Tout le monde est tombé sous le charme de Moss lors de la présentation de sa première bande-annonce à l’E3 2017. Le studio Polyarc et Sony levait le voile sur leur association afin d’offrir aux joueurs une exclusivité PlayStation VR qui s’annonçait fort prometteuse.
Or, les développeurs nous plongent littéralement dans un récit puisque le joueur se retrouve face à un curieux bouquin qui l’aspire dans son monde en ouvrant ses pages. Nous rappelant la série Redwall de la fin des années 90 de Brian Jacques, on y découvre Quill, une petite souris fort courageuse dont le village est menacé. En effet, l’effroyable serpent cracheur de feu, Sarffog, terrorise son royaume et capture l’oncle de Quill. Notre vaillante héroïne n’a alors d’autre choix que de partir à sa rescousse. Serez-vous prêt à tout pour aider votre nouveau compagnon ?
Fiche technique
- Date de sortie : 27 février 2018
- Style : Réalité virtuelle, Aventure, Jeu de Plateforme
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E / PEGI 12
- Développeur : Polyarc
- Éditeur : Polyarc
- Langue d’exploitation : disponible en français
- Exlusivité PlayStation VR
- Testé sur PlayStation VR avec PS4 Pro
- Prix de l’ensemble lors du test : 39,99 $ CA / 29,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Jouer au Tout-Puissant
Dans Moss, le joueur représente une sorte de personnage masqué qui peut interagir avec le monde autour de lui. Ça me rappelait d’ailleurs le populaire jeu du début des années 2000 Black & White dans lequel on contrôlait justement les mains d’un dieu. Cependant, grâce à la magie de la réalité virtuelle, vous avez une meilleure sensation de contrôle à travers la manette.
Vous aurez de plus la possibilité de bouger la tête dans toutes les directions pour tenter d’observer chaque recoin. Grâce à cette brillante utilisation de la caméra qui couvre 360 degrés, on se perd vite dans cet univers. C’est d’ailleurs ce qui fait la particularité du jeu et qui nous embarque encore plus dans notre rôle de l’Être tout puissant.
La VR au naturel
Dans l’ensemble, on peut donc dire que Polyarc a fait un vrai travail de maître pour nous plonger dans cet univers fantastique tout en gardant un feeling naturel. Dans notre aventure, et grâce à notre perspective d’être supérieur, on a une vue d’ensemble sur chaque scène. On peut donc déplacer des objets, permettre à Quill d’éviter des trappes, le soigner et l’aider à résoudre des casse-têtes.
Parallèlement, on peut se servir du joystick de gauche de la manette pour déplacer notre compagnon à notre guise. Bien sûr, on nous permet aussi de le faire sauter et de brandir sa puissante épée pour éliminer nos adversaires. Ensuite, avec le joystick de droit, on peut saisir un ennemi et le diriger dans la direction voulue. C’est donc en utilisant ses deux mécaniques parallèlement qu’on arrive à traverser les nombreux tableaux ingénieux qui nous attendent. Le meilleur comparatif serait d’ailleurs la série Trine, mais on passe vraiment à un niveau supérieur ici grâce à l’immersion de la VR. Bref, on se plaît assez rapidement à jouer au dieu même si les contrôles ne sont pas parfaits.
Une souris muette, mais fort attachante
Pour ma part, ce que j’ai particulièrement aimé, c’est qu’on est constamment invité à interagir avec notre partenaire de différentes manières. Contrairement à la plupart des autres jeux vidéo, le personnage principal est totalement conscient de la présence du joueur. Par exemple après avoir réussi un casse-tête, il nous invite à lui faire un « high-five » qu’on peut faire en bougeant la manette. Sinon, lorsqu’on est coincé, elle va aussi tenter, grâce à différentes gestuelles amusantes de nous donner un indice.
C’est plein de petits détails du genre dans les animations du personnage qui accentuent le charme du jeu. D’ailleurs, je ressentais un petit pincement au cœur chaque fois que je l’entendais pousser un petit cri lorsqu’elle se faisait attaquer. Or, notre perspective nous permet de la regarder de près comme si elle était juste à côté. En observant ce petit être très expressif et particulièrement mignon, c’était difficile de ne pas s’attacher.
Un autre élément qui m’a aidé à profiter de l’expérience c’est le visuel du jeu. En effet, de la manière que le décor est conçu, on a une impression de profondeur qui nous permet d’être rapidement confortables dans ce jeu. Considérant tous les problèmes que certains jeux VR provoquent, c’était agréable de ne jamais avoir de sensation désagréable. Je n’ai jamais eu la nausée dans Moss et je crois que cette nouvelle perspective isométrique 3D en est la raison.
Un monde qui va complètement vous absorber
Durant votre épopée, un peu court à mon goût, votre but sera de permettre à Quill d’aller au bout de chaque scène. Ainsi, le jeu vous placera constamment devant de nouveaux obstacles à traverser. Parfois, ce sera une question d’éliminer bon nombre d’ennemis alors qu’à d’autres occasions il faudra résoudre un casse-tête. J’étais d’ailleurs surpris de la diversité de ceux-ci et, à ce niveau, les développeurs ne peuvent rien se reprocher. Le seul petit souci selon moi c’est le fait que les ennemis ne sont pas très diversifiés. Bref, je me suis vite lassé des crabes mécaniques qu’on voyait à profusion durant la majorité du jeu. Disons qu’un peu plus d’originalité aurait été payante pour l’expérience du joueur.
Or, en plus du visuel, les développeurs ont réussi à nous offrir une qualité sonore exceptionnelle. En effet, peu importe le type d’écouteurs que vous utilisez, vous allez remarquer le son 3D de Moss. Chaque fois qu’on explore un nouvel endroit, il y a ces bruits d’ambiances qui accompagnent parfaitement le jeu. Je pense aux sons émis par une rivière qui coule ou les courants d’airs qui soufflent dans les cavernes. En plus, il y a les nombreux effets sonores de Quill et des ennemis qui augmentent le réalisme. Comment ne pas complètement être absorbé dans cet univers avec tous ces éléments présents ?
Une vraie expérience VR
La première fois que je me suis lancé dans la réalité virtuelle, je savais que l’outil allait nous permettre de vivre de nouvelles expériences uniques. Si le nombre de jeux qui répondent à ce critère est encore un peu limité, Moss vient assurément s’inscrire dans cette liste sélecte. Si vous avez une PlayStation VR ou si vous avez l’intention de vous en procurer une, le nouveau jeu de Polyarc devrait être dans votre ligne de mire. Une fois embarquer dans l’aventure, vous y serez complètement absorbé et vous ne voudrez plus enlever votre casque. Ce sera comme plonger dans un conte de fées.