La firme Incapsula a publié le 9 décembre dernier les résultats d’une étude qui conclut que maintenant pas moins de 60% du trafic sur Internet ne serait pas de source humaine.
Même s’il y a de plus en plus de gens branchés sur Internet, la part du trafic généré par les humains va en diminuant. Et c’est simple à comprendre, il y a d’abord la multiplication des gadgets qui collectent ou envoient de l’information sur le plus grand des réseaux.
Il y a aussi la multiplication des entreprises qui collectent, analysent et modèlent les données afin d’offrir des services. Les plus connus sont les moteurs de recherche comme Google ou Bing. Ainsi, ils ont des « robots » qui ne font qu’aller collecter le contenu de pratiquement tous les sites web de la planète.
4 types de bots qui génèrent du trafic « illégitime » sur le Web
Il y a aussi une grande part de trafic généré par des « bots » moins vertueux que Incapsula a divisé en 4 catégories:
- Les collecteurs (scrapers): De la collecte d’information brute pour copier du contenu, créer des bases de données d’adresses de courriel ou bien chercher des prix pour ensuite tenter de les manipuler.
- Les outils de piratage (hacking): Attaque dans le but de chercher des failles de sécurité pour infecter des serveurs ou usagers, défigurer des sites ou voler de l’information bancaire.
- Les polluposteurs (spammers): Publication de contenu publicitaire abusif, envoi de courriels non sollicités ou abus de forums et de sites où l’on permet la publication de commentaires.
- Les imitateurs (impersonators): recherche de renseignement à des fins commerciales, attaque sur des sites transactionnels pour dégrader les services ou les rendre inopérants (ex: attaquer Amazon pour leur faire perdre des ventes).
1/3 du trafic « légitime » sur Internet n’est pas généré par un humain en 2013 : l’Internet des objets
Malgré tout, ce trafic illégitime ne représente que la moitié du trafic des bots. Donc, il reste tout de même environ un tiers du trafic de tout l’Internet qui n’est pas demandé ou généré par un humain et qui est légitime. Faisons abstraction des moteurs de recherche qui ont la plus grande part du gâteau dans cette catégorie et parlons de l’Internet des objets qui est en train de naître.
C’est simple, j’en reviens toujours à la même chose: l’informatique contextuelle. L’ère où les objets deviennent de plus en plus intelligents et où ils collectent de plus en plus d’information. Mais qui dit collecte, dit transport, traitement et interprétation de ces données.
Que ce soit nos téléphones intelligents, notre thermostat Nest, notre moniteur cardiaque, un guichet automatique ou notre enregistreur numérique (télévision), tous ces objets collectent de l’information. Et de plus en plus de ces objets transportent cette information via le réseau Internet vers des serveurs ou des pairs qui, en retour de ces données répondent, souvent par des instructions ou encore plus de données.
Tous ces échanges se multiplient et ce qui était à l’origine qu’un simple bruit est devenu un murmure et sera bientôt un vacarme! En fin de compte, l’Internet des objets va finir par accessoirement transporter l’information demandée par un usager. Nos petites requêtes de recherche ou les articles qu’on consulte ne feront tout simplement plus le poids contre les lectures de température, de position GPS, de fréquence cardiaque, d’ensoleillement, de présence, d’humidité ou de niveau de bruit. Tous ces capteurs vont travailler pour nous (enfin, c’est le but souhaité par leurs développeurs), les objets seront les plus grands consommateurs d’Internet parce que lorsqu’on va dormir, eux ils vont continuer de surveiller et rapporter l’état de notre environnement.