Pendant plus de 40 ans, Masayoshi Sukita a photographié David Bowie et certains de ses clichés demeurent toujours aussi représentatifs de l’artiste, même après le décès de Bowie. Sukita n’a pas fait que des portraits de Bowie, il a aussi su capter l’énergie et la personnalité d’artistes comme Iggy Pop, Marc « T-Rex » Bolan et plusieurs artistes de la scène rock japonaise. Le documentaire Sukita : The Shoot Must Go On brosse un portrait de l’artiste à travers des témoignages et des anecdotes de ses collaborateurs, de cinéastes tels que Jim Jarmusch ou de stylistes comme Paul Smith.
Fiche technique
- Titre original : Sukita
- Date de sortie : 2018 (Japon) | 12 et 13 octobre 2018 (FNC)
- Réalisé par : Hiromi Aihara
- Photographie par : Mark Higashino, Genro Kitajima
- Genre : Documentaire
- Durée : 115 min
- Pays d’origine : Japon
- Langue : Japonais et anglais (sous-titre en anglais)
- FNC 2018 : https://nouveaucinema.ca/fr/films/sukita-the-shoot-must-go-on
Sukita : The Shoot Must Go On a été/sera présenté dans le cadre du Festival du Nouveau Cinéma le :
- 12 octobre à 19 h au Cinéplex Quartier Latin – Salle 16
- 13 octobre à 17 h 15 à la Cinémathèque – Salle Fernand-Seguin
Chaque année, j’essaie de voir au moins un documentaire au FNC. Cette année, c’est le film Sukita : The Shoot Must Go On. Je l’avoue, je ne connaissais aucunement l’artiste qu’est Masayoshi Sukita. Cependant, j’ai déjà vu de ses œuvres sans savoir que c’était de lui.
Ce qui m’a attiré par le documentaire sur Sukita, c’était de voir ce qu’un artiste japonais a pu faire à l’international avec des vedettes comme Bowie, Iggy Pop et T-Rex. J’ai bien aimé découvrir le parcours de l’artiste. Au début, le film nous plonge dans les souvenirs de Sukita en nous racontant comment sa passion pour la photographie a commencé et aussi comment il a rencontré tous ces artistes.
Bowie
Le documentaire a été tourné autour et après le décès de David Bowie. Donc, il est évident qu’il y a une grande charge émotive lorsque le long métrage s’attarde à la collaboration entre les deux artistes. Plusieurs expositions des photos de Bowie par Sukita ont eu lieu dans les dernières années et le documentaire retrace ces événements.
Réalisation
Sukita : The Shoot Must Go On nous montre peu de séquence vidéo d’archives de Sukita. À la place, le documentaire nous fait revisiter l’ensemble de l’œuvre et les photos de Sukita à travers des segments d’entrevues et d’anecdotes avec des artistes et des collaborateurs du photographe.
Néanmoins, j’ai trouvé qu’à un certain moment vers les deux tiers du film, soit après un segment que j’ai trouvé émotif sur Bowie et sur Iggy Pop que le documentaire commençât à s’étirer. Pourquoi cette impression? Tout simplement parce que les entrevues et les anecdotes finissent par être redondantes même si c’est avec différents intervenants. Je crois que le documentaire aurait mérité d’être un peu plus resserré et peut-être restructurer certaines parties semblables.
Sukita, un photographe majeur
Ce que j’ai particulièrement aimé du documentaire Sukita : The Shoot Must Go On, c’est le portrait qui est brossé de Sukita. C’est quelqu’un qui n’a jamais eu peur d’essayer de nouveaux équipements et de changer de technologie. Son regard est unique et authentique sur les artistes qu’il photographie. Et ça parait puisqu’il est capable de créer un lien avec eux puisqu’il respecte et prend soin de ses sujets. Même les nouvelles générations de la scène musicale rock au Japon veulent travailler avec Sukita.
Sukita: The Shoot Must Go On
Si vous avez la chance de voir aujourd’hui (13 octobre) le documentaire sur Sukita, je vous le recommande fortement. Le film fait un magnifique portrait d’un photographe qui est peut-être moins connu du grand public, mais dont les œuvres sont connues à travers le monde. Après avoir vu Sukita : The Shoot Must Go On, j’avais que le goût d’écouter du David Bowie. C’est le signe que le documentaire a touché une corde sensible et nostalgique en moi.