C’est lors du RPG Tour organisé par Bandai Namco que nous avons pu nous essayer au prochain titre de Shift. Le studio mise beaucoup sur ce God Eater Resurrection, qui sera offert pour tout acheteur de God Eater 2 Rage Burst en Europe, ce dernier étant plus difficile à prendre en main. Une sorte de mise en bouche avant l’heure donc, qui ne s’est pas bonifiée avec le temps… Plus d’explications dans ces impressions.
Un gameplay daté
La démonstration proposait 3 types différents de prise en main. La première concernait le tutoriel du jeu, la seconde nous proposait une mise en situation (l’une des premières missions du jeu, ce que Samret a testé et vous parlera dans ses impressions personnelles), et la dernière nous confrontait à l’Aragami Hannibal, l’un des titans de Gods Eater Burst.
Pour m’être intéressé aux 3 cas de figure, et pour avoir joué à l’opus PlayStation Portable, il faut tout de même s’attarder sur l’aspect gameplay : rien n’a changé, que ce soit sur la fluidité du titre (vacillante lors de phases d’exploration, et impeccable lors des combats principaux) ou encore sur sa très bonne nervosité.
La maniabilité, liée à l’utilisation de la manette, permet une meilleure prise en main du soft, mais l’apport du second stick ne sert à rien. La caméra est toujours aussi inutile et incontrôlable qu’à l’époque, avec un système de lock pas du tout adapté à une jouabilité console de salon. L’équipement, toujours divisé en cinq sous-catégories (lame, arme à feu, Bouclier, unité de contrôle et améliorations) reste, pour autant, très simple d’appréhension, mais l’utilisation du God Arc demandera toujours un temps d’adaptation non négligeable.
Lissé, mais terne…
Une fois vos 2 heures d’entraînements intensifs, le titre n’aura plus de secret pour vous. Mais faut-il déjà que vous surviviez; et serez-vous motivés à les subir ? Ceci devrait être facilité par le soin apporté aux graphismes. Loin d’une modélisation aussi poussée que pour le portage de Final Fantasy Type-0, vos personnages ont subi un petit lifting. Cela étant, God Eater ne fait pas de miracle, et malheureusement, même si la majorité des décors ont été lissés, l’ensemble fait assez pauvre et triste. Heureusement, la direction artistique, plutôt inspirée, relève un peu le niveau.
Un questionnement de taille
Dernier point important. Même si la démo ne nous permet pas d’en juger actuellement, le game design risque d’hériter de sa construction portable, à savoir une succession de missions diverses, à choisir dans le hub central, la direction générale de Fenrir Extrême-Orien. Les temps de chargement semblent très rapides — à peine 5 secondes —, mais vont sûrement impacter le rythme de narration de God Eater Resurrection, nous coupant assez régulièrement de l’intrigue. Il n’y a plus qu’à attendre d’en savoir un peu plus sur cet aspect.
Concusion
Au final, c’est un ressenti assez mitigé pour ma part, plus porté sur le positif vu la qualité initiale du titre. C’est avec une curiosité grandissante que j’ai hâte d’en voir plus sur God Eater Resurrection, mais surtout sur l’opus n’ayant toujours pas traversés nos frontières, beaucoup plus technique sur ses mécaniques de jeu, God Eater 2 Rage Burst.
Impressions de Samret sur God Eater Resurrection
N’ayant pas joué à l’opus PlayStation Portable, je ne me permettrais pas de parler de l’aspect remasterisation du jeu, mais uniquement de mon ressentie manette PlayStation 4 en main de ce God Eater Resurrection.
La démo m’a paru très linéaire. On enchainait des monstres avant de tomber sur un boss qui était un sacré sac à PV. L’attrait du jeu est clairement la dualité entre le jeu au pistolet et le combat au corps-à-corps avec l’épée du héros. Le maniement de l’épée est précis et agréable, mais je ne peux pas en dire autant de l’utilisation de l’arme à feu. Elle m’a parue brouillonne et peu ergonomique. D’un point de vue technique, on voit que le jeu a vieilli. De plus, la fluidité n’est pas au rendez-vous. J’ai eu plusieurs chutes de framerate au cours de cette présentation ; elles ont eu lieu lors des déplacements et non lors des combats.
En résumé, j’émets des doutes sur la qualité finale de cette remasterisation de par mon expérience sur cette version démo. Que ce soit du point de vue du gameplay que de la technique, j’espère que les développeurs auront pris plus de soin concernant le développement du second opus de la série. Réponse dans quelques mois.