La franchise Dragon Quest est prisée depuis tellement longtemps qu’elle nous livre le 7e chapitre d’un de ses spin-off. Après 13 ans d’absence en Europe et en Amérique du Nord, Square Enix arrive avec Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres. Celui-ci emprunte la formule de Pokémon avec un protagoniste qui ne combat pas directement, mais qui capture plutôt des monstres pour arriver à ses fins. Pour ceux qui sont familiers avec les jeux japonais, certaines mécaniques sont similaires à Shin Megami Tensei avec des créatures qu’on peut combiner pour en former de nouvelles. Or, en terme de qualité, est-ce de même niveau que les Dragon Quest Builders ?
Fiche Technique de Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres
- Date de sortie : 1er décembre 2023
- Style : RPG
- Classement ESRB / PEGI : E10+/ PEGI 12
- Développeur : Tose
- Éditeur : Square Enix
- Langue d’exploitation : Voix anglaises et sous-titres en français
- Exclusivité Nintendo Switch
- Testé sur Nintendo Switch OLED
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 64,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
La revanche d’un fils
Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres tient son titre de notre protagoniste Psaro. Le jeune homme est le fils du cruel roi des monstres Randolfo et une humaine. Durant l’introduction, on découvre que Psaro vivait seule avec sa mère dans un petit village jusqu’à ce qu’ils se fassent chasser par les villageois qui ont été témoins des puissants pouvoirs du garçon.
Il décide alors de confronter son père qui est malheureusement trop puissant et lui jette un mauvais sort. Dorénavant, il sera incapable de combattre les monstres par lui-même. Sa mère étant décédée avant son retour, Psaro part en quête de vengeance avec ce nouveau handicap qui le forcera à combattre autrement. En effet, au village où il prend refuge, un meneur de monstres à la retraite lui démontre comment il pourra combattre.
Durant son périple, deux compagnons viendront se joindre à la cause de Psaro. D’abord, il y a l’elfe Rose qui est plutôt timide et Fulbert Fumeurt, un chercheur avec beaucoup d’entrain. Les deux vont ajouter un certain mystère supplémentaire. On veut en apprendre plus sur leur origine et les vraies raisons qui les amènent à suivre notre héros.
Dans l’ensemble, ce n’est pas une histoire qui avance très rapidement et elle n’est pas remplie de moments grandioses comme les jeux de la série principale. À part d’excellents jeux de mots, l’histoire n’est pas un point fort. Il y a quand même des ramifications intéressantes avec Dragon Quest IV. C’est dommage que Square Enix n’a pas profité de l’occasion pour relancer ce chapitre sur les nouvelles consoles en même temps. La version DS est devenue difficilement accessible.
Mener des équipes
La jouabilité est relativement simple. On peut avoir jusqu’à quatre monstres en combat et quatre autres en réserve à interchanger en tout temps. Bien sûr, tous les extras vont à l’enclot et il n’y a donc pas de limite à les accumuler. Concrètement, les affrontements fonctionnent au tour par tour et on peut choisir les actions de chacun de nos monstres. Personnellement, j’ai assez rapidement ça redondant, alors le fait d’avoir l’option d’automatiser le tout est un gros plus. En activant, en plus, la fonction rapide, c’est la combinaison parfaite pour faire autant de grinding qu’on veut.
Pour la capture, c’est plus complexe. Le but est de convaincre le plus possible l’ennemi avant de tenter de le recruter. La manière la plus simple est de lui faire le plus de dégâts possible sans l’éliminer. Lorsqu’on fait une tentative de l’ajouter dans l’équipe une jauge va apparaître et nous indiquer le pourcentage de chance de réussir. C’est difficile d’évaluer d’avance nos chances et il y a toujours un risque que le recrutement échoue et que le monstre se fâche au point de devenir incapturable. Bref, le meilleur truc est tout simplement de faire le plus de tentatives possible.
L’importance de la synthèse
Enfin, la synthèse des monstres est l’élément de jouabilité le plus important selon moi. On veut toujours tenter d’obtenir un monstre de rang supérieur avec la combinaison comme ils ont généralement de meilleurs attributs. La synthèse permet aussi de choisir quels talents connus on veut importer sur la nouvelle créature fusionnée. Chaque personnage en possède trois donc dans la fusion des six, on doit faire une sélection de trois. Tous les points de talent attribué vont aussi suivre.
Alors, on peut vraiment développer des combinaisons hyper puissantes en faisant les bons choix. Il y a tellement de talents différents dans ce Dragon Quest Monsters qu’on peut dire que les créatures sont hautement personnalisables. D’ailleurs, la sélection de monstres est tout simplement immense. C’est impressionnant de voir la diversité de leur design ainsi que les nombreuses combinaisons possibles. Un coup d’œil dans le Monstrothèque nous démontre qu’il y en a 523 à recruter.
Une grande variété visuelle
Durant l’aventure, on se promène à travers le grand univers de Nadiria en se téléportant avec la Tour de Rosecolline. Notre gentille elfe, Rose, se sert de ses pouvoirs pour téléporter la tour dans les différentes régions. Ça m’a grandement impressionné, parce que non seulement il y a beaucoup d’endroits, mais ils sont aussi très différents. Par exemple, à Cercle de la Gourmandise, tout est fait de bonbons et de gâteaux tandis qu’à Cercle de la Ténacité, tout est glacé et couvert de neige.
Les régions ne sont pas particulièrement grandes, mais c’est bien d’avoir cette variété surtout que la sélection de monstres est toujours bien jumelée aussi. En plus, les développeurs nous ont vraiment facilité la vie, car il y a plusieurs points de téléportation pour se déplacer aisément. Il faut juste être patient, car les temps de chargements peuvent être nombreux et ils sont un peu lents.
Autre aspect intéressant de Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres, c’est le changement des saisons. Peu importe l’endroit où on se trouve, le cycle des saisons change constamment tout comme le temps de la journée. Ça amène un peu de dynamisme à la jouabilité et ça rend le parcours moins redondant.
Sinon, visuellement, je trouve que c’est un jeu qui semble dater. Même Dragon Quest XI qui est sorti en 2017 était beaucoup plus beau. Autant les textures des environnements que la finition des personnages semblent avoir régressé ce qui s’explique mal à mon avis. Les environnements sont de tailles environ similaires, alors c’est comme si on avait opté pour un ancien moteur graphique. Bref, ce n’est pas le visuel qui va vous charmer. Je dirais que c’est même en retard sur Pokémon.
Verdict sur Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres
En terminant, Dragon Quest Monsters : Le Prince des ombres a quelques éléments en sa faveur, mais dans l’ensemble, je l’ai trouvé plutôt moyen. Je suis amateur de longue date de la série principale et je pense que celui-ci n’arrive pas à la cheville d’un Dragon Quest XI. Si vous êtes en quête d’un jeu du genre, vous serez mieux servi par un Shin Megami Tensei V ou un Persona 5.