Test de The Crew 2: on the road again !

Après un premier épisode plutôt réussi sorti en 2014, Ivory Tower remet ça cette année et ajoute deux nouveaux types d’engins motorisés: les avions et les bateaux. Nous allons découvrir dans ce test ce que The Crew 2 à sous le capot.

Fiche technique

  • Date de sortie : 29 juin 2018
  • Style : Course arcade
  • Classement ESRB/PEGI ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Ivory Tower
  • Éditeur : Ubisoft
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur PlayStation 4, Xbox one et PC
  • Testé sur PlayStation 4 Pro
  • Prix lors du test : 79,99$ CA, 59,99 €
  • Site officiel
  • Version offerte par l’éditeur

Graphiquement, ça tient la route

C’était un des gros points faibles de The Crew premier du nom. Cette fois-ci, le bébé d’Ivory Tower, se montre plus abouti sur ce point. Les véhicules sont parfaitement modélisés et bénéficient des licences constructeurs. De nombreux détails rendent les bolides très réels. Les intérieurs sont fidèles, les reflets sur la carrosserie sont  magnifiques et j’ai également été impressionné par la physique de l’eau sur les bateaux de course. Un très bon point de ce côté là.

Regardez les gouttes d’eau qui perlent à la surface de la carrosserie. Pas mal non ?

Côté environnements, il y a du bon et du moins bon. Certains environnements flattent la rétine et d’autres sont plus en retrait. Globalement les villes et les paysages semblent assez vides, le tout manque un peu de vie. On se retrouve souvent dans des environnements qui manquent de détails et qui peinent à nous donner une impression de vie. Dommage.

Un scénario aux abonnés absents

Le jeu est relativement peu scénarisé et votre progression se fera en gagnant des followers sur les réseaux sociaux. Pour parvenir à faire monter la jauge de vos fans il faudra gagner des courses, réaliser des acrobaties en avion ou même prendre des clichés mémorables. Se faisant, votre personnage, qui n’est d’ailleurs pas personnalisable, montera de niveaux ce qui lui permettra d’accéder à de nouvelles courses. Vous aurez le droit à quelques cinématiques narratives mais le tout vous laissera un gout d’inachevé.

Gagnez des followers et votre statut progressera. Plus de courses et de véhicules vous seront accessibles.

Les villes et les campagnes sont parsemées de petits défis qui augmenteront la durée de vie du jeu. Cependant, beaucoup sont vites redondants et peineront à vous captiver. Parmi ceux là, on retrouve des défis pour réaliser des clichés particuliers, des défis slaloms, ou encore des défis nécessitant de s’échapper le plus rapidement d’une zone. On aurait adoré un défi où ce sont les policiers qui vous pourchassent…d’ailleurs, où est la Police ? Jusqu’ici, je cherche encore.

La bulle rouge derrière cette belle Mustang grossit à vue d’œil. Conduisez le plus vite possible pour vous échapper !

Une conduite très arcade

Attaquons-nous maintenant à l’élément numéro un pour un jeu de course, la jouabilité. De ce côté là, on est sur un style très arcade. La conduite des véhicules est simple et ne demande pas de temps d’adaptation, c’est un parti pris d’Ivory Tower et c’est une excellente chose pour procurer un côté plus fun pour le joueur. Cependant, j’ai trouvé la conduite des voitures plutôt rigide et un sentiment de lourdeur se ressent manette en main, surtout pour les modèles tout-terrain. Les collisions sont plutôt mal gérées et les dégâts qui y sont liés quasi-absents. Côté IA, la difficulté de vos adversaires est bien dosée, mais on regrettera que ces derniers nous laissent trop facilement la politesse quand on les taquine un peu.

la conduite est plutôt rigide et un sentiment de lourdeur se ressent manette en main

De plus, on n’a pas l’impression que chaque véhicule possède une jouabilité propre. Bien sûr, certains modèles plus rapides auront une jouabilité différente, mais beaucoup  semblent réagir de la même manière manette en main. On est loin des standard d’un Gran Turismo 3 où l’on se devait de connaitre sa nouvelle voiture sur le bout des pneus pour la maitriser pleinement.

Les véhicules tout-terrain sont lourds et pas très plaisant à piloter…mais les courses entre les arbres sont assez fun !

Il y a un inconvénient majeur, c’est que l’on peut accéder à des véhicules déjà très rapides dès le début du jeu. J’ai par exemple acheté, après quelques heures seulement, une Mini Cooper capable de flirter avec les 400 km/h. Du coup, l’envie de progresser pour obtenir de meilleures voitures est un peu entaché. Concernant les courses tout-terrain, au début vous aurez surtout à réaliser des courses contre la montre. On aurait aimé avoir accès plus rapidement aux épreuves à plusieurs comme le rallye cross. Les moto font également leur retour. La jouabilité est correcte, bien qu’on ait l’impression que la moto glisse sur la route en vue reculée. Pour le reste, la conduite reste très arcade comme pour les voitures.

Avions et bateaux sont de la partie

Mais dans The Crew 2 dorénavant vous n’aurez plus uniquement des voitures à conduire. Ivory Tower a introduit également les bateaux et les avions. La prise en main des avions demande un petit temps d’adaptation, mais pas trop long je vous rassure. Une fois bien habitué, le pilotage s’avère plaisant. Cependant, on regrettera l’absence de courses contre des adversaires. Tout comme les voitures tout-terrain, la course se fera contre un fantôme  dans un style contre-la-montre. L’autre type d’épreuve consiste à jouer les acrobates des airs. Il faudra ainsi réaliser plusieurs figures imposées (looping, rotations, piqué, vol à basse altitude…) dans un temps imparti pour gagner un maximum de point. C’est sympa cinq minutes, mais ça ne l’est pas assez pour me donner envie d’en réaliser plusieurs.

Pour les défis d’acrobaties, il vous faudra réaliser les figures imposés. On en fait vite le tour.

Concernant les powerboats, c’est probablement les véhicules les moins plaisants à piloter. À part peut-être les courses de rivières qui demandent un meilleur pilotage, le reste est souvent insipide.

Le USA comme terrain de jeu

Là où The Crew 2 tire son épingle du jeu, c’est au niveau de l’environnement disponible. Ivory Tower a modélisé une sorte d’États-Unis miniature en y incorporant tous les grands points d’intérêts. Ainsi vous retrouverez des villes comme New York, Las Vegas, Los Angeles ou Miami. Des lieux mythiques comme Monument Valley, le Grand Canyon, le parc national de Yellowstone ou les Everglades. Grâce à un système de carte sur laquelle vous pourrez zoomer jusqu’à vous retrouver dans votre voiture, façon Google Earth, vous pourrez rejoindre les différents points d’intérêts…ou alors vous pourrez décider de vous faire un petit Los Angeles-New York en voiture. C’est possible ! Ne vous inquiétez pas, ça ne va pas vous prendre plusieurs jours comme dans la vraie vie. Mais ça vous prendra une bonne quarantaine de minutes tout de même.

L’univers de The Crew 2 vous emmènera dans les plus beaux décors du pays de l’Oncle Sam !

Un titre cohérent mais qui manque de saveur

Au final, The Crew 2 se révèlera assez fun en multijoueur si vous parvenez à lui pardonner son côté très (trop ?) arcade. Si vous êtes comme moi un amateur de jeux solo, vous risquez de vous ennuyer au bout d’une dizaines d’heures. On apprécie la volonté d’Ivory Tower d’introduire de nouveaux véhicules, mais pas si cela se fait au détriment de la jouabilité globale.

Un excellent point est à apporter pour les changements de véhicules qui se font en pleine épreuve. Passer d’une voiture à un bateau en un clin d’œil à un moment donné de la course est très bien pensé et ajoute son lot de fun ! L’immense carte contient de nombreux défis, mais vous finirez par en en laisser de côté tant certains sont redondants (acrobaties aériennes, défis slaloms, etc.). On aurait aimé un scénario à la Toca Race Driver pour nous donner l’envie de franchir les obstacles et de progresser au sein de la communauté. Bref, The Crew 2 reste un jeu correcte, mais qui manque cruellement d’un petit quelque chose…

Test de The Crew 2: on the road again !
"The Crew 2 est un jeu résolument multijoueur. Si vous aimez les expériences solo, passez votre chemin car il est peu probable que ce dernier opus d'Ivory Tower ne parvienne à vous captiver au-delà des 15 heures de jeu. Les courses et défis sont redondants et la jouabilité très arcade gâche un peu l'ensemble. Il restera cependant de très bonne chose à garder de ce jeu. On retiendra notamment un monde ouvert vaste et esthétiquement réussi. Des bolides parfaitement modélisés et personnalisables et les changements de véhicules en plein milieu de certaines courses. Les nombreuses disciplines proposées, bien qu'inégales, sont un point fort du jeu. Au final, le jeu possède de nombreux atouts, mais ses défauts l'empêchent de passer un palier."
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