[Gamescom 2015] Master of Orion : on y a joué, voici nos premières impressions

Il y a des jeux qui marquent une génération. Master of Orion, sorti en 1993 et encore considéré comme un des pères du 4X (Exploration, Expansion, Extermination et Exploitation,) est l’un d’entre eux. A tel point que de nombreux joueurs de l’époque donnerait beaucoup pour voir une suite ou un fils spirituel. Alors quand le PDG de Wargaming Victor Kislyi, lui-même grand fan du jeu originel, a rencontré un studio argentin venu lui présenter un prototype de jeu de stratégie dans l’espace, il a sauté sur l’occasion : le Master of Orion nouveau été né. Nous avons pu le voir et y jouer durant la Gamescom : voici ce que nous en avons pensé.

Présentation de la demo

Master of Orion est un jeu de stratégie dans l’espace en tour par tour du type 4X. Vous choisissez parmi les 10 civilisation possibles, toutes fidèles au jeu d’origine), et vous arrivez sur un plateau de jeu prenant la forme d’une galaxie. La galaxie est composée de plusieurs étoiles, chacune constituant un système solaire avec plusieurs planètes. Vous démarrez donc sur une seule planète avec une petite flotte d’exploration, et votre grande épopée commence. A la manière d’un Sid Meier’s Civilisation, chaque planète colonisée représente une ville de votre empire qu’il faudra développer, étendre et protéger. Vous rencontrerez bien sûr d’autres civilisations avec qui vous pourrez entre autres choses entretenir des relations diplomatiques (signer des alliances, déclarer la guerre, demander des tribus, etc). Il existe plusieurs façons de gagner dans Master of Orion : la conquête, l’économie, la diplomatie ou encore la technologie.

J’ai donc pu jouer à deux parties : la première avait lieu au tout début du jeu, alors que l’on commence à explorer les planètes autour de notre étoile de départ, à coloniser les premières d’entre elles, et à développer nos premières unités militaires pour défendre notre petit empire. La seconde se déroulait à un stade plus avancé de la partie. L’empire s’est étendu à quelques systèmes solaires, les premières relations diplomatiques ont été établies.

Nos impressions à chaud

Dès le premier coup d’oeil, le joueur de Sid Meier’s Civilisation ne sera pas perdu tant l’interface et l’esprit de Master of Orion semble s’inspirer de la fameuse licence. C’est d’ailleurs une volonté des développeurs qui ne souhaitent pas révolutionner le genre et veulent surtout que les joueurs ne soient pas déroutés. Connaissant moi-même bien l’interface des Sid Meier’s Civilisation, je ne peux qu’être d’accord tant elle est facilement digérable tout en restant suffisamment profonde. N’importe quel habitué des jeux de stratégie en tour par tour ne sera pas dépaysé avec Master of Orion.

Au delà de ce constat, le jeu est beau malgré le fait qu’il ne soit pas terminé. Les environnements spatiaux sont épurés mais envoûtants comme je les aime, les différentes races bien modélisées, et la direction artistique est plutôt bonne.

Je n’ai pas pu jouer très longtemps, rythme frénétique des rendez-vous de la Gamescom oblige, cependant ce que j’ai vu a suffisamment piqué ma curiosité pour que j’ai envie de suivre les prochaines annonces ou démonstrations un jeu.

Bilan : bon

Oui j’ai un important sentiment de déjà vu en jouant à Master of Orion, mais comment reprocher à un jeu de stratégie de s’inspirer de ce qui se fait de mieux surtout quand il affiche clairement son ambition d’être simple d’accès pour la communauté de joueurs habitués à ces interfaces ?

Il demeure que le jeu de Wargaming a un charme certain et que la volonté de rester fidèle à l’esprit de son glorieux prédécesseur pourra convaincre les fans de stratégie en tour par tour de s’y essayer… même si on ne sait pas quand ! En effet Wargaming se garde bien pour l’instant de communiquer ne serait-ce qu’une fourchette de sortie. On ignore donc quand nous pourrions avoir le droit de dominer la galaxie avec une race d’oiseaux qui parlent. Ce qu’on sait cependant, c’est que Wargaming va abandonner le modèle de free-to-play pour Master of Orion et s’orienter vers un plus classique buy-to-play, ce qui n’est pas étonnant étant donné le type de jeu.

En attendant d’en savoir plus, nous surveillerons Master of Orion de près !