Avant-propos: Le test qui suit fait suite aux précédents épisodes, ainsi qu’à leurs tests. Il est conseillé et nécessaire d’avoir joué à Life is Strange – Chrysalis, au minimum, si vous souhaitez comprendre correctement les lignes qui suivent. Vous voilà prévenus.
Nous y sommes. Life is Strange conclut sa folle escapade avec Polarised, cinquième et dernier épisode du jeu de DONTNOD Entertainment. Je vous CONSEILLE FORTEMENT de ne PAS aller plus loin si vous souhaitez garder un minimum de surprise, même si le test en question ne spoilera pas le contenu des dernières heures de scénario en compagnie de Maxine et Chloé.
Fiche technique de Life is Strange – Épisode 5 « Polarized »
- Date de sortie de l’épisode : 20 octobre 2015
- Style : Aventure / Point&Click
- Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 16
- Développeur : DONTNOD Entertainment
- Éditeur : Square Enix
- Langue d’exploitation : Voix en Anglais, Textes en Français
- Disponible sur PlayStation 4, PlayStation 3, Xbox One, Xbox 360 et PC
- Évalué sur PlayStation 4 et PC
- Prix lors du test : 5.49 $ / 5 € l’épisode, 22 $ / 20 € la saison complète
Push It To The Limit
vos précédentes actions continuent d’avoir une très bonne influence sur votre environnement, parfois même sur toute une phase de gameplay scénarisée
Nous avançons vers notre destinée, avec la ferme conviction de pouvoir tout réparer, à tâtons, pour faire en sorte que tout se passe bien pour Arcadia Bay. Max tentera ainsi de se raccrocher à tous ces événements passés pour améliorer son futur, mais aussi son présent plus que périlleux. Sauf que la triste réalité nous rattrape, encore et toujours. Life is Strange ne nous préserve pas du scénario, qui avance vers l’heure fatidique du dernier choix. Tous les éléments autour de nous font comprendre quel est le dilemme. Et malgré les indices, on se surprend à espérer une alternative parmi l’imbroglio d’univers parallèles possibles.
Polarized offre la part belle à ses personnages principaux, qui profitent ici d’une très bonne exposition de leurs caractères, ainsi que de leurs sentiments. Une vraie évolution depuis le tout premier épisode, mais surtout un travail pas si évidemment quand on voit la façon dont est découpée la timeline de cet épisode. Un vrai chaos fait de retours dans le temps intempestifs, où plusieurs modifications temporelles peuvent s’effectuer. On aurait pu perdre rapidement le fil, mais c’est bien tout le contraire qui se passe, et la logique suit.
Même s’ils n’impacteront pas la fin de votre histoire, vos précédentes actions continuent d’avoir une très bonne influence sur votre environnement, parfois même sur toute une phase de gameplay scénarisée. Certaines personnes pourraient en vouloir à Maxine d’avoir été si protectrice, ou pas assez justement. De même, vos choix pourraient vous être reprochés à de nombreuses reprises. En fonction de votre attitude sur les épisodes précédents, votre personnage peut être soumis à nombreux moments de stress et d’épreuves. En clair, ce sont ces petits détails, qui bout à bout, font la cohérence et le background solide de Life is Strange.
No Easy Way Out
Life is Strange apporte l’une des plus belles conclusions qu’on aurait pu donner à ce titre, lourde de sens et d’émotion
Côté gameplay, Life is Strange nous force à user du rewind dans des conditions plutôt extrêmes. Certaines fois nous poussant même à se résigner sur son propre sort, ce qui pourra laisser quelques surprises aux joueurs. Par contre, le côté ludique de l’épisode en pâtit, ayant plus l’impression de suivre un chemin prédéfini en fonction de vos choix précédents, mais dont la finalité de cet opus ne serait déterminée que par le choix de sa conclusion. Ce qui est assez déroutant, mais aussi plaisant.
Un mot sur la musique qui encore une fois se renouvelle, pour coller au plus proche du ton donné par ce cinquième épisode de Life is Strange. L’ambiance est très bien retranscrite avec des thèmes plus sombres, oscillant entre le mélodieux et l’énergique. L’un des nombreux points forts du jeu.
On pourra bien évidemment se plaindre encore une fois sur la technique, avec quelques freezes et un plantage du jeu, mais pourquoi pinailler sur des détails ? Ces soucis sont de plus survenus uniquement sur console, la version PC n’ayant pas eu de problème lors du test. Mais foncièrement il n’y a rien à redire sur le reste du jeu, et peu de choses ont réellement changé depuis le premier épisode de Life is Strange. Nous vous reportons donc sur le test de Chrysalis sur le celui d’Out Of Time, celui de Chaos Theory, et enfin celui de Dark Room pour de plus amples informations quant aux caractéristiques mêmes du titre.
Conclusion
Life is Strange apporte l’une des plus belles conclusions qu’on aurait pu donner à ce titre, lourde de sens et d’émotion, quel que soit votre choix final. Indéniablement, le titre prouve que Dontnod est un studio aux talents créatifs certains. Nous émettions l’hypothèse d’un épisode Polarized plus mature avec le parti pris de Dark Room. Ce qui est sûr, c’est que le jeu s’est très vite perfectionné sur le plan naratif, à défaut de pouvoir le faire sur la technique pour cause de budget. Maîtrisé jusqu’à la fin, malgré des premiers pas hésitants, Life is Strange s’est élevé au rang des meilleures expériences scénaristiques de ces dernières années.