Dans le cadre du Google I/O 2014, l’équipe de Google Montréal a organisé un événement Extended, où 150 développeurs ont pu assister à des présentations préparées pour l’occasion par des employés locaux. Ensuite, le keynote était diffusé en direct de la Californie. Le tout se déroulait dans les beaux bureaux de Google Montréal au centre-ville.
La journée a débuté avec un petit historique du bureau de Montréal, qui a été fondé en 2004 par d’anciens sous-traitants devenus employés à temps plein. À l’époque, l’équipe travaillait sur le défunt produit Google Desktop qui permettait de faire des recherches sur le contenu local de notre ordinateur.
En 2007 s’est ajoutée une équipe dédiée à la sécurité. Leur but : trouver et mettre à l’index les sites Web qui distribuent des virus, malwares ou qui ont le potentiel d’être dangereux pour les utilisateurs.
Le bureau de Montréal engage environ 60 personnes qui travaillent aussi sur le projet Chromium à la base du navigateur Chrome et du ChromeOS. Finalement, il y a des gens qui sont dédiés à la vente au sens large. Leur travail en est plus un de consultation afin d’aider et éduquer les compagnies à amplifier leur message et leur présence sur le Web. Pour Google, les revenus vont croître si de plus en plus de compagnies font des affaires sur Internet et si leur présence y est forte.
Suite à cette présentation s’en est suivie une séance de questions avec les gens sur place. Les réponses étaient franches et les questions de l’auditoire très pertinentes. Il y a eu beaucoup de questions au sujet de processus d’embauche, car Google est souvent perçu comme un Graal pour les développeurs. Sans dévoiler de secrets, il est clair que pour travailler chez Google, on doit être très dynamique, passionné et avoir un excellent esprit de résolution et d’analyse. Et, oui, il est toujours possible de consacrer 20 % de son temps à des projets connexes si on le souhaite.
Chromium Base
La première présentation locale expliquait comment utiliser Chromium Base afin de bâtir une application multi plates-formes. Chromium Base contient tous les outils d’abstraction afin de permettre à des développeurs de l’utiliser comme fondation à une application multi-OS. Quand on y pense, c’est ce que Google Chrome est: une application qui fonctionne sous plusieurs systèmes d’exploitation et qui utilise la même base de code. Il n’y a pas plusieurs Chrome développés, c’est la « même » application compilée et optimisée pour chaque OS.
Utiliser la science pour garder ses usagers heureux
Ensuite l’amusante et dynamique Monica Dinculescu a parlé d’un sujet fort intéressant : comment utiliser la science et des métriques pour garder ses usagers heureux. Travaillant dans l’équipe qui développe l’interface usager (UI) et l’expérience usager (UX), elle mentionne qu’il est très important de créer un produit convivial et facile.
Il n’y a pas moins de 750 millions d’usagers de Chrome (sous toutes ses formes); si Google rend l’expérience désagréable pour 1 % de ces usagers, cela a un impact sur des millions de personnes!
Elle a prodigué des conseils très pertinents en parlant de ce que les usagers n’aiment pas et comment, en tant que développeurs, utiliser les bons outils pour savoir si les changements qu’on applique sont appréciés et efficaces.
Dinculescu a aussi expliqué la philosophie derrière la tonne d’expérimentation que Google fait dans ses divers produits : l’idée est d’aller chercher du feedback très rapidement auprès des utilisateurs pour éviter de perdre du temps à long terme sur des fonctionnalités que les usagers n’aimeraient pas.
Naviguer de façon sécuritaire (Safe Browsing Project)
La dernière présentation a démontré comment Google traque les sites Web malicieux. Google utilise un parc de machines virtuelles qui visitent littéralement chaque site Web (chaque lien) stocké dans les bases de données, à la recherche des sites qui distribuent des virus ou toute autre forme de contenu malicieux (comme les sites d’hameçonnage).
Lorsqu’un site ou serveur est considéré dangereux, il est ajouté à une liste noire. Il est même possible pour n’importe quel développeur d’utiliser cette liste via le Safe Browing API de Google (par exemple, si vous avez un forum de discussion ou une section commentaires sur un site Web).
Comme dans tous les domaines de sécurité, il y a un jeu de chat et de souris entre les hackers et les avancées en terme de protection des usagers. Le but ultime des hackers est de faire de la fraude, et de plus en plus de faire du vol d’identité et d’information stratégique.
Lors de la période de questions qui a suivi cette présentation, une excellente question a été posée : en quoi Google a un intérêt dans la sécurité de l’Internet? S’assurer que l’écosystème Web reste fiable, sécuritaire et que les usagers gardent confiance dans Google et l’Internet. C’est logique.
Google I/O 2014 Extended Montréal : une proximité avec la communauté de développeurs
Google a offert le dîner aux invités et ensuite, tout le monde a pu regarder le keynote en direct. Les gens étaient très attentifs. La journée s’est terminée avec les remerciements habituels. C’était une agréable expérience très enrichissante pour les développeurs. Il est certain que Google avait un public gagné à l’avance, et que c’est la meilleure image d’une compagnie qui ressort dans ce genre d’événement.
C’est tout de même bien de voir qu’un géant comme Google peut rester une compagnie de proximité avec les communautés de développeurs locales.