The Witcher 3 : Wild Hunt, nos impressions après 30h de jeu

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Dire que nous attendions The Witcher 3 : Wild Hunt est un doux euphémisme. Les nombreuses vidéos de gameplay, les interviews de développeurs et les innombrables bandes-annonces ont terminé de nous mettre l’eau à la bouche. Nous n’avons qu’effleuré le contenu du titre et pourtant nous y avons passé une bonne trentaine d’heures, suffisantes pour vous livrer un aperçu avant le test complet.

Perdu de vue

The Witcher 3 : Wild Hunt se situe six mois après les événements du précédent opus. Vous êtes toujours Geralt de Riv, maître Sorceleur et protagoniste principal des jeux. Pour résumer rapidement, Geralt a reçu une lettre de la magicienne Yennefer, lui demandant de la rejoindre. Vous suivez donc cette piste vous révélant très rapidement que Ciri, fille adoptive de Geralt est réapparue et qu’elle est poursuivie par la Traque Sauvage, une armée spectrale traversant les dimensions pour accomplir leurs desseins. Cette quête se place dans un monde en proie à la guerre ou l’empire de Nilfgaard, tenu de main de fer par Emhyr Var Emhreis, s’est lancé à la conquête des royaumes du Nord. Vous évoluez donc dans une région dans laquelle les stigmates de la guerre sont bien visibles, attirants intrigants politiques et monstres en tous genres. C’est au milieu de tout cela que vous tenterez de retrouver Ciri et de la sauver de la Traque Sauvage.

Technique et rendu graphique

Commençons par l’aspect technique afin de l’évacuer rapidement. N’ayant pas de PC capable de faire tourner le titre en ultra, nous parlerons ici de la version PS4. Qu’en est-il de cette version console ? Eh bien, dans l’ensemble, le titre s’en tire honorablement pour un open world. Il faut tout d’abord garder à l’esprit que les deux grandes régions que sont Velen et l’archipel de Skellige se parcourent sans temps de chargement, exceptées celles des cut-scenes et du rechargement de la sauvegarde après une mort, plutôt long d’ailleurs. Les environnements sont très variés, allant du champ de blé aux marais en passant par la forêt, les villes et villages. Le titre est donc beau dans son rendu global mais il ne faut pas regarder de trop près. Également, le chargement des éléments du décor se fait tardivement et le jeu est soumis à un fort popping (apparition visible des textures et des éléments), à un peu d’aliasing (l’impression de brillance excessive sur une armure par exemple) et surtout, le framerate souffre lorsque beaucoup d’éléments sont à afficher. Ainsi, les 30 fps sont tenus la plupart du temps, mais tombent assez régulièrement, sans être trop brutal pour nuire à l’expérience. Si le rendu global est bon, très bon même pour de la console, l’aspect technique reste un point négatif du titre, nous y reviendrons plus en profondeur dans le test final.

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« Un monde ultra-vivant et crédible » : promesse tenue, pour le moment

Le monde de The Witcher 3 est immense, et c’est peu dire. Aussi, l’inquiétude se portait sur son remplissage. Évacuons le sujet de suite : il se passe tout le temps quelque chose. Vous vous promenez en forêt ? Des hordes de bêtes sauvages et de bandits se promènent sans arrêt, et quand on sait que le jeu ne cale pas le niveau des adversaires sur celui du joueur, ça devient parfois très sport. Déviez de votre route et vous découvrirez par hasard une grotte ou une cabane cachant de l’équipement rare. Chaque village possède sa personnalité, sa basse-cour et les PNJ sont tous affairés à quelque chose selon le moment de la journée, qu’ils soient adultes ou enfants. Si vous vous arrêtez, vous les verrez réagir au passage de Geralt, discuter entre eux, ou s’activer en ignorant votre présence. Les villes, immenses, sont également très crédibles, des quartiers pauvres à ceux de la noblesse. Bref, que vous soyez en forêt, dans les marais ou dans les villes, tout sonne vrai, et là-dessus, on ne peut que tirer son chapeau devant le travail de CD Projekt.

Des quêtes à ne plus savoir qu’en faire

Le cœur d’un action-RPG tel que The Witcher 3 est son écriture et son contenu en matière de quêtes proposées. Et là-dessus, The Witcher 3 tape très, très fort. Chaque quête effectuée jusqu’à maintenant a bénéficié d’un travail d’écriture soigné. Si la trame principale est intéressante et très bien écrite sans toutefois faire preuve d’une grande originalité jusque-là, la moindre petite quête visant à retrouver une personne est enrobée d’un petit scénario qui lui est propre, ayant parfois des répercussions sur d’autres quêtes secondaires. Surtout, toutes ces quêtes sont suffisamment variées en excluant totalement les quêtes « FEDEX », demandant aux joueurs d’aller collecter des ressources inutiles. Vous traquerez par exemple des monstres énormes en exploitant les diverses aptitudes de Geralt, dont ce fameux sens de Sorceleur, permettant d’étudier un cadavre, flairer une odeur, suivre des traces, etc. Certaines quêtes secondaires sont assez longues et ne font qu’enrichir soit le scénario principal, soit l’univers du jeu. Il y a encore beaucoup à voir et à dire pour avoir un avis définitif, mais nous y reviendrons dans le test.

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Une épée en acier pour les hommes, une en argent pour les monstres…

Le système de combat de The Witcher 3 n’est pas révolutionnaire, mais constitue toutefois une évolution intéressante et bienvenue de celui de l’opus précédent. Geralt est plus agile que jamais et dispose d’un arsenal de mouvements rendant les combats intéressants, quand la caméra ne s’affole pas. En effet, le lock automatique des ennemis est capricieux et la caméra s’emballe parfois (assez rarement heureusement) dans des environnements restreints. Les combats contre les humains sont les plus intéressants, mettant à profit les deux types d’esquives de Geralt, un pas de côté pour se retrouver à distance ou dans le dos d’un ennemi, ou une roulade, utilisant la barre de stamina. Certains sont à cheval, d’autres possèdent armes longues et/ou bouclier, rendant les combats contre eux assez tactiques, le tout s’accompagnant parfois de finish moves sanglants. Les combats contre les monstres sont un peu moins réussis, la faute à un IA perfectible, rendant certains monstres parfaitement stupides. Les monstres dont les combats sont les plus soignés sont ceux tirés des missions contrat de Sorceleur, assez épiques.

Interface et gestion des personnages dans The Witcher 3 : Wild Hunt

Les menus ont été revus par rapport à The Witcher 2 et heureusement. Fini les menus en listes inadaptés aux PC et pénibles sur console. Vos équipements sont rangés dans un inventaire en case et divisés selon leur nature : armes, éléments d’alchimie, objets divers et objets de quêtes. Un onglet d’artisanat assez simple d’utilisation est également présent, tout comme un menu de quêtes compréhensible. Le menu personnage quant à lui, vous présente les arbres de compétences, divisés en quatre, sous divisés en spécialités. S’il est plus clair, le menu reste toutefois assez brouillon et sa prise en main reste agaçante. Toutes les compétences nécessitent des points pour les faire évoluer mais attention, toutes ne peuvent être actives en même temps. Vous possédez des emplacements, au nombre de douze, se débloquant au fil de la progression. Après 30 heures de jeu, nous en avons débloqué sept, autant dire que le choix des capacités actives est soumis à grande réflexion, et évolue en fonction de la situation. La gestion de Geralt est classique, vous gérez un inventaire soumis à une limite de poids, les armures sont divisées entre les plastrons, les gants, les bottes et les épées, que vous pouvez soit trouver durant votre partie, soit crafter après avoir trouvé un schéma et collecté les éléments nécessaires.

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Premier bilan : Excellent

Il y a encore tant à dire sur The Witcher 3 : Wild Hunt, et cet aperçu n’est qu’un survol des caractéristiques du titre. Mais après 30 heures de jeu, un premier constat s’impose : nous somme en face d’un excellent titre, qui pour le moment, sans révolutionner le genre fait tout un peu mieux que la concurrence. Si la technique connaît quelques ratés sur console ne permettant pas au jeu de rendre une copie impeccable, le monde ouvert est une franche réussite, tant dans sa conception qu’a son rendu : crédible quelle que soit la situation. Servi par une écriture pour le moment d’une qualité rare, d’une évolution difficile mais gratifiante et d’un gameplay très efficace, The Witcher 3 semble posséder toutes les armes pour devenir culte. Reste à voir si, sur la durée, tout ceci ne se répète pas trop, que la qualité d’écriture reste la même, et si à haut niveau, la gestion des compétences présente un réel intérêt.

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