Depuis le rebranding de Sony Ericsson en Sony, le constructeur a multiplié les modèles de cellulaires sur le marché du milieu de gamme. Avec le Xperia ZL, Sony tente de revenir sur le devant de la scène avec un modèle qui se veut le flagship de la gamme.
Après deux semaines de test, nous allons tenter de voir si Sony est parvenu à nous proposer un modèle digne de la compétition qui s’annonce difficile avec le Samsung Galaxy S4 et le HTC One.
Caractéristiques techniques du Sony Xperia ZL
- Écran TFT 5″ (1920 x 1080), Sony Mobile BRAVIA Engine 2
- Processeur Qualcomm APQ8064 Quad Core 1,5 GHz
- 2 Go de RAM + jusqu’à 16 Go de mémoire interne + Port Micro SD
- Android 4.1 – Jelly Bean
- Dimensions (Hauteur x Largeur x Épaisseur) : 131,6 x 69,3 x 9,8 mm
- Poids : 151g
- Réseau : GSM/EDGE 850/900/1800/1900 MHz – HSPA/WCDMA: 850/900/1700/1900/2100 MHz – LTE Band I, Band II, Band IV, Band V and Band XVII
- Wi-Fi a/b/g/n – Wi-Fi direct
- Bluetooth 4.0
- Récepteur A-GPS
- NFC
- USB 2.0
- Enregistreur vidéo HD 1080p, 30 images/s
- Appareil photo 13 mégapixels + autofocus et flash LED – f/2,4
- Caméra frontale 2 mégapixels
- Lecteur vidéo 3GPP, MP4
- Lecteur audio MP3, 3GPP, MP4, SMF, WAV, OTA, OGG
- Capacité de la batterie : 2 370 mAh
- En conversation GSM jusqu’à 10 heures (données constructeur)
- En conversation UMTS jusqu’à 13 heures (données constructeur)
- En veille jusqu’à 500 heures en GSN/UMTS et 460 heures en LTE (données constructeur)
- En lecture de musique jusqu’à 40 heures (données constructeur)
Design
Malgré un écran de 5 pouces, Sony est parvenu à garder un appareil plutôt compact : lors de sa sortie, il s’agissait de l’appareil 5 pouces le plus compact du monde. Le design est dans l’ensemble plutôt réussi avec des lignes agréables et un écran vraiment bien intégré avec des bords totalement invisibles lorsqu’il est éteint.
L’arrière de l’appareil est malheureusement fait de plastique. Même si la texture fait en sorte que l’appareil tient très bien en main, on peut regretter que Sony n’ait pas utilisé de matériau plus noble comme certains constructeurs continuent à le faire. Le Sony Xperia ZL se révèle être un véritable aimant à traces de doigts et l’objet qui au début est très brillant et joli peut rapidement se retrouver sale si l’on ne le nettoie pas plusieurs fois par jour.
Bien que Sony ait choisi d’utiliser du plastique sur le Xperia ZL, à la différence du Xperia Z, la finition reste excellente. L’appareil n’a pas de jeu et rien ne craque au niveau de la coque.
L’intégration de la LED de notification est pour sa part vraiment réussie: le motif dessiné par la lumière est d’autant plus joli qu’il est très discret. Par ailleurs, la caméra frontale qui est située en bas de l’appareil peut surprendre au début, et se révéler franchement difficile à utiliser en mode portrait, mais la décision de Sony prend tout son sens en format paysage, notamment lors de l’utilisation d’applications de visio-conférence, comme Skype par exemple. Dans ce mode, la caméra est bien positionnée et permet une utilisation très confortable.
Écran
Sur le papier, avec une résolution de 1080p sur un écran de 5 pouces, soit 441ppi et la technologie Bravia Engine 2 de Sony, tout est fait pour délivrer un écran exceptionnel.
Dans les faits, il est clair que la résolution apporte un plus dans l’utilisation multimédia, car tout est très bien détaillé. Pourtant, je n’ai pas été impressionné par l’écran dans une utilisation plus classique : sorti des photos et vidéos aux couleurs très prononcées, l’écran souffre d’un voile blanc assez prononcé, qui malheureusement fait qu’il ne s’agit pas à mon sens du meilleur écran disponible à ce jour.
À cela s’ajoute le fait que les angles de visions sont clairement moins bons que sur les écrans AMOLED de la compétition qui fait que l’on doit constamment de repositionner en face de l’écran pour retrouver une expérience agréable.
La reproduction des couleurs est dans l’ensemble très bonne et on est bien loin des teintes saturées de certains écrans Super Amoled de Samsung. Sony propose également un menu permettant d’équilibrer les blancs, ce qui laisse l’utilisateur ajuster l’écran à ses préférences.
Enfin, j’ai été agréablement surpris par la vitesse d’adaptation de la luminosité aux conditions de lumière ambiante : en utilisation extérieure, le Sony Xperia ZL s’est toujours rapidement ajusté pour que je puisse facilement consulter le contenu affiché à l’écran.
Connectivité
Le Sony Xperia ZL embarque l’ensemble des dernières technologies au niveau de la connectivité. On retrouve par exemple LTE jusqu’à 100mbps, HSPA+ jusqu’a 42mbps, du Bluetooth 4.0 avec A2DP, du WiFi a/b/g/n, du NFC et même de l’infrarouge.
La connectivité est surtout utile en fonction des usages que l’on en fait, et Sony a pris le parti d’utiliser l’infrarouge et le NFC de manière assez simple : le Sony Xperia ZL peut être utilisé comme télécommande infrarouge et si on souhaite appairer l’appareil en bluetooth, il suffit de toucher un accessoire compatible pour que le NFC se charge de simplifier l’opération. Les démonstrations réalisées par Sony sont très intéressantes, avec la possibilité par exemple de toucher la télécommande des nouveaux téléviseurs de la marque pour envoyer l’image du téléphone sur le grand écran.
Sony promet une très grande gamme d’accessoires disponibles pour l’année 2013.
OS Android 4.1.2 Jelly Bean et interface de Sony
Au dela de certaines applications multimédia que l’on verra par la suite, Sony a personnalisé le système Android en ajoutant quelques petites fonctionnalités appréciables tout en gardant un thème visuel très proche de celui d’origine, ce qui est toujours appréciable.
Le constructeur ajoute à Android la notion de « small apps », sorte de widgets mobiles qui flottent au dessus du reste de l’écran et permet de faire du multitâche assez facilement. Le résultat est très efficace et ne fait pas ralentir le téléphone.
Une autre fonction très appréciable du Sony Xperia ZL et qui le distingue de son grand frère le Xperia Z est l’émetteur infrarouge, qui permet de transformer le téléphone en véritable télécommande multifonctions. Dans les faits cela fonctionne très bien lorsque l’appareil fait partie de la base de données, mais même en ayant testé plusieurs appareils, j’ai été incapable de lui faire apprendre les fréquences infrarouges en mode d’apprentissage. Sony m’a confirmé se renseigner sur ce sujet.
Malheureusement, Sony n’a pas pensé judicieux d’ajouter la possibilité de cacher certaines applications dans son menu. Les opérateurs ayant tendance à ajouter de nombreuses applications pas toujours utiles pour l’utilisateur, il s’agit pour moi d’un point extrêmement frustrant lorsque j’achète un appareil neuf car j’ai l’impression de me retrouver avec plein de publicités sur mon appareil. Sans pouvoir les désinstaller, Samsung permet par exemple au moins de masquer les applications inutiles.
Autonomie
Sony met en avant l’autonomie exceptionnelle grâce au « Stamina Mode », qui permet de désactiver tout ce qui n’est pas nécessaire lorsque l’écran est éteint en partant du principe que lorsque l’utilisateur ne regarde pas son appareil, il n’est pas forcément nécessaire de continuer à mettre à jour le contenu et à faire tourner des applications en tâche de fond.
L’idée est bonne et permet effectivement de gagner plusieurs heures lorsque l’on a une utilisation moyenne du téléphone, avec beaucoup de temps de veille sur une journée. Par contre, lors d’une utilisation plus intensive et lorsque l’écran reste longtemps sollicité, la solution de Sony perd tout son intérêt et l’appareil peine à finir une journée intensive avec sa pile de 2300mah.
L’autonomie est donc loin d’être mauvaise avec le mode Stamina, on est par exemple devant un Nexus 4 ou un Galaxy S3 en utilisation moyenne. En revanche, en utilisation intensive on reste bien loin derrière la référence du genre : le Galaxy Note 2. Rien d’étonnant à cela, on la batterie du Samsung est plus de 20% plus grosse que celle du Sony.
Choix surprenant de la part de Sony, peut être corrigé dans une prochaine mise à jour, la LED de notification ne s’éclaire jamais lorsque l’appareil est en mode Stamina. Cette décision est d’autant plus curieuse qu’allumer l’écran pour vérifier si l’on a des nouveaux messages prend plus d’énergie que la LED. L’utilisateur n’a pour le moment aucune possibilité de changer ce réglage, ce qui à mon sens enlève beaucoup d’intérêt au mode d’économie d’énergie de Sony.
Appareil photo et caméra vidéo du Sony Xperia ZL
Sony a intégré dans le Xperia ZL un mode qu’il appelle « Superior Auto » et qui permet à l’appareil, en mode par défaut, de choisir automatiquement le type de scène afin d’en améliorer la capture.
L’appareil photo du Sony Xperia ZL donne de très bons résultats lorsque l’on est en forte luminosité, les couleurs sont fidèles et l’ensemble est assez bien défini. Les photos ont par contre tendance à être trop claires lorsque le soleil est très présent et si le choix du mode HDR permet de corriger ce problème, on peut regretter que le « Superior Auto » ne fasse pas ici son travail en choisissant automatiquement ce qui est le mieux, ce qui enlève une partie de son intérêt.
Photo prise avec le Samsung Galaxy Note 2
De nuit, le rendu est loin d’être bon. On retrouve encore beaucoup de bruit sur les photos, avec une tendance au flou très importante, surtout si l’on laisse le mode automatique. C’est vraiment dommage car Sony positionne vraiment son Xperia ZL comme la vitrine de son savoir faire en terme de photo sur mobile et ce n’est pas le meilleur de sa catégorie.
En mode vidéo en revanche, j’ai été assez agréablement surpris. Sony avait mis en avant le fait que le Xperia ZL est le premier appareil sur le marché à intégrer le HDR en mode vidéo. Les vidéos, qu’il s’agisse de forte ou faible luminosité, sont très agréables et parmi les meilleures que j’ai pu voir sur les appareils disponibles actuellement.
En environnement très bruyant, comme un concert par exemple, le micro s’en est également très bien sorti en délivrant un son assez clair est très peu saturé. Vous pouvez retrouver quelques exemples dans quelques extraits vidéos que nous avons filmé avec le Sony Xperia ZL :
Multimédia
Le multimédia est la force de Sony. Disposant d’un catalogue de droits immenses avec Sony Music et Sony Pictures, le constructeur proposait par exemple sur le Sony Xperia T du contenu exclusif James Bond. Ici aucun contenu de ce genre mais le téléphone bénéficie tout de même de la « touche » Sony, avec l’application Walkman ou encore le catalogue Music Unlimited.
Dans les faits, j’ai été agréablement surpris par l’interface du lecteur vidéo, qui est capable de récupérer les informations sur les principales séries TV par exemple. Le rendu, qui au lieu de simplement proposer une mosaique de captures des vidéos, affiche les poster des séries TV avec leur logo original est vraiment réussi.
La partie Walkman est également très jolie et fonctionnelle, avec un thème de couleurs qui s’adapte aux tons de la pochette de l’album. La led de l’appareil s’illumine également de la même couleur. Si tout cela n’apporte rien en termes de fonctionnalité, cela démontre un sens du détail de la part de Sony que l’on ne peut que féliciter.
Conclusion
Au final, mon avis sur le Sony Xperia ZL est mitigé. L’appareil a de gros atouts c’est indéniable, mais laisse un arrière gout amer en donnant l’impression que Sony aurait pu mieux faire en sortant peut être son appareil un peu moins rapidement. Nous sommes face à un bon téléphone, sans pour autant justifier le prix auquel Sony le propose. De plus, je ne peux m’empêcher d’espérer qu’il ne s’agit pas du mieux que Sony est capable de nous offrir en ce moment, car le choc risque d’être rude avec un Galaxy S4 qui n’a pas la tâche difficile de se faire un nom sur le marché ou avec un HTC One qui a reçu un bon accueil.