En 2013, je testais Outlast pour la première fois dans son itération originale sur PC. À l’époque, le jeu arrivait vraiment à point alors qu’aucune compagnie n’osait vraiment replonger dans le style horreur et survie. The Evil Within n’allait sortir que l’année suivante et Dying Light en janvier 2015. Bien qu’excellents, ces jeux ne sont jamais arrivés à la cheville du titre de Red Barrels en termes d’immersion. Puis, arriva Resident Evil VII en réalité virtuelle qui nous a tous foutu la chienne et réconciliés avec la franchise. Alors, en 2018, est-ce que Outlast a toujours sa place alors qu’il est débarqué tout récemment sur Nintendo Switch ? On vous donne la réponse ici.
Fiche technique
- Date de sortie : 26 février 2018
- Style : Horreur et Survie
- Classement ESRB/PEGI : ESRB M / PEGI 18
- Développeur : Red Barrels
- Éditeur : Red Barrels
- Langue d’exploitation : Anglais avec les sous-titres français
- Disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4, Xbox One et PC
- Testé sur Nintendo Switch
- Prix lors du test : 24,99 $ CA
- Site officiel
- Version offerte par l’éditeur
Un Bundle of Terror pour la Switch
C’est à la grande surprise de tous, le 27 février dernier, que Outlast est apparu sur l’eShop de la Switch. Sans crier gare, Nintendo se retrouvait subitement avec l’un des meilleurs jeux d’horreur des 10 dernières années sur sa console. Quelques jours plus tard, on apprenait d’ailleurs que le studio n’avait eu besoin que de quelques semaines pour faire le portage des deux jeux. Ce ne sera donc visiblement pas le dernier jeu à apparaître comme par magie sur l’eShop.
Le jeu est disponible sous la forme du Outlast : of Terror incluant le titre original et son DLC Whistleblower à un prix modique. C’est donc assez difficile de passer par-dessus. Surtout si vous n’y avez jamais joué et que vous êtes fan du genre. Franchement, même si j’ai terminé le jeu de A à Z déjà, je trouve ça encore dur de ne pas complètement paniquer dès qu’un ennemi me poursuit dans le jeu. C’est donc signe que le jeu n’a pas perdu de son efficacité quant à sa capacité à nous offrir une immersion complète.
Une vulnérabilité bien ressentie
Outlast réussit bien sur toute la ligne, car le jeu nous met dans un contexte où notre personnage est vulnérable à 100 %. Muni d’une simple caméra offrant une vision nocturne, notre seul moyen de défense est de courir et se cacher. Or, jouer à la cachette n’est pas toujours évident. En effet, les endroits pour disparaître sont assez dispersés et les ennemis peuvent parfois sentir notre présence. Un petit bruit de trop et cela pourraient être la fin pour votre personnage.
Inutile de chercher un pistolet ou une arme, le Mount Massivle Asylum en est complètement démuni. À la place, mieux vaut s’assurer de trouver toutes les batteries sur votre passage. C’est la seule manière de vous assurer de garder une bonne vision sur ce qui vous attend dans les nombreux recoins sombres de l’asile.
Une immersion indéniable
Comme si ce n’était pas suffisant, les développeurs jouent vraiment avec nos nerfs durant toute l’aventure. Je ne sais plus à combien de reprises j’ai eu l’impression d’arriver à la sortie de l’asile avant d’en être empêché à chaque occasion. En plus de nombreuses créatures démoniaques prêtes à nous arracher le cœur, plusieurs patients troublés sont aussi prêts à avoir notre peau. Le jeu nous réserve d’ailleurs plusieurs scènes assez gores qui m’ont profondément marquée. C’est au point où je me souvenais exactement, dans les moindres détails, ce qui allait arriver au personnage même cinq ans plus tard.
Qui plus est, l’histoire de Outlast et son DLC est particulièrement intéressante et bien racontée. Normalement, je n’ai pas tendance à prendre le temps de lire les petits textes qui traînent dans un jeu. Or, dans ce cas, j’étais tellement curieux de mieux comprendre tout le contexte de l’asile que ça devenait facile de s’y plonger. En plus, l’ensemble vient avec un rare DLC qui ajoute quelque chose de concret au jeu.
Un univers sombre, une trame sonore terrifiante
Puis, à l’époque, j’avais un peu reproché le moteur graphique qui faisait un peu vieillot et, bien qu’on voie un peu de peaufinage, ça reste inférieur aux jeux plus modernes. Heureusement, comme la plupart de l’aventure se déroule dans la noirceur, les graphiques sont bien moins importants. D’ailleurs, du côté de la version Switch, on ne perd pas grand-chose par rapport aux versions Xbox One, PS4 ou PC. J’ai surtout joué en mode portatif en 720p et 30 FPS, mais le jeu roule aussi à 1080p et 30 FPS sur la télévision. Or, ce n’est pas vraiment le genre de jeu qui requiert une meilleure fréquence de rafraîchissement d’image. À la place, le jeu compense amplement en étant, cette fois, portable et par les effets de lumières sublimes qui vous attendent.
On vous recommande aussi d’avoir une bonne paire d’écouteurs pour profiter des nombreux effets sonores excellents de l’aventure. Que ce soit les planchers qui craquent, les bruits des pas de nos ennemis ou même les bruits de notre propre respiration profonde et inquiète, on s’immerge rapidement dans l’expérience. À cela vient se combiner la musique ambiante qui nous offre des crescendos dans les moments les plus stressants. Elle s’intensifie aussi lorsqu’un ennemi est à notre poursuite. Bref, c’est assurément le genre d’expérience qu’on fait avec les lumières fermées et avec une bonne paire d’écouteurs pour s’isoler des sons externes.
Toujours en avant de la parade même en 2018
Même en 2018, Outlast n’a pas vraiment de comparable sur le marché. Sauf, à l’exception d’un AAA qui a probablement coûté dix fois le budget (REVII). En fait, son autre compétition serait sa propre suite qui est prévue pour la fin mars sur la console. Vous ne devriez donc pas vous inquiéter que le jeu soit sorti il y a déjà quelques années. Outlast est toujours aussi immersif. Il y a une seule raison pour laquelle je lui donne une note un peu plus basse que le 9/10 d’il y a cinq ans. Et c’est parce que Outlast 2 nous a amené à un autre niveau en nous sortant de l’asile. On nous a permis de découvrir un tout nouvel environnement encore plus effrayant. Qu’importe cependant, si vous êtes fan d’horreur et que vous n’avez pas encore visité Outlast, qu’attendez-vous ?