C’est du 20 au 22 juin dernier qu’a eu lieu le Challenge Pixel de Québec au Musée de la Civilisation dans la vieille Capitale. Curieux, j’ai assisté à l’événement avec excitation afin d’en apprendre plus sur plusieurs domaines qui me passionnent tel que les jeux vidéos et les films d’animation. Il est certes facile de dire que j’ai une fascination pour ces domaines, mais ceux qui me connaissent savent l’intérêt que j’ai eu à voir le déroulement de cet évènement!
Les conférences, de grands noms pour faire grandir le Challenge Pixel et le Québec
Dès mon arrivé au Musée de la Civilisation un peu avant midi, plusieurs participants étaient dans le hall principal à installer leur ordinateurs afin d’être prêts pour challenge. Avec leur tour de PC, leurs écrans (parfois jusqu’à deux à la fois) et des écouteurs, les premiers arrivés se préparaient mentalement d’ici la remise du thème du concours qui devait être dévoilé à 18h.
D’ici là, les concurrents déjà sur place avaient la chance de pouvoir assister aux conférences de plusieurs grands invités mondialement reconnus dans le secteur du jeu et de l’animation. Ces conférences étaient ouverts à tous moyennant certains frais. Le plus intéressant, pour ceux qui ne pouvaient pas débourser le montant des conférences ou encore se rendre à Québec, était la possibilité de visionner ces dernières en direct sur Livestream. Par contre, les conférences ne peuvent être regardé de nouveau, donc il fallait absolument les écouter en direct, ce que certains n’ont pas pu faire.
Les conférenciers possédaient chacun leur style de conférence. Le premier invité, Ray Kowalewski de Electronics Arts, a démontré qu’il fallait se questionner avant de partir un projet. Que ce soit sur le public ciblé par la création d’un jeu jusqu’aux moyens d’arriver au résultat final, l’étude du projet peut être pharaonique si les moyens le permettent. Monsieur Kowalewski a pris une part importante de son temps de conférence afin d’aider les personnes sur place, du moins ceux qui participaient au concours. Par cette occasion, j’ai pu discuter avec une dame du domaine de la santé qui est venue assister à la conférence non en tant que participante du challenge, mais seulement pour obtenir de l’information concernant son projet de concevoir un programme de réadaptation. J’ai donc été content de voir que les conférences du Challenge ont attiré une clientèle moins ciblée que l’événement en tant que tel.
La deuxième conférence donné par James Portnow a commencé sur un ton nostalgique, mais surtout passionné. Ce dernier nous a expliqué à quel point il était important que nos créations aient une âme afin de toucher les gens et de faire en sorte qu’ils se souviennent de nos produits pour les bonnes raisons. Je sais par exemple que les compagnies du jeu et de l’animation sont parfois limitées en temps et en argent et que cela affecte indirectement le résultat final de leur projet. J’ai donc trouvé que sa conférence était peut-être un peu trop optimiste pour une clientèle (les concurrents du concours étant souvent de jeunes travailleurs dans le domaine) qui se heurtera à la dure réalité du métier…
Je ne ferai pas le tour de chacune des conférences que j’ai vu, mais plusieurs furent fascinantes puisque nous pouvions avoir droit à des expériences personnelles des conférenciers sur divers de leur projets. Tel est le cas de Guillaume Chartier qui travaille actuellement pour Pixar. Originaire du Québec, nous pouvons être fier que ce dernier représente le Québec au niveau d’une compagnie mondialement connu pour ses excellents films. Voici d’ailleurs une courte entrevue réalisée par Télé-Québec, l’un des partenaires principaux de l’événement :
Les concurrents, des passionnés talentueux!
Rassemblant de nombreuses personnes principalement de la région de Québec, la compétition était forte avec un concentré d’étudiants ou de personnes sorties tout juste des bancs de l’école. Cette compétition était en fait pour plusieurs une sorte de travail de session final ou seuls les meilleurs seront réellement récompensés. Si cela a donnée un stress supplémentaire à plusieurs, les concurrents était tous relativement équivalents en terme d’expérience finalement.
Au total, ce sont plus d’une centaine de personnes qui se sont inscrites au Challenge pour cette année. À noter que le concours en tant que tel n’est pas à sa première édition puisqu’il était présenté sous le nom de Bivouac Urbain les années précédentes. Pour cette édition, les Rencontres cinématographique du Québec ont été approchées afin de créer l’événement et d’en faire une occasion unique pour que le Québec brille un peu plus sur la scène internationale.
Juste un peu avant le début du concours et le dévoilement du thème de celui-ci, j’ai fait la rencontre de deux équipes différentes : Bloup Gamess, concentrée sur la réalisation d’un jeu vidéo, et Astrokill, concentrée sur la réalisation d’une courte animation.
Bloup Games était constitué de cinq personnes dont Caroline, Jean-François, Samuel, Maxime et Samuel. Caroline et Jean-François se sont occupé principalement du côté visuel du jeu vidéo et les trois autres de la programmation. Pour Astrokill, Eric, Etienne et Eric ont tous les trois travaillés sur une partie différente de leur court métrage. Le thème retenu pour cette édition : « Une première fois ».
Dans la vidéo ci-dessous, nous pouvous voir les deux équipes se présenter, se préparer, avoir quelques soucis ainsi que leurs projets finaux.
Les résultats finaux sont tombées plus de 50 heures après le début du Challenge. Malheureusement, malgré leurs efforts et leur courage, l’équipe Bloup Games n’a pas gagné dans sa catégorie. En revanche, l’équipe Astrokill s’est mérité un joli 500$ dans la catégorie Animation 2D et 3D – Body mechanics!!! Félicitation à vous trois!!! J’espère que ces deux équipes participeront à nouveau lors du prochain Challenge Pixel et que j’aurai la chance de les rencontrer de nouveau.
De petites choses à améliorer pour les prochaines éditions…
Bien sûr, lorsque l’on parle de l’événement, ce qui frappe le plus est bien sûr la venue les invités/conférenciers/juristes mondialement connus dans le domaine du jeux vidéo et de l’animation au Québec et ceci ne laisse aucun passionnés indifférents. De la plus intéressante à la plus ennuyante, aucune des personnes qui a assisté à l’une d’entre elles ne peut dire qu’elle n’a rien appris ou parti insatisfait. Par contre, le fait que plusieurs des conférences ont eu lieu durant le concours a déplu à plusieurs des participants du challenge qui auraient aimé avoir le temps d’y assister…
Malgré que l’événement est ouvert au public et mis à l’avant dû à une exposition sur le même thème, l’accessibilité et la visibilité des projets en cours n’étaient pas avantagés dû à la position linéaire des tables et à l’étroitesse de l’espace entre celles-ci. Le public se heurtait donc à la vue à de jeunes artistes qui ne semblent que faire la même chose d’un ordinateur à l’autre. La participation du public comme juriste, comme était le cas durant le Bivouac Urbain, serait envisageable lors du prochain événement. Quoi que plus fastidieux en temps, ceci laisserait au public un sentiment de participation qui rendrait donc l’événement un peu plus intéressant.
Quelques petites activités étaient offertes pour divertir autant le public que les participants du concours. En plus d’avoir l’exposition de jeux vidéo juste à quelques pas des tables des participants, il y avait la possibilité de jouer à de vieilles consoles de jeux ou de jouer à Zombie Tycoon II Brainhov’s Revenge créé par le studio Frima. Une occasion unique, amusante et captivante de pouvoir essayer un jeu devant ses concepteurs! Il serait peut-être intéressant d’inviter plus de studios pour les prochains concours.
Challenge Pixel : un superbe événement pour nos artisans Québécois!
Bref, malgré quelques lacunes mineures, j’ai adoré mon expérience à voir et encourager certaines équipes qui a participé au Challenge Pixel. Malgré que ce n’est pas le premier concours de la sorte, il reste néanmoins intéressant et unique en sort genre. Ce Challenge mérite fortement de grossir et d’avoir une grande visibilité. Après tout, ce concours est fait pour donner une visibilité du Québec dans le domaine.
Par contre, si les Rencontre Cinématographiques du Québec veulent attirer un plus grand public, il faudra miser sur l’accessibilité de celui-ci à divers style de divertissements malgré que cela ne reste qu’un concours. L’emplacement fut idéal cette année dû à l’exposition sur les jeux vidéos, mais qu’adviendra-t-il des autres années? De plus, puisque le premier colloque international du jeu a eu lieu à Montréal la même fin de semaine et ce, par pur hasard, les Rencontres Cinématographiques du Québec auront peut-être à se trouver une date qui ne leur enlèvera pas trop de clientèle.
J’espère que les gagnants ont aimé leur prix et que ceux-ci auront la chance de travailler longtemps dans leur domaine et surtout, arriver à leur rêve tel que Guillaume de Pixar. Félicitations à tous!
Un gros remerciement particulier à toute l’équipe des Rencontres cinématographiques du Québec pour m’avoir invité à l’événement.
Pour en savoir plus : http://www.pixelchallengequebec.org/ – http://www.rcquebec.org/ – http://vimeopro.com/rcq/challenge-pixel-de-quebec – http://www.flickr.com/photos/rcquebec/sets/