Ubisoft s’offre un retour aux sources avec le prochain chapitre de sa populaire série. Assassin’s Creed Mirage nous ramène au Moyen-Orient là où tout avait commencé avec Altaïr. Cette fois, par contre, l’histoire se déroule environ 300 ans avant le premier jeu. Avec un peu moins d’un mois à faire m, Ubisoft nous a invités à faire le grand saut avec son protagoniste Basim ibn Is’haq. Au total, on a passé un peu plus de trois heures à découvrir la grande ville ronde de Bahdad, faire quelques missions et découvrir les nouveautés.
Ceux qui ont joué à Valhalla ont d’ailleurs eu un aperçu du nouveau protagoniste, mais il est bien plus jeune ici. Il y a donc un certain intérêt d’avoir passé à travers le précédent chapitre de la série pour comprendre davantage. Au moment de débuter le jeu, il n’est qu’un simple voleur qui habite Bagdad. À cette époque, il rêvait d’un meilleur futur pas seulement pour lui, mais pour tous ceux qu’ils voyaient souffrir en marge de la société. Ainsi, on pourra découvrir comment il va rejoindre la confrérie des Assassins et son ascension jusqu’au rang de Maître Assassin.
Comme les premiers Assassin’s Creed
Dès mes premières minutes dans Assassin’s Creed Mirage, j’avais l’impression de me replonger dans la série à l’époque d’Ezio et Altaïr. La ville est plus condensée ce qui amène plus de corridors étroits et des toits plus près les uns des autres. Le parkour est à nouveau un point central de la jouabilité et on profite encore d’une bonne fluidité de mouvement ce qui est une signature de la série. C’est très satisfaisant de trouver chaque élément du décor pour se déplacer plus rapidement. Cette fois, il y a même de hauts piliers qu’on peut utiliser pour naviguer de plus longues distances dans les airs.
On passe aussi beaucoup moins de temps dans le menu à changer de pièce d’armure ou d’arme parce que la majorité des éléments de RPG ont été enlevés. Donc, il n’est pas nécessaire de gagner de l’expérience, trouver de meilleures pièces d’équipements et tout le reste du flafla qui est là depuis Origins. On peut quand même améliorer nos armes et les changer.
Personnellement, j’aimais beaucoup ces extra et je pense qu’ils ont aidé à rafraîchir la série, mais je suis aussi content de retrouver une jouabilité plus classique. Ça devient plus facile de se concentrer sur l’univers et sur l’histoire en plus de remettre l’accent sur l’assassin en nous. Dans les derniers jeux, j’avais surtout l’impression d’être un puissant guerrier plutôt qu’un furtif agent de l’ombre.
Pour revenir à l’histoire, j’avoue que j’ai beaucoup accroché à ce que certains personnages secondaires avaient aussi à raconter. Je pense qu’ouvrir les discussions facultatives avec ceux-ci va grandement enrichir l’histoire. Le doublage m’a d’ailleurs semblé solide même pour eux.
Dépaysement culturel
Ensuite, ce qu’on connaît de Basim avec Valhalla rend le développement du personnage encore plus intéressant. On voit régulièrement des séquences de quelque chose qui le hante et on a une bonne idée de ce que c’est. Par contre, on n’a pas encore vu tout le parcours qui va le mener jusque là. Qui plus est, ceux qui ont suivi ce qui se passe dans le temps présent ont encore plus de questionnement. Je ne doute pas que ce chapitre sera intéressant pour les fans qui suivent l’histoire depuis le début.
J’aime aussi beaucoup l’immersion dans laquelle on nous plonge en visitant le Callifat abbasside du 9e siècle. À ce moment, c’était une des capitales les plus peuplées au monde, malgré sa taille assez limitée. J’ai bien ressenti cet aspect lors de mes missions dont la dernière où on visite un grand bazar qui me rappelait ceux que j’ai visités au Maroc et en Tunisie. Il y a beaucoup de gens dans ces espaces étroits et on entend le bruit constant de la foule.
Au niveau de la culture, Assassin’s Creed Mirage est aussi très dépaysant. Les accoutrements, les maisons, le sable omniprésent, l’accent des personnages et leurs expressions semblent très fidèles au monde arabe de l’époque. Le jeu adresse aussi les inégalités et elles sont bien exposées. Il y a visiblement la grande majorité de la population qui vit avec des moyens limités, alors que d’autres sont couverts de bijoux en or et du textile de haute qualité. On voit que la richesse est très concentrée. Je suis bien curieux de voir comment le contexte sociopolitique de Bagdad va évoluer parallèlement à notre personnage.
Une bonne variété
Malgré le retour aux sources, ce que j’ai joué d’Assassin’s Creed Mirage m’a paru varié. Avec des missions qui comportent des combats directs, d’autres nécessitant d’être plus furtives et même quelques enquêtes, j’ai trouvé le mélange très bien. J’ai particulièrement eu du plaisir avec la dernière mission où je devais accumuler les indices pour trouver le trésor recherché et ma cible.
La section qui servait de tutoriel de combat a été très utile pour m’apprendre à esquiver et parer les ennemies. Certains sont assez balèzes, alors il faut savoir se battre. Heureusement, le jeu offre aussi plusieurs outils familiers. Ceux-ci peuvent être améliorés de sorte à peaufiner encore plus vos habilités d’assassins.
Évidemment, Bagdad demeure un carré de sable pour les joueurs. C’est à vous de voir quelle approche vous voulez prendre. J’ai quand même bien vu à quel point l’approche furtive va mieux vous servir. Les combats directs sont un peu plus exigeants et on n’a pas des ressources illimitées pour rester en vie.
Assassin’s Creed Mirage c’est pour le 5 octobre
Pour conclure, j’aime l’idée du retour aux sources et j’avoue que j’avais une impression de déjà-vu de la belle époque d’Assassin’s Creed II et Brotherhood. Il y a définitivement de la place pour un titre plus centré sur l’histoire et plus court. D’autant plus que c’est une année assez exceptionnelle en termes de grosses sorties. Certes, j’aurais préféré qu’on réserve ceci à un jeu au visuel un peu plus moderne puisque ce ne sera pas la claque visuelle de 2023. Pour les fans de longue date, Assassin’s Creed Mirage semble assurément avoir tous les éléments d’un bon titre de la série. Ce sera à suivre avec notre test final.