Depuis les dernières années, on voit un grand nombre de jeux vidéos obtenir un second souffle, voir une deuxième vie, lors de la parution d’une version remasterisée de ceux-ci. Est-ce pour permettre à des joueurs plus jeunes ou n’ayant pas eu la chance d’essayer le titre lors de la parution originale ou tout simplement pour aller chercher le maximum de revenus pour une franchise, ces « remaster » ne sont pas toujours joyeux. LocoRoco, paru originalement en 2006 sur PSP, subit-il le même traitement? Geeks and Com’ l’a essayé pour vous.
Fiche technique
- Date de sortie : 9 mai 2017
- Style : Plateforme, Puzzle
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E (Everyone) / PEGI 3
- Développeur : Sony Interactive Entertainment Inc.
- Éditeur : Sony Interactive Entertainment Inc.
- Langue d’exploitation : Anglais, Français
- Exclusif au PlayStation 4
- Prix lors du test : 19,99 $ CA / 14,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Un jeu très coloré
La première chose que l’on remarque lorsque l’on commence à jouer à LocoRoco est la quantité incroyable de couleurs que l’on voit à l’écran. Les différentes palettes de couleurs très éclatantes retrouvées tout au long du titre rendent l’expérience très joyeuse et visuellement attachante. Toutefois, la couleur ne se répercute pas qu’au niveau du visuel. En effet, la trame sonore est tout aussi colorée. Elle est produite par le langage, complètement inventé, des différents LocoRocos que nous contrôlons pendant l’aventure. Pour ma part, au début, je trouvais cela amusant et mignon mais je me suis tanné rapidement des chants des personnages. Même qu’après une période de jeu prolongé, je trouvais la « musique » particulièrement agaçante.
Des contrôles un peu trop simples
Comme précédemment mentionné, LocoRoco est paru en 2006 sur PSP. Il s’agissait d’années où les jeux de plateformes avaient un peu perdu la cote étant donné l’omniprésence des jeux de tir et des jeux immersifs en 3D. Pour essayer d’accrocher les joueurs, des nouvelles façons d’utiliser les contrôles devaient permettre de rendre les jeux plus originaux. C’est le cas de LocoRoco où on utilise que quatre boutons et ce, sans même se servir des flèches de direction. En utilisant L1 et R1 pour faire pivoter le monde, L1 et R1 simultanément pour faire sauter notre LocoRoco et O pour faire éclater ce dernier, la courbe d’apprentissage des contrôles est plutôt faible. Toutefois, pour ma part, je trouvais justement que le simple fait de faire pivoter le monde pour faire bouger le personnage était trop simpliste et parfois très frustrant. Je crois que sur PSP il y a plus de 10 ans, ce type de contrôle était efficace et novateur, mais sur une DualShock 4, l’expérience est décevante.
Quoi de neuf dans cette nouvelle version?
Normalement, qui dit remaster, dit nouvelles fonctionnalités ou améliorations. LocoRoco réussit quand même à obtenir quelques nouveautés dans cette version PS4. En effet, Sony Interactive a rehaussé le graphisme en 1080p pour les propriétaires de PS4 et en 4K natif pour ceux possédant une PS4 Pro. Comme mentionné précédemment, étant donné que cette franchise est extrêmement colorée, le passage en haute définition ou même en 4K est le bienvenu et particulièrement agréable à regarder.
Outre l’aspect visuel, une autre nouveauté notable fait son apparition pour LocoRoco dans ce remastering. En effet, on peut utiliser les fonctions de mouvement de la manette DualShock 4 pour contrôler nos LocoRocos. Est-ce un ajout intéressant? Je dirais que c’est à la discrétion des joueurs. Pour ma part, je n’ai jamais été un amateur des mouvements captés par la manette, préférant un style plus classique. Toutefois, dans LocoRoco, le résultat est quand même réussi bien qu’après quelques minutes, javais déjà mal aux bras à force de faire sauter le personnage en donnant un coup de manette vers le haut.
Conclusion
Je n’avais personnellement jamais essayé LocoRoco auparavant. Bien que normalement j’apprécie les jeux colorés et/ou qui ne possèdent pas un but très précis, j’ai eu l’impression cette fois que cette franchise est restée au même point qu’en 2006 où on y jouait avec un PSP. Les quelques ajouts technologiques ayant été apportés à LocoRoco permettent aux nouveaux joueurs d’essayer une expérience plaisante tout en couleur. D’autant plus que sur un téléviseur 4K, les contrastes de couleurs doivent être impressionnants.
Ceci dit, je ne crois pas que LocoRoco soit un titre fait pour tout le monde. Je crois qu’il possède sa niche auprès de certains nouveaux joueurs ou de certains anciens, nostalgiques de leur PSP. Il ne s’agit pas d’un mauvais jeu pour autant, bien au contraire. Juste peut-être un peu trop figé dans le temps. Un nouveau membre dans la franchise plutôt qu’un remastering aurait peut-être été plus judicieux à mon avis.