Il n’y a pas beaucoup de jeux vidéo qui mettent la comédie au centre de son concept. Pourtant, cela devrait être un naturel, n’est-ce pas? Il y a une tonne de séries animées, des films et plus encore dans cette catégorie. Une chance qu’il existe le studio Squanch Games qui en est déjà à une quatrième création depuis sa fondation en 2016. Depuis sa sortie, High on Life est un des titres les plus populaires du Game Pass. Comme ses autres œuvres, le titre est une drôle de bibitte et je vous décortique le tout dans mon test.
Fiche Technique de High on Life
- Date de sortie : 13 décembre 2022
- Style : Action-aventure, jeu de tir à la première personne
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / 18
- Développeur : Squanch Games
- Éditeur : Squanch Games
- Langue d’exploitation : Doublage en anglais avec sous-titres français
- Disponible sur : PC, Xbox One et Xbox Series X|S
- Testé sur Xbox Series X
- Prix lors du test : 76,99$ CAD / 59,99 € ou inclus avec Game Pass
- Site officiel
- Version envoyée par l‘éditeur
Un voyage inattendu
La Terre est envahie par l’organisation extra-terrestre G3 Cartel qui veut anéantir sa population pour en faire des drogues. Lorsque notre protagoniste sort de la maison pour constater l’attaque, il met la main sur un puissant pistolet qui parle. Grâce à celui-ci, il repousse l’attaque et transporte toute sa maison (et sa sœur) sur une autre planète. Avec l’aide de son nouveau compagnon, notre héros se transforme en véritable chasseur de primes et tentera d’éliminer le cartel.
La prémisse est farfelue comme tout le reste du jeu et je ne m’attendais à rien de moins. Le scénario nous place constamment devant des situations loufoques qui repoussent sans cesse les limites que je croyais établies dans les jeux vidéo. En fait, il y a carrément un succès qui s’intitule « Tu peux pas faire ça dans Fallout » ce qui témoigne que les développeurs s’assument pleinement. Le jeu va même tester les limites de votre patience en nous provoquant avec certains de ses PNJ. Je ne me suis pas gêné pour tenter d’en tirer quelques-uns et, à ma grande surprise, le jeu ne m’a pas arrêté.
High on Life va même jusqu’à prendre conscience de gestes plus banals comme de quitter une conversation avec un PNJ. Celui-ci va nous faire une remarque du genre : « je vois que je ne suis pas intéressant ». C’est aussi le genre d’aventure dont on veut pleinement absorber l’univers. Donc, d’être patient, d’observer et parler avec certains personnages va souvent mener à de drôles de surprises. Ça va même tellement loin qu’on peut écouter l’entièreté de l’étrange film de 1994 Tammy et le T-Rex avec Paul Walker dans le salon de notre maison. L’absurdité du scénario de ce film cadre parfaitement avec le jeu et démontre la folie des développeurs.
Quand le jeu nous parle
Or, le scénario se livre particulièrement bien grâce à nos fusils extra-terrestres qui nous parlent constamment. Je ne crois pas que le titre aurait eu un si grand impact sans les personnes bien connus qui nous accompagnent en tout temps avec leurs voix. Ça garde le jeu interactif en tout temps d’autant plus que les commentaires sont pour la plupart très bien placés. Ce sera peut-être trop cru parfois pour certains, mais moi j’adore.
D’autre part, chacun possède une personnalité très différente ce qui leur permette de se démarquer. Par exemple, Kenny est plus frêle et semble toujours inquiet de chacun de nos gestes. Tandis que notre couteau Knifey, narré par Cusac, parle comme une bête sanguinaire assoiffée de sang. Ainsi, ils se complètent merveilleusement bien et les designs s’agencent bien aux voix et aux personnalités de chaque arme.
De plus, le fait d’être dans un jeu de tir à la première personne nous donne l’impression qu’on s’adresse toujours directement à nous. D’autant plus que les armes ont des yeux qui pointent généralement dans notre direction et que le personnage principal n’a pas de voix. L’immersion est vraiment complète ainsi.
Et la jouabilité ?
On a tous compris que le jeu est bien drôle, mais ça ne veut pas dire que l’expérience complète va être bonne. À mon avis, sans être exceptionnel, High on Life joue sur de bonnes bases pour rendre sa jouabilité attrayante. Premièrement, mon plus proche comparable serait Journey to the Savage Planet de Typhoon Studios. L’exploration de différents environnements extra-terrestres avec des créatures au design étrange est similaire tout comme les étranges fusils. En fait, même au niveau des casse-têtes et des éléments de jeux de plateformes 3D, je vois des rapprochements.
Là où les deux divergent, c’est que le jeu est un peu plus facile. La plupart des ennemis, même lorsqu’ils sont nombreux, ne sont jamais une grosse menace. Je ne me souviens pas d’être mort en dehors de quelques boss. D’ailleurs, parlant de boss, j’ai bien aimé leurs mécaniques pour les vaincre. Ça me rappelait certains boss dans Borderlands. Il faut être en mouvement constamment et être prêt à anticiper chaque attaque.
Enfin, la prise en main au niveau du tir est très réussie. Je n’ai jamais eu l’impression d’avoir un mauvais contrôle sur mes tirs ou sur ma visée. La sélection d’armes est suffisamment variée et il y a un intérêt à explorer chaque zone pour trouver les quelques trésors cachés. Ceux-ci nous donnent de l’argent à dépenser aux magasins pour améliorer certains de nos attributs. Bref, bien qu’elle ne révolutionne rien, la jouabilité est simple et agréable.
Sa signature artistique
Au niveau visuel, je pense qu’on reconnaît immédiatement la touche artistique du créateur de Rick and Morty. Il y a une manière unique de faire les yeux des personnages et même les sourcils pour certains qu’on reconnaît immédiatement. Je trouve que ça ajoute au côté loufoque du jeu et un côté dessin animé interactif pour adulte que j’aime bien. Il y a aussi quelque chose d’assez ironique à voir des créatures qui ressemblent à des petits oursons en peluche qui sont devenus des esclaves du cartel et sont déprimés de la vie.
Au niveau des environnements, High on Life est aussi très coloré ce qui cadre bien avec le nom du jeu. On a constamment l’impression que notre chasseur de primes est coincé dans un trippe d’acide un peu trop fort. Puis, je ne connaissais pas du tout le musicien Tobacco, reconnu pour sa musique électronique, qui a composé la trame. Celle-ci accompagne parfaitement le jeu et nous plonge encore plus dans l’univers extra-terrestre. C’est un gros coup de cœur pour moi.
En dernier lieu, j’ai quand même eu quelques bogues mineurs qui m’ont forcé à reprendre à ma dernière sauvegarde. Heureusement, elles sont assez régulières, alors je n’ai perdu que quelques secondes. Ce n’est jamais devenu frustrant et c’est arrivé seulement à 3 reprises. Le reste du jeu est très fluide et roule parfaitement en 4K 60ips sur ma Xbox Series X.
Verdict sur High on Life
En terminant, High on Life est une belle surprise pour finir l’année. C’est le genre d’expérience que je veux voir sur Xbox Game Pass parce que c’est unique et que sans la plateforme je serais probablement passé à côté. Si vous aimez les séries comme Ricky et Morty ou bien Futurama, vous allez retrouver le même niveau d’humour absurde. Le jeu se démarque en repoussant certaines conventions et en brisant régulièrement le quatrième mur pour nous parler directement. Bref, c’est une belle petite aventure que les abonnés du Game Pass se doivent d’essayer.