En septembre dernier, Microsoft tenait une conférence de presse pour présenter sa nouvelle génération de tablettes Surface et ses accessoires. Après une première génération qui n’a pas connu l’accueil attendu, certains tablaient sur un changement dans la stratégie concernant Windows RT mais Microsoft propose bien une Surface 2 avec Windows RT 8.1.
Avec une Surface RT (voir notre test) qui reste toujours en vente, comment se positionne cette nouvelle génération ? Nous avons eu la chance de tester durant quelques semaines le modèle 32GB de la Microsoft Surface 2 avec Windows RT 8.1 ainsi que les claviers Touch et Type. En voici le compte-rendu ci-dessous.
Caractéristiques techniques de la Microsoft Surface 2 sous Windows RT 8.1
| Affichage |
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| Dimensions | 274 x 172 x 9 mm (Hauteur x Largeur x Épaisseur) |
| Poids | 676 grammes |
| Processeur | NVIDIA Tegra 4 (T40) 1,7 GHz Quad Core |
| Mémoire |
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| Système d’exploitation |
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| Appareil photo / vidéo |
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| Connectivité |
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| Batterie / Autonomie |
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Design
Microsoft a quasiment gardé le design de son premier modèle pour cette Surface 2. Les matériaux utilisés et la finition de la tablette sont excellents et l’aspect froid du VaporMG utilisé pour le boitier confère une bonne solidité à l’ensemble.
La surface 2 garde par ailleurs des dimensions identiques au précédent modèle, tout en améliorant les composants internes. La prise en main est très bonne lorsque l’on utilise la tablette en mode paysage, notamment avec un clavier et son support. Je reste en revanche un peu moins convaincu lors de l’utilisation en mode vertical, certes très pratique pour ne pas avoir à faire trop défiler de longues pages web mais qui donne une impression de tablette étirée sur la longueur et gâche un peu le design.
Enfin, Microsoft a pris en compte les remarques des utilisateurs en ajoutant un deuxième angle d’inclinaison pour le support intégré à la tablette. Celui-ci peut par exemple s’avérer très pratique pour certaines utilisations multimédia lorsque l’on a la tablette sur les genoux ou encore pour les personnes plus grandes.
Écran
Après avoir été critiqué pour la faible résolution de ses écrans 768p sur la première Surface, Microsoft a intégré un écran 1080p dans la Surface 2.
La différence est visible immédiatement, en particulier si on utilise souvent le bureau de Windows, qui ne dispose pas de grandes icônes et de texte en grosse taille par défaut : la lecture des polices est beaucoup plus facile et on ne retrouve pas l’impression de flou que l’on pouvait avoir sur la Surface 1.
L’écran TFT 10,1 pouces, avec une densité de 208ppi est par ailleurs très beau. Les noirs sont plutôt bons pour un écran non amoled et les angles de vision sont excellents, ce qui est très pratique lorsque le positionnement de la tablette n’est pas idéal pour qu’on soit vraiment en face. La luminosité, pour sa part, est suffisante dans la plupart des cas, mais néanmoins inférieure à ce que l’on peut trouver sur un iPad Air, par exemple.
Connectivité
La Surface 2 intègre le Wifi 802.11n, ce est dommage lorsque les nouvelles tablettes du moment intègrent la nouvelle norme 802.11ac, beaucoup plus rapide. Pour autant, en navigation internet cette limitation ne se fait pas trop sentir et l’on risque surtout d’être déçu si on transfère de gros fichiers en réseau par le WiFi.
On retrouve également le Bluetooth 4.0, ce qui permet de connecter plusieurs accessoires tels que des claviers ou souris sans fil. D’ailleurs, Microsoft propose l’adaptateur sans fil pour clavier, qui permet d’utiliser l’un des claviers de la tablette de Microsoft sans les connecter physiquement jusqu’à une distance de 9 mètres. Cependant, à 59$ l’accessoire en plus du prix du clavier, il peut se révéler plus intéressant d’acheter un clavier bluetooth d’une marque tierce.
Le fait que la tablette soit équipée d’une sortie vidéo permet d’utiliser plusieurs adaptateurs. Ces derniers jouent très bien leur rôle : une fois branchés, ils permettent de rendre disponible en miroir le contenu sur une télévision haute définition. L’image est alors très belle et je n’ai constaté aucun ralentissement. Le cable HDMI permet également de transmettre le son alors qu’il faudra évidemment passer par la prise casque lorsque l’on utilise le cable VGA. L’affichage sur télévision est vraiment pratique, en particulier avec Microsoft Office Powerpoint 2013, qui permet d’afficher sur la télévision le contenu d’une présentation, tout en faisant d’autres tâches sur la tablette.
Le port pour carte micro SD fonctionne très bien en mode bureau, la carte est détectée comme un lecteur supplémentaire, comme on pourrait s’y attendre. Cela permet donc d’étendre la capacité de stockage de la tablette très facilement. On pourra regretter en revanche qu’elle ne soit pas indexée par les applications métro : impossible de parcourir sa carte mémoire dans les tuiles Vidéo ou Musique, par exemple! C’est vraiment dommage en particulier tant que les utilisateurs ne disposeront pas de gestionnaires multimédias crédibles sous Windows RT, tels que Windows Media Player ou VLC.
Enfin, le fait que la tablette dispose d’un port USB Host est vraiment très pratique : chacun peut brancher ses accessoires sur l’appareil, qu’il s’agisse de claviers, de souris, de stockage externe ou même de téléphone cellulaires, Microsoft ayant créé une version Windows RT du Windows Phone Connector. L’utilisateur peut alors accéder au contenu de ses périphériques sans adaptateur particulier, ce que ne peuvent faire les tablettes sous Android ou iOS, par exemple.
Puissance
La tablette est donc très agréable à utiliser et on sent une amélioration par rapport au premier modèle.
Pour les adeptes de chiffres, voici les résultats obtenus au test 3d Mark :
Windows 8.1 RT
L’interface de Windows 8.1 RT est devenue beaucoup plus familière pour certains, grâce à la démocratisation de Windows 8 sur la plupart des ordinateurs vendus aujourd’hui dans la grande distribution. Que l’on aime ou non, on commence à s’habituer de plus en plus à l’absence d’un menu démarrer classique et à la présence d’un menu de tuiles dynamiques, à la manière de Windows Phone et des différentes Xbox.
Microsoft a part ailleurs tenté de rassurer ses clients habitués au menu démarrer en remettant un bouton Windows dans le coin inférieur gauche du bureau. Cependant il ne s’agit pas d’une machine arrière pour l’éditeur qui n’a pas ramené son menu démarrer mais redirige l’utilisateur vers son interface métro.
Je continue à être un grand défenseur de la stratégie de Microsoft qui consiste en la possibilité de « transporter » son compte utilisateur avec soi. Si un de mes amis veut utiliser ma tablette, en entrant simplement son identifiant Windows Live il sera capable de retrouver son interface déjà personnalisée sans changer quoi que ce soit dans mon compte personnel. De la même manière, lorsque je modifie quelque chose sur ma tablette, le tout se synchronise avec mon ordinateur de bureau sous Windows 8.1.
A la différence de tablettes intégrant Windows 8.1, le fait d’avoir Windows RT installé sur la surface implique des changements importants pour l’utilisateur : il va ainsi avoir la possibilité de retrouver l’interface Windows 8.1 ainsi que son bureau, mais avec une différence de taille, l’impossibilité d’installer des applications X86. Concrètement, une application Windows classique ne fonctionnera tout simplement pas sur la Surface RT, refusant de s’installer.
Cela a un côté vraiment frustrant car la tablette de Microsoft ressemble en de nombreux points à un véritable PC sous Windows, jusqu’à ce que l’on soit confronté à la réalité en en essayant d’installer ses logiciels préférés. On reste alors limité au contenu du Windows Store, qui s’il commence à avoir de nombreuses applications, reste encore limité.
On notera également que l’OS prend une partie importante de l’espace de stockage disponible sur la tablette. Ainsi, sur une tablette de 32GB, il y a quasiment la moitié qui est dédiée à Windows RT et cela peut donc avoir un impact important lors du choix de la tablette.
Microsoft Office 2013 RT
Sans réaliser un test complet de Microsoft Office 2013, ce paragraphe a pour but de mentionner un fait particulièrement intéressant pour plusieurs personnes : une version complète de Microsoft Office 2013 est incluse sur chaque appareil Windows RT. Il ne s’agit pas d’une version mobile d’office, mais bien de la version que l’on retrouverait sur un ordinateur classique. Word, Excel, Powerpoint et maintenant Outlook sont pré-installés et le prix de la licence est inclus dans le coût de la tablette.
Si l’utilisation du clavier, et éventuellement d’une souris, est plus que recommandée, avoir une véritable suite bureautique sur un appareil portable est vraiment très agréable, en particulier lorsque l’on utilise la Microsoft Surface avec l’adaptateur VGA pour diffuser des présentations Powerpoint en déplacement. On se retrouve avec toutes les possibilités d’un ordinateur classique pour de la bureautique, ce qui confère un confort bien plus important que sur un iPad, même avec la suite iWork d’Apple, beaucoup plus basique.
Autonomie
L’autonomie de la Surface 2 est vraiment très bonne. Je n’ai jamais été stressé de manquer de batterie lors de l’utilisation de la tablette, ce qui est très appréciable.
Lors de tests plus poussés notamment la lecture en boucle d’une vidéo en streaming wifi avec l’écran allumé à 80% et le son sur les haut parleurs à 70%, la tablette a tenu 13,5 heures. Il s’agit d’une excellente performance qui en fait donc une tablette idéale pour une utilisation multimédia. La Surface 2 est donc très proche en termes d’autonomie de la référence du genre : l’iPad Air.
Appareil photo
Même si je continue à trouver absurde de prendre des photos avec une tablette, certains constructeurs continuent à inclure cette fonctionnalité dans leurs appareils.
Pour certains, cela permettra de dépanner s’ils n’ont aucun autre appareil sous la main. Le capteur de la Surface 2 ne fait d’ailleurs pas de miracles, avec des photos correctes de jour mais des images très bruitées de nuit. Vous pouvez retrouver quelques exemples d’images dans la galerie ci-dessous. On remarque également une tendance à avoir de la difficulté à faire le focus dans certaines situations.
De son côté, la caméra avant joue bien son rôle notamment pour les appels vidéos. À noter, qu’avec la Surface 2, Skype est offert avec un abonnement gratuit d’une année à Skype WiFi et à la fonction Illimité Monde.
Multimédia sur la Microsoft Surface Windows RT
Les formats lus par Windows RT sont assez nombreux, le site de Microsoft en fait la liste :
Le problème vient plutôt du fait que les conteneurs acceptés par le système d’exploitation sont assez limités : avi, mp4 et wmv sont les seuls acceptés pour la vidéo. Dès lors, il faudra passer par une application tierce, telle que PressPlay Video ou PowerDVD Mobile pour pouvoir lire d’autres types de fichiers. La lecture de vidéos HD se fait sans réel problème lorsque le décodage est matériel, comme c’est le cas avec le H264, par exemple.
Les haut parleurs sont également plutôt corrects pour une tablette, bien meilleurs que ce qu’on peut retrouver sur une Samsung Ativ Smart PC ou un iPad par exemple. Sans être excellents, ils n’ont commencé a saturer que lègèrement au volume maximum.
Claviers Touch Cover et Type Cover
Le modèle de test que nous avons eu nous a été prêté avec les deux différents types de claviers disponibles pour la surface : le Touch Cover 2 et le Type Cover 2.
Le Touch Cover 2 est un clavier très fin et assez surprenant : les touches sont un mélange de physique et de tactile, l’utilisateur doit en effet appuyer sur les touches, sans pour autant devoir les enfoncer. Il demande un temps d’adaptation mais a l’avantage d’être quasiment invisible lorsque la couverture est fermée. Il est par ailleurs plus léger.
Le Type Cover 2 est un clavier plus classique, avec de vraies touches que l’utilisateur doit presser. Il s’agit à mon sens du clavier le plus utile pour les personnes qui doivent saisir de grosses quantités de texte au cours de leur journée. Ce type de clavier permet en effet de garder ses habitudes par rapport à un ordinateur classique.
Les deux claviers comportent également un trackpad accompagné de deux boutons, afin de pouvoir faire clic droit et gauche au sein de l’interface Windows. S’il est vraiment très petit et qu’il y a de grandes chances que les utilisateurs intensifs préfèrent utiliser une souris, il permet de dépanner lorsque l’on a pas envie d’utiliser l’écran tactile de la Surface.
Les claviers n’ont quasiment pas changé depuis la première version de la Surface. La principale différence vient du fait qu’ils sont désormais rétroéclairés, ce qui permet de les utiliser beaucoup plus facilement le soir ou la nuit par exemple.
Conclusion
Microsoft a amélioré une tablette qui était déjà très intéressante l’année dernière. Il s’agit d’un très bel appareil qui saura ravir ceux qui recherchent un appareil pratique pour des applications bureautiques ou de la navigation web. Malheureusement le marché d’applications reste encore limité comparativement à ce qui se fait sur iOS ou Android et cela reste à ce jour un frein important, bien que la situation se corrige petit à petit.
L’absence de certaines applications sur le marché de Microsoft fait d’autant plus ressortir l’impossibilité pour Windows RT d’exécuter des applications faites pour Windows classique, ce qui se révèle souvent frustrant. Cela dit, la Surface 2 en connaissance de cause, et donc sans s’attendre à un véritable ordinateur mais plutôt à une tablette utile avec un peu de multimédia à côté est un excellent achat.
Il reste dommage que Microsoft ne fournisse pas le clavier directement avec le modèle le moins cher de tablette, car il s’agit d’un accessoire très utile qui est mis en avant dans chacune des publicités du constructeur.
Comparatif de prix (France)
