Flash, Gotham, Constantine : le point sur les nouvelles séries DC Comics à la mi-saison

NDLR : Cet article étant une critique d’épisodes de séries TV, il contient des spoilers. Continuez la lecture à vos risques !

La mi-saison, et par conséquent la pause des séries, débute progressivement pour l’ensemble de celles-ci. Lors de la diffusion de leurs pilotes, nous avions réalisé une critique du premier épisode de Flash, Gotham et Constantine. Maintenant que ces séries ont été mises en pause jusqu’en janvier, nous pouvons procéder à un bilan de mi-saison.

Ce bilan sera l’occasion de récapituler l’histoire, son avancement ainsi que les personnages et leur évolution au terme de cette mi-saison. Bien évidemment, nous jetterons un oeil sur les chiffres d’audience et finirons par un avis plus global.

The Flash

The Flash Banniere

Histoire

Lors du pilote, nous avions retrouvé Barry Allen se réveillant de son coma dans le centre de Star Labs. Le fil rouge de cette mi-saison a été tenu par le Docteur Wells que l’on pouvait apercevoir dans presque tous les cliffhangers de fins d’épisodes. Ces passages nous en apprenaient un peu plus sur la réelle nature du docteur.  L’histoire en elle-même peut malheureusement se résumer à quelques épisodes, ce qui est fort dommage pour une série où on s’attend de devoir voir l’ensemble des épisodes afin d’en comprendre le sens.

Nous avons droit à l’apparition de vilains emblématiques de la série Flash par exemple Captain Cold ou encore le Reverse-Flash. C’est d’ailleurs avec ce dernier que l’on termine cette mi-saison et que l’on découvre par la même occasion qu’il et le Docteur Wells ne sont qu’une seule et même personne. Ce retour du Reverse-Flash renforce la détermination de Barry Allen dans sa quête pour rendre justice à son père.

« Run, Barry, Run ! »

Personnages

Ce dont j’avais peur pour cette nouvelle série, c’est qu’elle subisse une comparaison forcée avec Arrow. Les deux séries ont une équipe pour accompagner le superhéros, alors que nous aurions pu nous limiter à une relation entre le Docteur Wells et Barry. Cela aurait donné une nouvelle figure paternelle pour Barry et nous n’aurions pas du subir le personnage de Cisco qui est souvent insupportable.

Caitlyn se découvre une histoire au bout de quelques épisodes, mais je trouve que son personnage n’a pas vraiment grand-chose à faire dans cette équipe. Quant à la famille Wells, le père est bien caractérisé, il rentre cependant dans quelques stéréotypes du policier modèle, mais on ne lui en tiendra pas rigueur. Sa fille, Iris, et sa relation avec The Flash est de plus en plus intéressante, bien que tumultueuse. On rentre dans un triangle amoureux entre Iris, Barry et Eddie, que l’on soupçonne d’avoir été demandés par la CW pour satisfaire le quota d’histoire d’amour de la série.

Audiences
Episode Spectateurs
City Of Hereos 4 830 000
Fatest Man Alive 4 270 000
Things You Can’t Outrun 3 590 000
Going Rogue 3 530 000
Plastique 3 460 000
The Flash Is Born 3 730 000
Power Outage 3 470 000
Flash vs. Arrow 4 340 000
The Man in The Yellow Suit 4 660 000

Pour son départ, Flash réalise le deuxième meilleur score de la CW devançant même Arrow il y a trois ans. Avec un démarrage en grande pompe, il fallait s’attendre à ce que l’audience baisse après la ferveur d’un épisode pilote, celui-ci étant toujours mieux travaillé que les autres de la série. On poursuit avec une baisse d’audience au fil des épisodes. L’épisode « The Flash Is Born » redonne un air frais en terme d’audience, mais il faudra attendre les deux derniers épisodes pour voir l’audience dépasser les 4 millions de nouveau. Audience obtenue grâce au cross-over entre Flash et Arrow ainsi que pour l’épisode final de mi-saison. Il s’agit ici d’excellents scores pour la petite chaîne qu’est la CW.

Qualité générale

On ne se mentira pas, la série « The Flash» n’est pas celle qui marquera les écrans cette année. Elle souffre d’une empreinte de la CW parfois trop présente même si on sent qu’il y a un bon développement de certains personnages. J’espère que les vilains jetables ne vont pas être une source d’épisodes faciles pour les scénaristes et qu’ils s’intéresseront à une amélioration du fond de l’histoire. Je passe malgré tout un bon moment à chaque épisode, mais il manque peut-être ce détachement de l’esprit CW. A regarder !

Vous pouvez retrouver la critique de l’épisode 1 de The Flash : City Of Hereos


Gotham

Gotham Banniere

Histoire

On a débuté le premier épisode avec l’un des meurtres les plus emblématiques de l’univers héroïque des comics, à savoir l’assassinat de Thomas et Marta Wayne. Nous découvrons la ville de Gotham par l’intermédiaire de James Gordon, nouveau policier plein de convictions. Avec un épisode qui contient plus de références et de fan service qu’un jeu Lego, nous avons plusieurs fils rouges qui nous tiennent plus ou moins en haleine. L’histoire d’Oswald Cobblepot fait partie des plus intéressantes, bien que l’histoire qui entoure James Gordon est quand même présentée pour en faire le personnage principal de la série. On sent un bon développement pour la majorité des personnages récurrents tandis que l’univers se met en place et que certaines histoires se croisent et donnent des rebondissements intéressants et inattendus.

« There will be light, Bruce. There will be light. »

Gotham pingouin selina kyle fish mooney don flacon edward nigmaPersonnages

Gotham est une série qui nous amène une multitude de personnages qui sont tous ou presque aussi importants les uns que les autres. Il est donc difficile de voir en certains un réel rôle principal, même si leur nom dans l’univers de Batman est aussi important que peut l’être celui de Lex Luthor dans l’univers de Superman.

Comme je l’ai écrit juste au-dessus, Robin Lord Taylor qui interprète Oswald Cobblepot s’éclate totalement dans son rôletandis que Harvey Bullock qui est joué par Donal Logue est également bien développé jusqu’à cette mi-saison. C’est un policier qui a de la bouteille et ça se sent. J’en viens maintenant à James Gordon qui est vraiment l’élément déclencheur de tout le premier arc narratif. Son personnage est bien développé sur le plan professionnel, mais moins bien sur son plan personnel, au niveau de sa relation avec Barbara Gordon, en proie à des dilemmes en rapport avec son passé. Nous apprenons qu’elle a eu une relation avec l’agent Montoya.

Bien qu’il était quelque peu bancal dans les premiers épisodes, le plus connu des majors d’hommes, Alfred, a su reprendre un peu caractère et de personnalité dans les derniers épisodes avant cette mi-saison.  Je finirai par Fish Mooney dans les personnages adultes : à ma grande surprise, j’ai pu découvrir qu’il s’agissait de la femme de Will Smith, Jada Smith. Elle nous est montrée comme une des têtes pensantes de la mafia de Gotham, bien que hiérarchiquement elle n’ait la place que d’une sous-chef. Bien que sa gestuelle soit un peu trop exagérée, elle joue très bien la femme fatale et sans scrupule pour arriver à ses fins.

Je n’ai pas oublié les deux enfants principaux qui partagent l’écran : Bruce Wayne et Selina Kyle. Pour le premier, je dirais qu’il subit le principal problème de la série, qui est que l’histoire prend place trop tôt dans l’histoire de la ville. Et lui-même en souffre, du moins son personnage est top affecté par ce problème. Pour terminer, Selina Kyla n’est aperçue que ponctuellement et je dirais que c’est bien mieux, car vouloir trop mettre une actrice encore jeune, casserait l’ambiance noire et profonde qui s’installe.

Audiences
Episode Spectateurs
Pilot 8 210 000
Selina Kyle 7 450 000
The Balloonman 6 360 000
Arkham 6 390 000
Viper 6 090 000
Spirit Of The Goat 5 890 000
Penguin’s Umbrella 6 630 000
The Mask 6 350 000
Harvey Dent 6 490 000
Lovecraft 6 050 000

Comme le démontrent les chiffres, l’audience est bien plus importante que celle de The Flash, grâce notamment à la notoriété de la chaîne FOX. Avec un énorme démarrage avec plus de 8 millions de spectateurs, la série redescend en termes d’audiences. Il y a fort à parier que cela vient des faiblesses du scénario des deux épisodes qui ont suivi l’épisode pilote. L’épisode qui rassemble le moins de spectateurs fait descendre la série en dessous de 6 millions et il s’agit d’un épisode qui nous en apprend un peu plus sur le passé de Harvey Bullock. La remontée sur l’épisode suivant est due au fil rouge sur la présumée mort du pingouin qui se termine.

Enfin, la série finit sur un avant dernier épisode dans lequel on nous présente (trop tôt) le personnage d’Harvey Dent. Le dernier épisode quant à lui, ne permet pas aux producteurs de partir l’esprit tranquille, car il réalise la deuxième moins bonne audience de la série, alors que les épisodes finaux de mi-saisons sont justement faits pour tenir en haleine les spectateurs jusqu’à la reprise.

Qualité générale

Je trouve la série bien ficelée et il s’agit d’une bonne série policière, mais dire que c’est une bonne série comics sera difficile pour moi. Je l’ai évoqué plus haut, mais la série souffre, selon moi, d’un problème temporel. Elle commence bien trop tôt dans l’histoire de Gotham. Je dis trop tôt, car la série nous propose déjà des ennemis de notre futur Batman, par exemple, d’Edward Nigma alors que si on suit la chronologie de Batman, même sans avoir d’énormes connaissances. Edward Nigma doit avoir le même âge que notre cher Bruce Wayne. Pourtant dans la série, il est plus vieux que l’héritier Wayne d’au moins 15 ans.

La série part sur un chemin trop facile en utilisant le personnage de « père d’un tel » pour introduire un personnage iconique de l’univers de Batman. Nous finissons cette mi-saison par le transfert de Gordon à l’asile d’Arham. J’ai quelques craintes sur la suite de la série, mais certains épisodes ayant fait preuve de génie, la suite nous en dira plus. A confirmer !

Vous pouvez retrouver notre critique de l’épisode 1 de Gotham : Pilot


Constantine

Constantine Banniere

Histoire

A tous ceux qui n’auraient pas commencé la série Constantine, je conseillerais d’au moins regarder les deux premiers épisodes, car l’histoire débute vraiment à la suite de ces derniers.

Introduit dans le premier épisode, Constantine semble avoir un lourd passé qui le met mal à l’aise lorsque le sujet est abordé. C’est d’ailleurs la seule chose qui a l’air de l’affecter. L’histoire est alimentée par une carte des États-Unis récupérée lors du premier épisode qui, pour faire court, indique par des taches de sang qu’un acte démoniaque s’est déroulé à divers emplacements. Contrairement aux deux autres séries, il n’y a pas vraiment de fil rouge si ce n’est un qui apparaît au bout de quelques épisodes et qui concerne le personnage de Zed. Manny, un ange, est descendu pour prévenir John Constantine que quelque chose se prépare, mais ne peut rien dire de plus.

« Bullocks. »

Constantine Poulet SangPersonnages

Le nombre de personnages principaux est assez réduit, et on peut en fait les résumer à quatre. Le personnage de Chas (Charles Halford), premier allié de Constantine (Matt Ryan), avec qui il a l’air d’avoir affronté tout ce qui peut être imaginé. Il n’est pas présenté comme faire valoir, mais vraiment comme un allié immortel, ce qui en devient parfois drôle lorsqu’il subit des blessures mortelles.

Manny (Harold Perrineau) est un ange, qui apparaît parfois aux moments les moins importuns. À cause de son statut, il ne peut aider John, car s’il intervient auprès des mortels, il sera banni du paradis. Sa place reste encore à confirmer. De son côté, Zed (Angelica Celaya) est arrivée à partir de l’épisode deux. Elle rencontre Constantine au cours d’une de ses missions pour finir par y prendre part et le suivre dans son aventure. On apprendra que si elle rejoint Constantine, c’est dans le but de fuir son père.

Pour fini, Constantine est un mec largué, mais un génie dans son métier. C’est un « maître de la magie noire et expert en démons ». Il est sarcastique au possible et se moque de tout le monde ou presque et c’est ce qui fait son charme, en plus de son accent. D’un façon globale, les acteurs sont tous vraiment bons et nous offrent chacun un personnage bien travaillé et développé.

Audiences
Episode Spectateurs
Non Est Asylum 4 280 000
The Darkness Beneath 3 060 000
The Devil’s Vinyl 3 140 000
A Feast Of Friends 3 470 000
Danse Vaudou 3 540 000
Rage of Caliban 3 340 000
Blessed Are The Damned 3 170 000
The Saint Of Last Resorts Part 1 3 300 000

C’est la grande préoccupation des producteurs, mais également de la NBC. Il semble que les audiences de la série ne soient pas suffisantes pour convaincre les dirigeants de la chaîne. Je ne vais pas détailler les audiences, car il est clair qu’elles ne sont pas si grandioses que cela lorsqu’on sait que la série est diffusée sur NBC. Il faut cependant rappeler qu’elle est diffusée en seconde partie de soirée, soit après 22h00. C’est pour moi déjà se tirer une balle dans le pied pour le lancement d’une nouvelle série, car une diffusion si tardive démontre une faible confiance en son produit. Donc pour moi c’est un coup de gueule contre la NBC. Mais il semble que la chaîne ait entendu les fans de plus en plus nombreux de la série et l’on ne peut qu’espérer que son passage en première partie de soirée donnera un coup de fouet aux audiences.

Qualité générale

C’est bien là mon incompréhension sur les déboires de la série. NBC a annoncé que la saison était réduite à 13 épisodes et que les négociations pour une seconde saison étaient en cours. Je trouve cela très dommage, car il s’agit, selon moi, de la meilleure des trois séries Dc Comics qui ont débuté cette année.

Bien qu’elle embrasse une version édulcorée d’Hellblazer, elle reste quand même assez fidèle. Notamment avec la fameuse cigarette. Les épisodes sont de mieux en mieux et les premiers épisodes n’étaient au final qu’une version simplifiée de ce qu’on nous propose maintenant. Les effets numériques sont bien réalisés et les acteurs sont tous bons. Le seul défaut viendrait peut-être du fait que la série ne sort pas de son positionnement de chaîne généraliste.

Vous pouvez retrouver notre critique de l’épisode 1 de Constantine : Non Est Asylum