Apple SIM : un pas de plus pour devenir un opérateur virtuel ?

Jeudi dernier avait lieu la conférence d’Apple durant laquelle ont été présentés l’iPad Air 2, l’iPad Mini 3 et le iMac 27″ avec Retina 5K. Apple en a également profité pour annoncer la disponibilité de Yosemite le jour même, et d’iOS 8.1 ce lundi.

Pourtant, une nouveauté a été assez peu relayée alors qu’elle implique de gros changements pour les utilisateurs, actuels et dans le futur. Avec Apple Sim, l’iPad Air 2 n’a en effet plus besoin d’une carte SIM pour se connecter aux réseaux cellulaires de certains fournisseurs aux États-Unis et au Royaume-Uni. L’utilisateur peut en effet simplement choisir avec quel fournisseur il souhaite faire affaire, et choisir son forfait directement sur l’écran de la tablette.

Aux États-Unis, trois fournisseurs sont partenaires d’Apple : AT&T, Sprint et T-Mobile, alors qu’au Royaume-Uni c’est EE (Orange et T-Mobile), qui sera accessible par ce biais. Apple explique sur son site web que les fournisseurs non participants seront tout de même accessibles sur l’iPad, en se procurant une carte sim comme précédemment.

Apple SIM - iPad Air 2

Il s’agit donc d’un confort supplémentaire pour les utilisateurs, qui pourront, même lorsqu’ils partent à l’étranger, se procurer un service internet par ce biais. Pour autant, cette nouvelle fonctionnalité Apple Sim démontre également un pas de plus dans la direction annoncée par des rumeurs persistantes : Apple souhaiterait se passer des opérateurs cellulaires pour devenir un opérateur virtuel.

Car actuellement, si l’utilisateur doit toujours choisir qui est son fournisseur de service sur l’iPad, qu’est-ce qui empêche Apple de « simplifier » encore plus la vie de ses clients en faisant ce choix pour eux? La firme de Cupertino a en effet déjà les moyens de facturer ses clients par l’intermédiaire d’un compte iTunes et est désormais capable de passer d’un réseau cellulaire à l’autre de manière totalement transparente pour l’utilisateur. On pourrait dès lors très bien imaginer un montant forfaitaire payé par l’utilisateur de l’iPad directement à Apple, pour que cette dernière se charge de lui fournir le meilleur service disponible, quel que soit son emplacement.

L’iPad sert donc clairement de test grandeur nature pour ce genre de solutions, avant une éventuelle transposition d’Apple Sim sur l’iPhone. Quand à savoir si les opérateurs accepteront ou non de signer un accord avec la Pomme, il n’y aura qu’à étudier la position de Verizon dans les prochaines semaines, qui est le seul à ne pas être accessible aussi simplement sur un iPad. Alors qu’un clic suffit pour s’abonner chez ses compétiteurs, il va falloir être vraiment doué pour convaincre des clients de venir activer leur iPad en magasin chez le seul absent de la liste!