Batman Arkham Knight : nos impressions après 10 heures de jeu

L’E3 2015 est désormais terminé, et les joueurs semblent un peu avoir oublié que l’un des jeux les plus attendus de l’année pointe le bout de son nez le 23 juin : Batman Arkham Knight. N’ayant eu le jeu que vendredi, je n’ai pas encore pu le terminer, nous vous proposons donc nos impressions après 10 heures de jeu. J’ai complété le jeu à environ 30% de sa globalité, et un peu moins de 50% son histoire. Je pense que cet article pourra vous donner un bon aperçu de l’expérience que propose ce titre final de la quadrilogie Batman Arkham, débuté il y a maintenant 6 ans.

Batman Arkham Knight se déroule 9 mois après les évènements de Arkham City, alors que l’Épouvantail s’apprête à libérer une puissante toxine sur Gotham. La ville est évacuée par les forces de l’ordre, et Batman va chercher à stopper cette nouvelle menace alors que l’ensemble des criminels de Gotham s’unissent pour le mettre hors jeu, définitivement. De plus, un nouvel ennemi rivalisant avec le Chevalier Noir entre en scène : Le Chevalier d’Arkham, il est peut-être la pire menace que Batman ait eu à affronter à ce jour.

La quintessence de Batman Arkham

En terme de gameplay, il n’y a pas grand chose à reprocher à Batman Arkham Knight. Il s’articule autour des mêmes mécaniques de jeu que pour les précédents épisodes : combats, infiltration, enquêtes, et déplacements aériens dans un monde ouvert comprenant trois îles.

Le principal ajout de cet épisode est la présence de la Batmobile qui dynamise totalement le gameplay en monde ouvert. Le véhicule phare de Batman ne sert pas uniquement de moyen de transport. Elle vous sera utile durant les combats contre les drones du Chevalier d’Arkham, pour résoudre les énigmes de l’Homme Mystère, mais aussi pour vous sortir de situations épineuses puisqu’elle est contrôlable à distance. La conduite est parfaitement réussie et propose de très agréables sensations de jeu manette en mains.

La nouvelle tenue du Chevalier Noir lui apporte également tout une nouvelle strate de mouvements qui vient étoffer un gameplay déjà bien calibré et complet. Les combats sont encore plus dynamiques et les possibilités de mouvements et combos n’ont jamais été aussi vastes. Les combats en duo sont une nouveauté intéressante et très bien implémentés dans le game design.

Tous les aspects de gameplay du jeu ont gagné en possibilités, et par la même occasion en liberté. Une nouvelle fois, cet épisode regorge d’activités secondaires, scénarisées pour l’essentiel (enquêter sur un tueur en série, sauver une brigade de pompiers, etc.).

Arkham Knight ne connait pas le downgrade

C’est assez rare pour être souligné, Batman Arkham Knight n’a subi aucun downgrade depuis son annonce. Le jeu est splendide, fluide et je n’ai rencontré aucun bug pour le moment. Rocksteady est parvenu à atteindre un équilibre visuel incroyable entre l’aspect graphique et artistique de son titre. La modélisation des personnages est très détaillée et les corps disposent de proportions plus « humaines », mention spéciale aux visages des différents personnages.

On pourra regretter un ou deux choix de character design un peu moins réussi chez Robin et Nightwing, mais c’est faire la fine bouche. Gotham regorge de détails, les rues sont pleines de vie malgré la désertion des habitants, et on se plait à admirer cette ville qui nous raconte son histoire à travers ses bâtiments et quartiers. Les effets météorologiques, la pluie principalement, donne corps à cette ambiance si typique de Batman où la nuit règne sur la ville.

Narration et mise en scène sublimes

L’un des aspects sur lesquels Rocksteady a toujours excellé est la mise en scène et la narration. Qui ne se souvient pas de l’introduction de Batman Arkham Asylum et City ? Avec cet épisode, le studio repousse ses limites pour livrer un modèle à suivre dans l’industrie du Jeu Vidéo qui se plait trop souvent à copier les codes du cinéma.

Rocksteady joue avec les différents points de vues et types de gameplay que le média peut offrir pour amener des effets de mises-en-scènes vraiment réussies qui immergeront le joueur au cœur de l’expérience de jeu. L’intensité dramatique est bien présente, et on prend plaisir à découvrir cette sombre page de la vie du Chevalier Noir. Rocksteady réussit à instaurer une narration et une mise-en-scène propre au Jeu Vidéo, et ce en utilisant ses codes, et ses outils.

Premier bilan : Excellent

Batman Arkham Knight suit le chemin de l’excellence sur les pas des précédents épisodes de Rocksteady. Le studio a semble-t-il atteint ses objectifs, et je vois mal ce qui pourrait venir altérer ses excellentes impressions. Le scénario dont je n’ai rien dit (volontairement puisque le studio a su garder le secret sur bon nombre d’éléments) sera sûrement l’élément décisif qui fera de Batman Arkham Knight un excellent jeu, ou un jeu culte dont on se rappellera des années durant. Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour le test final d’un, si ce n’est le meilleur jeu de la génération.