseiller le jeu dans son état actuel. Ce n’est pas parce que l’on veut rendre hommage aux anciennes expériences vidéoludique que nous ne devons pas adapter le concept à la réalité d’aujourd’hui. 

Test de Dangerous Driving : une suite spirituelle de Burnout
"Dangerous Driving tente de rejoindre les nostalgiques de l'époque de Burnout. Cependant, le tout est réalisé avec maladresse. Le titre souffre d'un concept vieillissant qui n'a pas été adapté à la réalité d'aujourd'hui. L'intelligence artificielle est inégale et les résultats des courses sont très souvent aléatoires. Sans oublier l'aspect visuel général qui manque de finition."
5.5