Annoncé en 2017, le jeu Skull and Bones a finalement levé l’ancre pour permettre aux joueurs du monde entier de créer sa propre histoire de piraterie. Est-ce que le développement plus que compliqué aura fini par impacter la qualité du jeu ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE DE SKULL AND BONES
- Date de sortie : 16 février 2024
- Style : Action et aventure
- Classement ESRB / PEGI : M / PEGI 18
- Développeur : Ubisoft Singapore
- Éditeur : Ubisoft
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC, PS5 et Xbox Series X/S
- Testé sur Xbox Series X
- Prix lors du test : 89,99 $ CA / 79,99€
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Une vie de pirate
Comme vous le savez sans doute, Skull and Bones vous place dans la peau d’un pirate qui doit faire ses preuves et créer sa propre légende. Étant au départ un DLC pour Assassin’s IV : Black Flag, le titre développé principalement par l’équipe d’Ubisoft Singapore propose de récupérer des trésors, corrompre des compagnies, piller des villages et des navires tout en accomplissant les demandes des capitaines. Le scénario en lui-même est bien en deçà de ce que nous avons l’habitude sur une production d’Ubisoft. Bien entendu, si le but est de devenir le pirate le plus respecté sur la mer, ce n’est pas le scénario qui nous donne envie d’atteindre les plus hauts sommets.
Un bateau qui savait naviguer
Skull and Bones propose une jouabilité similaire à ce que l’on retrouvait à l’époque sur Assassin’s IV : Black Flag. En effet, le titre propose de contrôler votre navire et de parcourir les régions pour récolter des ressources à l’aide de mini-jeux ou encore de piller les autres bateaux que vous rencontrez sur votre chemin. Dans l’ensemble, les phases en jeu sont très répétitives. De plus, il n’est pas possible de débarquer de son bateau sauf sur des avant-postes bien définis. Ces phases sont elle aussi plus que décevante alors qu’il n’est pas possible d’explorer librement. Nous devons rester sur des chemins mis en place par les développeurs. J’ai trouvé que dans l’ensemble, la jouabilité était beaucoup trop vieille et ne s’adapte pas du tout à une expérience en 2024. Sans oublier que les phases de pillages ou encore d’abordage ne sont pas jouables. Il s’agit de la même petite cinématique à chaque reprise.
La personnalisation de notre navire est sans doute l’un des seuls points forts de Skull and Bones. Le jeu propose plusieurs éléments pour modifier notre bateau et l’adapter selon nos goûts et nos couleurs. Il est aussi possible de prendre un bateau qui correspond à notre style de jeu. En effet, le titre propose 9 embarcations réparties en 3 classes (DPS, Tank, Support) ainsi que 9 types d’armes distincts. Le tout permet d’alterner un peu notre manière de jouer, mais aussi de créer une équipe complémentaire en multijoueur. À ce niveau, sachez qu’il est possible d’aller naviguer sur les mers en équipe de trois au total. Chacun ayant son propre bateau. De mon côté, j’ai cependant constaté que pour obtenir un bateau plus performant il faut enchaîner les aller-retour sans cesse pour réunir les ressources nécessaires ainsi que le schéma adéquat.
Une technique datant de 2017
Au niveau de la technique, Skull and Bones proposent de beaux effets de lumière comme Ubisoft sait habituellement le faire sur ses productions vidéoludiques. Néanmoins, on ressent que le développement a débuté il y a bien longtemps. La modélisation des visages des personnages laisse à désirer alors que le doublage n’est pas du tout synchronisé avec les lèvres. Les cinématiques des pillages et abordages sont tout le temps les mêmes et très peu intéressante. L’eau, de son côté, souffre des comparaisons avec son concurrent direct qui est Sea of Thieves. Malheureusement le jeu d’Ubisoft n’arrive pas du tout à la même qualité visuelle et j’ai même eu l’impression que parfois Assassin’s IV : Black Flag était même plus jolie.
Une fin de jeu plus intéressante
Là où on ressent que Skull and Bones commence à se démarquer et à proposer une vraie expérience, c’est après la quête principale. La fin de jeu permet de déverrouiller votre empire commercial et c’est à ce moment que le multijoueur prend tout son sens. Il faut s’assurer de rester en vie pendant que l’on transporte le butin généré par nos avant-postes. À ce moment, le PVP est activé et il faut se défendre face aux attaques des autres joueurs. Cependant, c’est dommage de devoir compléter un bon 25 heures de jeu pour atteindre cette portion de l’expérience.
Des microtransactions
Depuis sa sortie, Skull and Bones fait aussi les manchettes pour ses nombreuses microtransactions alors que le jeu est commercialisé comme une expérience AAAA. Non, vous ne rêvez pas, il n’y a pas un A de trop du moins pas selon l’éditeur. Il est, certes, dommage de proposer de nombreuses microtransactions, mais de mon côté je n’ai pas trouvé cela dérangeant. En effet, le titre propose uniquement des éléments de personnalisations qui n’améliorent en rien vos performances sur la mer. Pour moi, ce n’est pas grave même s’il est vrai que cette tendance de microtransactions dans des expériences du genre peut en déranger certains.
Verdict sur Skull and Bones
Clairement Skull and Bones a souffert de ses longues années de développement et de ses nombreux changements de cap. La maniabilité des bateaux est bien réussie, mais tout ce qui l’entoure l’est beaucoup moins. Les phases en jeu sont très répétitives et les abordages et les pillages ne sont que des cinématiques identiques. Le principe même de l’expérience consiste à faire des aller-retour jusqu’à accéder à la fin de la campagne principale. Sans oublier que la technique n’est pas digne d’un jeu commercialisé en 2024 à ce prix.