Le basketball est à l’honneur sur la plateforme de diffusion Disney + dans les derniers mois. Après le film pour adolescent Le Pari de Chang, Disney et 20th Century Fox propose le long-métrage White Men Can’t Jump. Cette fois-ci, il s’agit d’une adaptation moderne du film iconique de 1992 qui célèbre la culture du basketball de rue. Voici notre critique complète de cette nouvelle production cinématographique !
FICHE TECHNIQUE
Date de Sortie : 19 mai 2023
Réalisateur : Calmatic
Scénario : Kenya Barris, Doug Hall
Acteurs principaux : Sinqua Walls, Jack Harlow, Teyana Taylor, Laura Harrier, Vince Staples, Myles Bullock et Lance Reddick
Genre : Comédie
Durée : 1h40
Une adaptation moderne d’un classique
Je ne vous cacherai pas que je ne connaissais pas du tout le long-métrage d’origine dont s’inspire cette version de White Men Can’t Jump. Néanmoins, je me suis renseigné et j’ai constaté que cette nouvelle version reprend les grandes lignes de l’histoire originale. Pour ceux qui, comme moi, avant cette critique, ne connaissaient pas l’histoire de base, voici un bref résumé sans divulgâcheurs. Jeremy, une ancienne vedette du jeu dont les blessures ont mis fin à sa carrière, et Kamal, un joueur prometteur qui a fait dérailler son propre avenir dans le sport décide de faire équipe et fait leur nom dans la scène de basketball de rue. Bien entendu, ce duo atypique qui semble, au départ, être à l’opposé l’un de l’autre a plus de points communs qu’ils ne pensent.
J’ai, pour ma part, été assez surpris de la qualité du scénario de White Men Can’t Jump. Si sur papier l’histoire reste assez classique, l’exécution est pratiquement parfaite. Les personnages sont drôles, attachants et malgré les apparences, cette amitié qui se développe devant nos yeux n’est pas si surprenante. Comme le laisse entendre son titre, le long-métrage produit par 20th Century Fox s’adresse principalement à un public d’adulte. On y retrouve un langage vulgaire et les auteurs n’ont pas eu peur d’insérer des blagues à la limite du racisme. Le fait d’avoir des acteurs provenant de plusieurs horizons permet à ce genre de discours de pouvoir se tenir même en 2023.
Une distribution efficace
En termes de distribution, White Men Can’t Jump met en vedette Sinqua Walls, et Jack Harlow. Ce dernier vous dit peut-être quelque chose, car il s’agit d’un artiste de rap bien connu à travers le monde. L’homme incarne, ici, à merveille, son personnage. Il est surprenant d’apprendre qu’il en est à ses débuts au cinéma tellement qu’on a l’impression que le rôle a été fait pour lui. De son côté, Sinqua Walls a déjà eu plusieurs rôles, mais a aussi été un joueur de basketball dans le circuit universitaire américain. Il incarne, donc, parfaitement son personnage. Parmi les rôles secondaires, on retrouve Teyana Taylor, Laura Harrier, Vince Staples, Myles Bullock ou encore Lance Reddick. Ces acteurs ont eux aussi réussi à bien incarner leur personnage sans prendre la place des protagonistes de l’histoire.
Un retour à la maison
Pour cette adaptation moderne de White Men Can’t Jump, le producteur, Calmatic, souhaitait rendre le plus réalistes possible l’ambiance et l’univers du basketball de rue de la région de Los Angeles. Ayant grandi dans les rues de la ville américaine, il est bien placé pour retranscrire l’atmosphère au grand écran. La région est aussi reconnue pour ces multiples tournois de basketball permettant à de nombreuses communautés de se réunir autour d’une même passion. Toujours dans l’objectif de proposer un film réaliste, l’équipe de production à engager des coordinateurs spécialisée dans le basketball. Le sport a, bien entendu, évolué depuis le film original sorti en 1992 et pour Calmatic c’était important de comprendre cette évolution. L’équipe a même pris la peine d’engager de vrai joueur semi-professionnel et arbitre afin que les figurants lors des phases de jeu effectuent des actions cohérentes.
Un manque d’énergie ?
White Men Can’t Jump n’est pas sans défaut. Si on peut constater qu’il y a très peu de changement au niveau du scénario de l’époque, il ne semble pas y avoir la même saveur. J’ai eu l’impression à quelques reprises que si le film se veut réaliste, les réactions ne le sont pas constamment. C’est notamment le cas avec le personnage incarné par Jack Harlow qui, même dans des moments difficiles, semble un peu détacher. Sans dévoiler trop de détail, plusieurs scènes auraient mérité d’être allongées un peu afin de laisser le spectateur s’imprégner au maximum. Les scènes de basketball sont bien réalisées, mais le choix de caméra est parfois douteux et ne rend pas hommage à l’action.
Verdict de White Men Can’t Jump
Dans l’ensemble, j’ai passé un agréable moment devant White Men Can’t Jump et m’a même donné envie de visionner le film original de 1992. Les acteurs incarnent bien leurs rôles tandis que le producteur semble bien connaître son sujet et l’environnement autour. Si les dialogues sont souvent savoureux, les actions posées par les protagonistes semblent manquer d’importance. On pourrait même reprocher à l’équipe de production de tomber parfois dans des clichés alors qu’à d’autres moments on semble suivre la limite de la bonne manière. Néanmoins, le film est idéal si vous êtes à la recherche d’une comédie sportive sans prise de tête.