Il faut dire que l’équipe de Housemarque est particulièrement occupée par les temps qui courent ! Après la sortie de l’excellent Nex Machina il y a quelques mois, les voici qui récidivent avec Matterfall. Avec deux sorties dans une période aussi rapprochée, est-ce que les développeurs ont concentré leur effort sur un au détriment de l’autre ? La question vaut la peine d’être posée et on espère que ce n’est pas le cas après les éloges qu’a reçus Nex Machina. C’est donc après le test de Matterfall que l’on sera en mesure de dire comment s’est sortie Housemarque.
Fiche technique
- Date de sortie : 15 août 2017
- Style : Jeu de tir
- Classement ESRB / PEGI : ESRB Teen / PEGI 12
- Développeur : Housemarque
- Éditeur : Sony Interactive Entertainment
- Langue d’exploitation : Anglais
- Disponible sur PlayStation 4
- Testé sur PlayStation 4
- Prix lors du test : 26,99 $ CA / 19,95 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Une recette gagnante
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les jeux de l’entreprise Housemarque, une marque de commerce commence à se faire en ce qui concerne ce studio. Avec des jeux comme Resogun, Super Stardust et Dead Nation, on voit qu’ils maitrisent maintenant l’art de créer des jeux fluides, rapides et nerveux. On y va également d’une prise en main la plus simple possible, soit un stick pour déplacer le personnage et l’autre pour diriger nos tirs. Bref, pourquoi se compliquer la vie ?
C’est le même principe que l’on applique à Matterfall, mais avec un contexte différent. Ici, on incarne une mercenaire qui n’a rien d’ordinaire, un peu à la Samus dans Metroid. Genre de héros qui semble provenir tout droit du futur, elle possède un arsenal intéressant. À sa disposition, un ensemble d’armes variées, des capacités physiques surhumains, mais surtout le pouvoir de contrôler la matière à sa guise. Cette maîtrise nous permet de faire plusieurs actions différentes, soit de créer des blocs qui permettent de se déplacer à de nouveaux endroits, de figer les ennemis et plus encore. On découvrira de nouvelles armes et de nouveaux pouvoirs au fil de l’aventure. Comme c’est le cas dans l’ensemble de leurs productions, Housemarque nous revient à nouveau avec des combats de boss intéressants avec un niveau de difficulté bien dosé. Encore une fois un beau travail fait de ce côté.
Un voyage dans le futur
La prémise de Matterfall nous laisse croire que l’on aura le droit à un jeu avec des décors sortis de l’imagination débordante des développeurs. Au final, on se retrouve plutôt avec la même recette qui nous a déjà été servie dans de multiples productions. Des ordinateurs un peu partout, de grandes tours qui parsèment l’horizon, des tubes de verre gigantesques et j’en passe. Alors que l’on se déplace dans trois univers distincts au fil de l’aventure, on remarque immédiatement un manque de vision en raison de la ressemblance. C’est dommage et cela enlève beaucoup de cachet qui aurait pu être attribué au titre. Le fait d’avoir également uniquement trois univers nous fait poser une question d’une grande importance : va-t-on terminer le tout trop rapidement ?
Court… trop court
Malheureusement, le nouveau titre de Housemarque souffre d’un défaut qui est difficile de passer sous silence : une durée de vie minime. Alors que l’on bâcle l’aventure en moins de trois heures, on se retrouve sur l’appétit avec le désir d’en vouloir beaucoup plus. Bien que l’on soit habitué à une durée de vie très courte avec ce studio, c’est la rejouabilité du titre qui a toujours plu au public cible de leurs jeux. Cependant, ce n’est malheureusement pas le cas ici. On se surprendra à y revenir qu’à l’occasion, dans le but d’améliorer son pointage, mais rien de plus. Aucun mode de jeu supplémentaire n’est proposé et cela nous fait questionner sur la nécessité de l’achat.
Conclusion
Matterfall, sans être inoubliable, ne fera pas partie des jeux de Housemarque qui resteront gravés dans la mémoire pour les années à venir. On y prend un certain plaisir, mais la durée de vie très courte, le manque de mode de jeu ainsi que l’imagination limitée envers les décors font en sorte qu’il est facile de mettre ce jeu de côté. Dommage.