Le retour de Dragon Ball écrit sous la plume du créateur original de la franchise, Akira Toriyama, à l’été 2015 a ravivé la flamme dans le cœur de plusieurs fans. Avec Dragon Ball Super, M.Toriyama replongeait dans un univers qu’il avait délaissé depuis 18 ans. Cette suite officielle à Dragon Ball Z a été très bien accueillie depuis. Or, l’été dernier, la série a refait parler d’elle alors que le prochain jeu inspiré de la franchise a été annoncé. En effet, c’est durant la conférence de presse de Microsoft lors de l’E3 que plusieurs sont tombés sous le charme de Dragon Ball FighterZ. Grâce à un visuel sublime et un retour au bon vieux style de jeu de combat 2D, plus d’un l’attendait de pied ferme. Alors quel est le résultat final ?
Fiche technique
- Date de sortie : 26 janvier 2018
- Style : Jeu de Combat
- Classement ESRB/PEGI : ESRB T / PEGI 12
- Développeur : Arc System Works
- Éditeur : Bandai Namco
- Langue d’exploitation : Anglais et Japonais
- Disponible sur Xbox One, PS4 et PC
- Testé sur Xbox One X
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 54,90 €
- Site officiel
- Version offerte par l’éditeur
Une histoire en demi-teinte
De Dragon Ball Z à Dragon Ball Super, Akira Toriyama nous a toujours offert une multitude d’arcs narratifs intéressants. D’un à l’autre, on découvrait de nouveaux personnages uniques, de nouvelles transformations et des combats toujours plus intenses. L’histoire de Dragon Ball FighterZ n’est pas tout à fait à la hauteur du manga ou de l’animé.
Celle-ci débute avec l’arc « Super Warriors » alors qu’un Goku plutôt confus est au soin de Bulma. Elle remarque immédiatement que le héros n’est pas dans son assiette. En fait, c’est parce que quelqu’un d’autre, le joueur, semble en contrôle de son corps. C’est alors qu’une menace apparaît sous leurs yeux : Android 16 est de retour. Et il n’est pas là pour faire la fête. Il semblerait qu’il soit en partie responsable de l’invasion de clones maléfiques qui terrorisent la Terre. Qui plus est, tous les super vilains qui se sont déjà confrontés à Goku et ses amis sont de retour. Les Cell, Frieza, Kid Buu et les autres sont prêts pour leur vengeance ultime. Pourtant, c’est une autre menace bien plus inquiétante qui plane. Serez-vous prêt à annihiler celle-ci et en découvrir tous les mystères ?
Le jeu introduit aussi un nouveau personnage qui a capturé mon attention de par ses origines et ses intentions mystérieuses. Celle qu’on appelle Android 21 est d’ailleurs au centre des trois arcs du jeu. Son look est très cool et sa deuxième forme est particulièrement bien réussie. De plus, ça fait du bien de voir une autre femme en position de force dans cet univers qui en manque cruellement.
Mais ce qui me dérange surtout du mode histoire, c’est que les trois arcs nous font vivre essentiellement les mêmes événements. La seule différence c’est qu’on la vit sous trois perspectives différentes soit celles de Goku, Frieza et Android 18. En fait, l’histoire devient beaucoup plus intéressante lors du troisième arc. C’est durant celui-ci qu’on peut enfin mettre tous les morceaux du casse-tête ensemble. Les mystères derrière Android 21 sont finalement résolus. Bref, c’est dommage que cela ait pris autant de temps avant que le scénario devienne intéressant pour vrai.
Des personnages à la hauteur
Or, si l’histoire n’est peut-être pas la plus intéressante, les interactions entre les personnages sont vraiment savoureuses. Le fait qu’autant de héros et de vilains soient réunis permet plusieurs discussions qu’on n’aurait jamais pu espérer autrement. Par exemple, lorsque Cell rencontre Frieza pour la première fois et qu’ils décident de s’allier, cela fait place à une scène très puissante. De plus, les personnages se lancent souvent des flèches pour se moquer de l’autre comme Frieza qui ridiculise le niveau de puissance de Nappa. Je ne veux pas m’avancer trop loin dans les détails, mais disons que les développeurs ont parfaitement capturé l’essence de la personnalité de chacun d’eux. Bref, c’est du « fan service » à son meilleur.
L’autre aspect que j’ai bien aimé, c’est le fait que le jeu est entièrement disponible en japonais sous-titré en anglais au besoin. Avant l’arrivée de Dragon Ball Super, je n’avais pas l’habitude de suivre la série dans la langue originale. Cependant, les choses ont changé et, 125 épisodes plus tard, les voix originales sont pour moi les meilleures. J’étais donc bien content que le casting original était présent. Même Android 16 est joué par l’acteur original d’il y a 28 ans. C’est vraiment impressionnant. D’ailleurs, pour les amateurs de la version anglaise, c’est le cas aussi donc vous ne serez pas déçus.
La sélection de personnages est très bien choisie et respecte bien l’œuvre originale. Par exemple, Beerus se bat à une main la plupart du temps pour montrer sa supériorité. Chaque personnage a aussi ses supers attaques qui lui sont propres et qui sont tirées directement de la série originale. Même un personnage qui m’intéresse moins comme Ginyu a des attaques très intéressantes et percutantes.
Seul aspect qui m’a un peu dérangé comme grand fan, c’est le fait que quelques personnages qui sont maintenant importants dans l’univers de Dragon Ball Super ne sont pas présents. Par exemple, Android 17 qui est maintenant un puissant combattant sert seulement de complément à Android 18. Il n’est pas du tout jouable individuellement, même si c’est un des meilleurs combattants. Un autre qui est absent est le puissant Jiren, tiré du plus récent arc d’histoire, mais j’imagine que c’est seulement une question d’attendre le DLC. Je n’hésiterai pas à me le procurer d’ailleurs.
Mais est-ce un bon jeu de combat ?
Si je suis assurément la bonne personne sur le site pour parler de Dragon Ball, je ne suis pas vraiment l’expert des jeux de combats. J’ai joué à Mortal Kombat X, Street Fighter V, Injustice 2 et plus, mais je suis loin d’être le meilleur dans ceux-ci. J’ai toujours eu un peu de difficulté à performer des séries de combos sur ma manette comme si je n’avais pas le bon rythme. Cependant, avec Dragon Ball FighterZ, c’est beaucoup plus simple d’exécuter les super attaques. Quelque chose d’aussi simple que de faire un 90 degrés avec le joystick suivi de RB permet à Goku de se transformer en Super Saiyan 3 et faire un Meteor Smash.
Bref, Dragon Ball FighterZ est un jeu qui est très facile à prendre en main et qui est assurément une belle introduction pour les gens qui découvrent le genre. D’ailleurs, on nous enfonce tellement les tutoriels durant le premier arc, que ça devenait un peu abusif et dérangeant. Mais, au moins, tout était clair et on nous donnait même des explications supplémentaires pour réussir les combos.
Néanmoins, j’ai l’impression que, même s’il est facile à prendre en main, le maîtriser parfaitement est assurément un défi. Je n’ai aucun doute que les amateurs plus avertis vont constater qu’il y a une belle complexité dans les esquives et les blocs. Tout est une question de réflexes que le jeu nous permet de tranquillement développer. Même les moins habiles réussiront à compléter le jeu sans trop se frapper la tête.
Une présentation sublime
Depuis la première présentation de Dragon Ball FighterZ, tous les amateurs de jeux vidéo ont souligné la qualité du rendu visuel. En fait, ceux-ci sont tellement jolis qu’ils se sont avérés carrément supérieurs à l’anime qui joue toujours chaque semaine au Japon d’ailleurs. Le processus qui fait en sorte qu’on passe de la 2D à une perspective plus 3D en changeant le FPS de 60 à 24 le temps d’un instant est vraiment ingénieux. C’est ainsi qu’on a une séquence de cinématique qui ressemble beaucoup plus à une série animée et on ne se tanne jamais. Peu importe à quel point ça peut paraître répétitif, même après 20 h de jeux j’avais toujours le même niveau de satisfaction en réussissant un combo.
De plus, en plus de nous offrir des animations superbes, elles sont aussi particulièrement détaillées et très fluides. Je n’ai jamais eu de ralentissement. Le seul moment que le jeu est ressorti peut-être un peu moins bien c’était entre les combats dans les scènes plus en 3 D. L’image était un peu pixelisée, mais rien de réellement dérangeant. Juste de voir ce style visuel si semblable au manga m’a complètement charmé.
Outre les graphiques lors des combats et durant les cinématiques, le hub principal est aussi tout mignon. Notre personnage se promène sur celui-ci en se déguisant en version miniature du personnage dont on a mis le costume. Plus on progresse dans l’histoire, plus on fait des défis dans l’arcade ou des tournois, plus on obtient de Zenis pour personnaliser notre personnage. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir à faire du « grinding ». Seulement en jouant dans l’aventure à mon rythme, j’obtenais pleins de Zenis à échanger. Bref, on est loin des lootboxes…
Conclusion
Tout ça pour dire que Dragon Ball FighterZ est franchement une belle réussite. J’avais bien aimé Xenoverse 1 & 2, mais j’ai encore plus apprécié celui-ci. La prise en main est super facile, le jeu est superbe et tout est en place pour plaire aux fans. Même s’il y a quelques éléments que j’eusse corrigés ou travaillés à améliorer le plaisir que j’en ai retiré est facilement venu contrebalancer ces inconvénients. Dragon Ball FighterZ est le meilleur de la série depuis Budokai Tenkaichi 3 paru sur Wii il y a plus de 10 ans. Bref, que vous soyez amateurs de la série ou que vous aimez les jeux de combats, vous serez bien servis.