Depuis quelques années, les jeux de gestion regagnent en popularité au sein de la communauté vidéoludique. Dans cet esprit, le studio Urban Games propose une suite spirituelle à Train Fever. Cette fois-ci, les développeurs proposent de contrôler une compagnie de transport globale avec des trains, certes, mais également des autobus et des avions. L’équipe de Geeks and Com’ vous propose, donc, un test complet de Transport Fever sur PC.
Fiche technique
- Date de sortie : 8 novembre 2016
- Style : Gestion et simulation
- Classement ESRB/PEGI : ESRB E / PEGI 3
- Développeur : Urban Games
- Éditeur : Gambitious Digital Entertainment
- Langue d’exploitation : Français et anglais
- Disponible sur PC, Xbox One et PS4
- Test effectué sur Xbox One
- Prix lors du test : 39,99 $ CA / 33,99 EUR
- Site Web
- Version envoyée par l’éditeur
Une société de transport florissante
Tel que mentionné dans l’introduction de ce test, Transport Fever demande aux joueurs de gérer une société de transport et de gagner le plus d’argent possible dans les zones ayant un besoin criant de ce type d’entreprise et de réseaux. Pour ce faire, le joueur à la possibilité d’utiliser des trains, des avions ou encore le réseau de transport routier. En effectuant la construction de gares, d’aéroports, d’entrepôt et de ports, votre société pourra traverser le temps, évoluer et devenir une entreprise florissante. Bien entendu, afin d’être la meilleure compagnie de transport, il est conseillé d’interconnecter ces infrastructures ferroviaires, routières, maritimes et aériennes en question.
Vivre 150 ans de transport
L’un des points forts de Transport Fever est l’évolution que connaîtra votre entreprise de transport. Au fil de votre partie, les journées et les années passent permettant au joueur d’accéder à de nouvelles technologies. En effet, au départ vous débutez avec les mêmes ressources qu’en 1850. À cette époque, les transports n’étaient pas très rapides et le réseau ferroviaire était en pleine évolution. Le joueur doit, donc, bien gérer ses effectifs, car un véhicule à cheval ne va pas à la même vitesse qu’une voiture actuelle. Cet aspect d’évolution est, selon moi, un atout inédit sur les autres jeux du même genre.
Des modes de jeux classiques
Transport fever ne réinvente pas la roue des jeux de gestion et de simulation et propose, ainsi, des modes de jeux plutôt classiques. On retrouve une campagne comprenant une vingtaine de missions permettant d’apprendre les bases et les contrôles de ce titre développé par Urban Games. L’ensemble des défis propose une difficulté graduelle, mais qui s’adresse à un style de joueur bien précis. Le néophyte des jeux de gestion n’aura sans doute pas la même patience que ceux étant habitués à jouer à ce genre de jeux. C’est un choix discutable, car le titre perd en accessibilité. Transport Fever propose également un mode libre dans lequel le joueur pourra expérimenter diverses stratégies applicables dans les missions principales. Ce mode permet aussi de se détendre et simplement s’amuser à créer différents réseaux de transport sur les différentes cartes que propose le titre.
Une interface mal intégrée
Le premier problème qui me vient à l’esprit sur Transport Fever est l’interface fort difficile à comprendre. On se retrouve avec un enchaînement de fenêtres qui se superpose les unes par-dessus les autres. De plus, ces dernières ne se ferment pas automatiquement et le joueur doit cliquer en haut à gauche sur chacune des fenêtres pour les fermer. Un élément fort dérangeant lorsque plusieurs événements se déroulent au même moment dans notre partie. Malgré que les développeurs affirment que l’interface de construction de routes et de voies ferrées est intuitive et complète, elle n’est pas si simple à comprendre et certaines informations et statistiques demeurent inutiles. Selon moi, un jeu de gestion doit être simple tout en étant complexe. Il doit proposer un défi aux amateurs de ce genre d’expérience vidéoludique sans pour autant être trop inaccessible. Transport Fever entre dans cette deuxième catégorie avec son didacticiel beaucoup trop court (4 missions) n’offrant pas de réelle description de chacun des outils du titre.
Des contrôles imprécis
Autre point faible, la maniabilité de la caméra, des bâtiments et de l’outil de construction. L’ensemble n’est pas intuitif et ne permet pas aux joueurs d’obtenir une certaine liberté dans la réalisation de ses voies maritimes, aériennes, ferroviaires et terrestres. Par exemple, pour pivoter un bâtiment, il faut utiliser des touches du clavier. Il aurait été plus intéressant d’utiliser la souris. Il est dommage d’observer ce genre de problème, car Transport Fever offre plusieurs options lorsque vous créez des routes ou des voies ferrées. Le joueur peut y modifier le terrain, créer des tunnels ou encore surélever les voies avec une facilité remarquable.
Un moteur graphique réaliste
Sans pour autant être le plus beau jeu de l’année 2016, Transport Fever reste très jolie avec des effets de lumières et d’ombres très agréables à l’œil. La diversité des cartes disponible offre également une certaine diversité dans les environnements que le joueur rencontrera. De plus, le moteur graphique offre aussi la possibilité d’observer le vieillissement et le changement de couleur des véhicules utilisés au fil du temps. Un détail, certes, mais qui offre un côté beaucoup plus réaliste au titre.
Un imposant catalogue de véhicule
Pour les amateurs de trains et d’automobile, sachez que Transport Fever propose plus de 120 trains, avions, bateaux, bus, trams et camions reproduits dans les moindres détails par les développeurs d’Urban Games. Un élément qui sera sans aucun doute bien apprécié par les mordues de ce genre de véhicules. De plus, la fonctionnalité Workshop a été intégrée pour les possesseurs du titre sur PC via la plateforme de téléchargement Steam. La communauté peut, donc, participer afin d’ajouter de nouveaux éléments au jeu original.
Conclusion
Transport Fever est sans doute l’un des meilleurs choix dans les jeux de simulation et de gestion de l’année 2016. Offrant des éclairages et des ombres réalistes, un imposant catalogue de véhicules, des missions fidèles aux années 1850 et à l’époque industrielle ainsi qu’une évolution de 150 ans dans le domaine des transports. Cependant, le titre comporte certains défauts comme sa difficulté mal gérée, des interfaces beaucoup trop intrusives et des contrôles imprécis. Urban Games a effectué un bon travail en général, mais je conseille l’achat uniquement pour les habitués des jeux de gestion.