L’adaptation du populaire superhéros de DC, Batman, fait par Telltale Games l’an dernier s’est avéré être un de mes trois titres préférés du studio parce qu’il a pris beaucoup de risque. En repensant complètement plusieurs personnages iconiques de la série, on a ainsi pu être surpris à bien des égards par le déroulement de l’histoire. L’autre force du jeu a aussi été son parfait équilibre entre la vie de Bruce, l’homme, et son alter ego masqué ce qui nous a permis d’expérimenter d’un nouvel angle la double vie de ce dernier. Bref, j’avais bien hâte de me plonger dans la suite de cette aventure avec Batman: The Enemy Within d’autant plus que sa sortie hâtive était inattendue. Est-ce que ce premier épisode répond finalement à mes attentes ?
Fiche Technique
- Date de sortie : 8 août 2017
- Style : Aventure/Point’n Click
- Classement ESRB/PEGI : ESRB M / PEGI 18
- Développeur : Telltale Games
- Éditeur : Telltale Games
- Langue d’exploitation : voix en anglais, textes multilingues
- Disponible sur PC, PlayStation 4, Xbox One, iOS et Android
- Évalué sur PC
- Prix lors du test : 27,99 $ CA/22,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
D’abord, il est important de noter que Batman: The Enemy Within se déroule 1 an après les évènements de la fin de la saison précédente donc vous n’avez absolument aucun intérêt à jouer à celui-ci avant de l’avoir fini.
Gotham, un an plus tard
L’histoire se passe donc 1 an après la défaite de la sombre organisation Children of Arkham et, Bruce, tout comme Batman, commence à refaire sa réputation aux yeux des habitants de la ville de Gotham. Lors de l’introduction, notre héros a pour cible l’infâme marchand d’armes Rumi Mori qui est en train de jouer au Casino. Cependant, un curieux personnage qu’on connaît sous le nom du Riddler capture Mori et le patron du Casino sous les yeux de Bruce. Il enfile donc son armure de Batman et part à la poursuite de son nouvel ennemi. Bien sûr, il réussit à sauver les deux victimes, mais le malfrat s’enfuit en laissant un petit cadeau à notre protagoniste : une curieuse boîte. Si Batman n’en résout pas le mystère, plusieurs personnes seront en danger. Êtes-vous prêt à affronter les nouvelles menaces qui s’attaquent à Gotham et sa population ?
Tout comme la première saison du jeu, le premier épisode de Batman: The Enemy Within vous fait jouer autant en tant que Bruce, le millionnaire, qu’en tant que Batman. Ainsi, on a droit à un bon lot d’action toujours aussi intense et un côté un peu plus psychologique alors qu’on doit faire plusieurs choix en tant que l’homme et la figure publique qu’est Bruce Wayne.
Plus de conséquences
D’ailleurs, cet épisode se démarque des autres grâce à un nombre de choix plus grands que jamais. Franchement, je ne me souviens pas dans les autres jeux de Telltale Games, et je les ai tous faits, d’avoir eu autant de possibilités qui viennent justement personnaliser l’expérience de chacun plus que jamais. De plus, certaines options de dialogues vont même jusqu’à carrément changer la relation qu’on a avec quelques-uns des personnages clés de l’aventure. À la fin de l’épisode, Telltale Games nous fait même un petit résumé d’où Batman en est avec chacune de ces relations et l’état mental de chacun ce qui laisse sous-entendre que bien des décisions auront un impact direct sur la suite de l’aventure.
L’arrivée du Riddler
L’épisode numéro un de Batman: The Enemy Within propose un impressionnant éventail de personnages secondaires qui nous embarque plus rapidement dans l’action que la première saison. Alors, en plus de Batman joué par Troy Baker, on nous introduit le Riddler (Robin Atkin Downes) pour la première fois. Or, contrairement à Oswald Cobblepot, celui-ci ressemble beaucoup plus à l’interprétation qu’on connaît de ce personnage complètement obsédé par les énigmes. Batman sera donc mis à l’épreuve à quelques occasions avec des charades à résoudre et quelques pièges à déjouer. L’incarnation du personnage me rappelait étrangement celle de la série Gotham puisque le jeu mentionne que celui-ci terrorisait Gotham longtemps avant l’arrivée de Batman dans le paysage de la ville de 10 millions d’habitants. Bref, c’est lui qui met le feu aux poudres dans cet épisode et qui est l’élément déclencheur de cette deuxième saison.
En plus de Riddler qui fait du bon boulot, Batman fait aussi connaissance à la nouvelle force gouvernementale qui survole Gotham nommé the Agency avec Amanda Waller (Debra Wilson) à sa tête. On ne sait pas vraiment si elle est vraiment avec Batman ou si elle a un agenda caché ce qui remplit le joueur de doutes. C’est ainsi que je me suis rendu compte que la première saison avait laissé des traces dans ma tête puisque j’ai beaucoup plus de difficultés à faire confiance aux gens et même parmi ceux qui représentent l’ordre. Celle-ci nous laisse une forte impression durant l’épisode et particulièrement dans les derniers instants de celui-ci ce qui m’a rendu impatiemment d’en connaître la suite.
Quand John Doe rôde
Batman: The Enemy Within marque aussi le retour de John Doe qui se positionne tranquillement comme le futur Joker de cet univers depuis sa première présence durant la saison un. Ce que j’aime avec celui-ci, c’est que le jeu nous offre la possibilité d’agir de la manière qu’on veut avec lui. C’est-à-dire qu’on peut le traiter comme le psychopathe qu’il est probablement ou on peut le traiter comme un ami et essayer d’en faire un allié autant que possible ce qui fut le cas dans ma partie. Qui plus est, Anthony Ingruber, l’acteur qui prête sa voix au personnage fait un sacré bon boulot et on ressent vraiment toute sa folie dans son intonation, mais aussi dans les animations de son visage. Bref, on sent qu’il prend de plus en plus de place et j’adore comment le studio le développe.
S’ajoutent aussi les Gordon (Murphy Guyer), Lucius Fox (Dave Fennoy) ainsi que sa fille Tiffany (Valarie Rae Miller), Rumi Mori (Keone Young) et Alfred (Enn Reitel) qui montre un côté de lui que je n’attendais pas du tout. Ensemble, on peut dire qu’ils forment un casting intéressant pour un premier épisode.
Conclusion
En conclusion, à la fin de l’épisode, on constate que plein d’éléments ont été mis en place pour transporter la série pour le reste des épisodes. Même si la première menace est beaucoup moins importante à la fin, il y a toujours l’inquiétude du drôle de personnage qu’est John Doe qui est maintenant sorti de l’asile d’Arkham et prêt à semer la pagaille. Il y a aussi l’arrivée du nouveau shérif en ville, Amanda Waller, et sa nouvelle agence très puissante qui fait douter notre héros. Batman: The Enemy Within nous impose de faire plusieurs choix difficiles à prendre qui auront vraisemblablement plusieurs conséquences pour la suite de l’aventure et j’ai bien hâte d’en voir les résultats. Bref, si vous avez aimé la première saison, n’hésitez surtout pas à vous procurer celle-ci.