Square Enix est sur une lancée dernièrement. Après Various Daylife, dont la critique est à paraitre sous peu, voici The DioField Chronicle, un jeu de rôle comme il nous ont habitué. Et en peu de semaine, Valkyrie Elysium, Nier : Automata sur la Switch, un nouveau Star Ocean et encore plus. Mais arrêtons-nous à The DioField Chronicle pour l’instant. Parce qu’on ne va pas le dire très fort mais nous sommes un peu inquiets. Plusieurs jeux en si peu de temps, est-ce que la qualité sera au rendez-vous? Ou bien celle-ci sera diluée en raison de ces nombreuses sorties? Commençons par calmer les sentiments de nervosité et plongeons dans le test qui nous intéresse aujourd’hui!
FICHE TECHNIQUE DE THE DIOFIELD CHRONICLE
- Date de sortie : 22 septembre 2022
- Style : Jeu de rôle stratégique
- Classement ESRB / PEGI : T / PEGI 16
- Développeur : Square Enix/ Lancarse
- Éditeur : Square Enix
- Langue d’exploitation : sous-titres en français
- Disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4 et 5, Xbox One et Series X/S et PC
- Testé sur PlayStation 5
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
De mercenaires à politiciens
The DioField Chronicle à une mise en place sommes toute relativement simple. Après la désastreuse mort de leur ami et membre de la royauté, nous avons trois protagonistes qui décident de devenir mercenaires. Après avoir vécu quelques aventures et pris des contrats ici et là, nos héros viennent en aide à une représentante de la haute société.
Cette situation amène cette personne à présenter notre équipe à un bienfaiteur qui possède sa propre armée et auquel on finit par se greffer. Évidemment, cette nouvelle vie fera en sorte que l’on va faire la connaissance de nouvelles personnes qui, au fil du temps, deviendront nos amis et confidents. Mais tout cela laisser planer un doute sur le réel but de notre armée. À quoi sert-elle réellement et est-ce que nous sommes utilisé comme des marionnettes pour le bénéfice d’un autre?
Si vous n’aimez pas la politique, on peut vous avertir en avance, The DioField Chronicle ne sera pas votre tasse de thé. Au-delà du fait que l’on incarne une équipe de mercenaires à la solde d’un riche noble, on a tous les ingrédients requis. Une église dont le pouvoir prend toujours de plus en plus de place. Une guerre sans fin de plusieurs nations pour des ressources vitales. Des négociations et décisions politiques prises par des personnes importantes qui gouvernent le royaume. Bref, le jeu ressemble énormément à ce qui se passe dans des titres comme Valkyria Chronicles ou la série à succès Game of Thrones.
Garder son emprise sur le pouvoir
Le petit hic avec The DioField Chronicle? C’est que les échanges et les personnalités sont généralement sans saveur. Alors que multitudes de jeux et de produits de culture populaire ont démontrés que l’on peut rendre la politique intéressante, c’est plus ou moins le cas ici. Les dialogues ne sont franchement pas très captivant et on embarque difficilement dans ce qui se passe sous nos yeux.
C’est franchement dommage parce que les artistes derrière les voix sont des artistes reconnus. Mais on constate qu’on ne leur a pas donné beaucoup de contenus inspirants pour amener le jeu à un autre niveau. Et pourtant, les dialogues ce n’est pas ce qui manque dans The DioField Chronicle. Si vous aimez la lecture, vous serez servis.
C’est peut-être dû au fait que le jeu manque d’inspiration. Comme mentionné plus haut, non seulement on s’inspire mais nous sommes pas loin du plagiat. Mais bon, ce n’est pas le premier ni le dernier jeu qui ressemble à un autre. Tout cela pour dire que si vous aviez espoir d’être entrainer dans un tourbillon d’émotions et d’être surpris au moindre revirement, ce n’est pas ce qui vous attends ici. Heureusement, le jeu a réussi à trouver de la saveur sur un autre aspect.
Des combats courts mais intenses
The DioField Chronicle est un jeu de rôle avec des combats stratégiques en temps réel. Alors que l’on pourrait croire que l’on va aller dans un mécanisme de combat comme Final Fantasy VII Remake et plusieurs autres jeux dernièrement, ce n’est pas du tout le cas. On se retrouve plutôt dans une vue de style isométrique et on doit diriger les quatre héros que l’on a mis sur le champ de bataille. On peut les déplacer un à la fois ou bien en équipe. Prennons quelques instants pour parler de cette mécanique.
Malheureusement, on constate que le tout à été bâti pour les joueurs PC avec clavier et souris. Sur manette, les contrôles sont parfois difficiles à maitriser. Alors que l’on désire qu’un seul personnage se déplace, il est plus simple de prendre l’ensemble de l’équipe. Mais l’effet désiré n’est pas exactement le même. Pas facile de plaire à l’ensemble des plateformes. C’est un choix qui a été fait mais pas le meilleur pour les joueurs sur console.
En dehors de cela, chaque personnage dispose d’un arsenal différent. On se retrouve avec les classiques du genre : chevalier sur sa monture, soldat, magicien, archer sont les classes principales. Leurs attaques diffèrent au niveau de la distance mais aussi de la rapidité. Par la suite, on a la possibilité d’utiliser des attaques spéciales qui nécessitent des points de talent. On pourra d’ailleurs améliorer ceux-ci avec des points d’expérience et un arbre de compétence au cours de l’aventure.
Chaque combat est relativement court, entre 5 et 10 minutes. Quelques objectifs très simples viennent changer le rythme dans certains combats et on s’y lance. Ah oui, ai-je dit qu’il est possible de faire appel à des divinités dans le jeu? Du style Bahumut et ses acolytes? On voit clairement l’inspiration de jeu tel que Final Fantasy lorsque l’on requiert leur assistance et le jeu devient un brin plus facile. Ce n’est pas pour déplaire mais ça reste du réchauffé.
Verdict de The DioField Chronicle
En lisant le test, je ne sais pas si vous avez ressenti mon manque d’enthousiasme dans l’écriture de celui-ci. C’est tout simplement parce que The DioField Chronicle m’a donné ce sentiment là également. Alors que le jeu aurait pu être beaucoup plus qu’il ne l’est, on constate assez rapidement qu’il manque de saveur et d’inspiration. Oui, le système de combat est en soi intéressant mais le reste est du déjà vu.
Les avides amateurs du genre seront sans doute plus intéressés que la moyenne. Et le jeu s’adresse principalement à ceux qui auront fait le tour de tous les jeux de rôle. Parce que pour les autres, il y a franchement mieux. Et sans vouloir craindre le pire, Square Enix devrait peut-être prendre le temps sur le contrôle qualité avant de sortir autant de jeux en si peu de temps.