La liberté d’expression sur Internet reconnue par l’ONU

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L’Organisation des Nations Unies a reconnu jeudi 5 juillet la liberté d’expression sur Internet comme un droit jugé fondamental. Le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution que beaucoup attendaient, suite aux multiples révolutions en Iran et lors du printemps arabe, s’étant joué également sur Internet lors de ces dernières années.

Ainsi, l’objectif est d’accorder aux internautes les mêmes droits que ceux qu’ils peuvent avoir hors-ligne. Ainsi, il a été plus particulièrement décidé d’œuvrer en faveur de « la promotion, la protection et la jouissance des droits de l’homme, y compris le droit à la liberté d’expression, sur Internet et à travers d’autres technologies ». Ces droits devront être respectés sans considération de frontières, ni de média. Par ailleurs, les États se sont engagés à « faciliter l’accès à l’Internet » pour une meilleure coopération internationale et mieux garantir l’efficacité de cette résolution.

Le texte était soutenu par 83 états. Mais, selon LeMonde.fr, la Russie et l’Inde s’y sont opposés et la Chine et Cuba ont, quant à eux, exprimé de grandes réserves face à cette résolution.

Le travail des organismes tels que Reporters sans frontières, démontre qu’il était temps de reconnaître l’importance de la liberté d’expression sur Internet à la vue des nombreux journalistes-blogueurs emprisonnés dans le monde.

Avec le rejet de l’ACTA par une large majorité des députés européens et la publication du bilan chiffré de la loi Hadopi en France, les législations sont de plus en plus présentes, non seulement pour protéger les contenus, mais aussi les individus. Mais il est difficile d’imaginer aujourd’hui quelles seront les applications concrètes de cette résolution. En effet, il s’agit plus d’une déclaration d’intention que d’une obligation de résultat.