Dishonored : Death of the Outsider

Test de Dishonored : Death of the Outsider : la furtivité au premier plan

Lorsque Bethesda a annoncé la venue de Dishonored : Death of the Outsider au dernier E3, plusieurs se demandaient si l’éditeur n’étirait pas la sauce suite au succès tant commercial que critique des deux premiers opus de la série (consulter notamment, notre critique du deuxième titre). D’autant plus, cette nouvelle mouture est un jeu complètement indépendant n’ayant que quelques liens avec ses origines. Est-ce que cette indépendance sort Death of the Outsider complètement de la série ou est-il un bon complément à l’univers développé par Arkane Studios?

Fiche technique

  • Date de sortie : 15 septembre 2017 
  • Style : Action et Aventure
  • Classement ESRB/PEGI ESRB M / PEGI 18
  • Développeur : Arcane Studios
  • Éditeur : Bethesda Softworks
  • Langue d’exploitation : Français et Anglais
  • Testé sur PlayStation 4
  • Disponible sur PC, Xbox One et PlayStation 4
  • Prix lors du test : 39,99 $ CA / 19,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

Un scénario en deuxième plan

Étant un épisode/expansion indépendant des titres antérieurs, Dishonored : Death of the Outsider ne s’attarde pas trop aux détails en ce qui à trait au scénario. Nous incarnons Billie Lurke, une assassin qui est à la recherche de son mentor Daud. Lors de la réunion entre les deux, ils décident d’assassiner celui qui est la cause principale du chaos dans leur univers. Pour y arriver, Billie et Daud devront retrouver un couteau de rituel datant de plus de mille ans et ayant servi à créer le Outsider. La légende veut que cet artefact puisse venir à bout de cet être contrôlant la magie noire et le néant.

Une succession de missions nous sera présentée dans le but de nous approcher de l’assassinat final de l’Outsider. Nous y rencontrerons les Eyeless, une sorte de faction qui conserve le couteau tant recherché et qui est dirigé par des leaders plus sanguinaires les uns que les autres. Ces missions sont plutôt linéaires outre le fait que nous pouvons les effectuer à peu près dans l’ordre que nous voulons. Je n’ai pas trouvé cette linéarité problématique mais j’ai été quelque peu déçu par le peu de profondeur de l’histoire. C’est certain qu’il s’agit d’une expansion mais ça ne veut pas dire qu’on est obligé de faire une histoire si générique voire si peu originale. Ceci dit, la force de Death of the Outsider réside beaucoup plus dans l’expérience de jeu et dans son gameplay.

Maîtriser la furtivité

Depuis le début de la série Dishonored, Arkane Studios nous a habitué à un mélange de furtivité et d’action bien dosé. Ceci est encore le cas dans Death of the Outsider. Pour ma part, j’ai trouvé l’importance d’être silencieux et surtout pratiquement invisible essentielle lors de mon test du jeu. À quelques reprises, nous avons la possibilité de confronter un grand nombre de personnes de front mais le jeu nous punit rapidement car nous ne sommes pas équipés pour ce genre de combat.

Parlant de combat, il est à mon avis le centre de Dishonored : Death of the Outsider. Il est rapide, brutal et très sanglant. Toujours orienté vers la furtivité, il est préférable d’utiliser les différentes habiletés à notre disposition pour être en mesure d’abattre ou faire perdre conscience à nos adversaires. Parmi ces habiletés, notons le Displace qui permet de se téléporter à l’endroit où l’on place un marqueur dans l’environnement et Semblance qui permet de prendre l’identité de n’importe quelle personne que l’on croise. Cette dernière est la plus impressionnante car on draine littéralement le visage des gens pour l’utiliser comme déguisement et ainsi ne pas se faire remarquer.

De plus, plusieurs autres gadgets utilisés comme des armes sont également retrouvés dans Death of the Outsider. Par exemple, on peut utiliser une forme de pistolet lançant des décharges électriques ou même des pieux arrêtant sec la venue d’ennemis. Pour ceux qui préfèrent préparer leur attaques, on peut aussi utiliser des mines qui peuvent être placées à des endroit stratégiques.

Les contrôles d’un assassin

Comme ses prédécesseurs, Dishonored : Death of the Outsider se déroule à la première personne. Les combats, comme mentionné précédemment, utilisent un couteau dans une main et des habiletés surnaturelles ou des gadgets dans l’autre. On peut facilement faire le parallèle avec la série Bioshock à ce niveau. Toutefois, bien que la furtivité soit de mise, les phases de combat lors de corps à corps peut être difficile voir frustrant à certains égards. d’autant plus que le système de sauvegarde archaïque des deux premiers opus de la série perdure dans cette itération. J’ai trouvé les contrôles peu précis par moment ce qui m’a amené à mourir fréquemment. Les contrôles du couteau sont efficaces mais encore une fois souvent peu précis et il est difficile de changer rapidement d’habiletés en plein combat car le temps n’arrête pas complètement lorsque l’on entre dans le menu de combat.

Un autre endroit où mon expérience a été un peu minée par les contrôles est lors de la recherche d’indices et d’éléments dans les différents environnement. En effet, pour interagir avec des tiroirs, armoires ou autres éléments interactifs, le curseur et le déclencheur de ce dernier est tout sauf précis. Combien de fois j’ai dû essayer et réessayer de ramasser des pièces de monnaie sur des bureaux en me disant que je perdais mon temps sur un élément si banal. D’autant plus que ce qu’on ramasse en monnaie ou même en textes et journaux ne que guère utile au développement du jeu.

Une rejouabilité relative

Étant une expansion indépendante, Dishonored : Death of the Outsider essaie d’être un jeu complet en rajoutant des éléments de contenu pour prolonger notre expérience. À mon avis, ces ajouts, appelés contrats, vont faire plaisir aux joueurs qui veulent s’immiscer totalement dans l’atmosphère de Dishonored et qui veulent tout compléter. Pour ma part, j’ai trouvé ces contrats très génériques et n’ont pas su accrocher mon intérêt.

Encore une fois, Arkane Studios a ajouté un élément dont les fans de la série apprécieront s’ils aiment tout compléter dans les jeux qu’ils débutent. En effet, lors de la complétion de Death of the Outsider, on débarre un mode New Game + qui permet au joueur de recommencer l’histoire en ayant accès à des habiletés de Dishonored 2. Ceci est une bonne idée si vous avez le goût de recommencer le récit une seconde fois.

Conclusion

On peut voir deux publics ciblés par Dishonored : Death of the Outsider soit les joueurs curieux de la franchise et les amateurs de cette dernière. Dans les deux cas, le pari est gagné par Arkane Studios et Bethesda Softworks. En effet, le résultat donne un jeu intéressant qui permet d’entrer ou de renouer avec l’univers steampunk de Dishonored. Bien qu’il s’agisse d’une expansion, son indépendance face à la trame narrative de la série lui permet d’avoir une valeur à part entière.

Toutefois, à mon avis, Death of the Outsider n’est pas libre de défauts et ceux-ci m’ont quelque peu agacés tout au long de mon test. Notamment, les contrôles imprécis retrouvés tant dans les phases de combat que dans les recherches m’ont particulièrement dérangés. De plus, bien que Billie soit un personnage connu dans l’univers de Dishonored, le scénario ne fait absolument rien pour qu’on ait un sentiment d’appartenance face à elle. Je trouve ce dernier point un peu décevant car la prémisse de base de Death of the Outsider semblait mettre Billie en avant scène, mais même si elle est la protagoniste principale, le récit ne lui rend pas justice.

Ceci dit, Dishonored : Death of the Outsider est un bon jeu qui plaira au fans de la série mais également à ceux qui veulent embarquer dans cette franchise ayant connu son lot de succès dans les dernières années.

Dishonored : Death of the Outsider
Test de Dishonored : Death of the Outsider : la furtivité au premier plan
"Expansion indépendante dans l'univers steampunk de Dishonored, Dishonored : Death of the Outsider est une aventure à part entière. Elle fera des heureux auprès des fans de la série et des joueurs voulant découvrir ce monde où la furtivité est essentielle et où l'action est brutale, sanglante et punitive."
7.5