Cult of the Lamb

Test de Cult of the Lamb : le sombre conte de la forêt

Devolver Digital nous arrive encore avec une vraie perle qui provient directement du studio Massive Monster : Cult of the Lamb. Mélangeant simulation, rogue-like et jeu d’aventure, celui-ci me fait penser énormément à Rune Factory 4 qui mariait aussi les mêmes genres. Cependant, cette fois la prémisse est beaucoup plus sombre et les possibilités ressortent vraiment de l’ordinaire. Sans plus attendre, voici notre test de cet autre excellent indie publié par Devolver qui mérite certainement votre attention.

Fiche Technique de Cult of the Lamb

  • Date de sortie : 11 août 2022
  • Style : Aventure, Rogue-like
  • Classement ESRB / PEGI ESRB T / PEGI 16
  • Développeur : Massive Monster
  • Éditeur : Devolver Digital
  • Langue d’exploitation : Disponible en français
  • Disponible sur : Xbox Series, Xbox One, PS4, PS5, PC et Switch
  • Testé sur PC via Steam Deck
  • Prix lors du test : 27,99 $ CA / 24,99 €
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

L’agneau à la tête d’un culte

Cult of the Lamb nous place dans la peau d’un agneau qui se fait assassiner par d’étranges créatures tandis qu’il se baladait en forêt. Alors qu’il est sur le point de passer dans l’au-delà, une étrange entité lui propose un marché. Il lui redonne sa vie et en échange notre agneau doit bâtir un culte lui étant entièrement dévoué. En convertissant d’autres petites bêtes qui étaient auparavant inoffensives comme lui à sa cause, notre personnage cherchera à venger l’attaque sournoise qui l’a laissé presque pour mort. Attention, parce qu’il y a quatre régions à explorer pleines de créatures terrifiantes et de dieux maléfiques qui tenteront de nous arrêter.

Bref, si on ne joue pas à Cult of the Lamb pour son scénario incroyable, le jeu livre quand même des moments farfelus. Je pense, entre autres, lorsqu’un de mes loyaux sujets voulait me convaincre de faire manger un plat de matières fécales à un autre personnage pour ensuite bien se marrer d’avoir eu l’idée. Outre les discussions dans notre petit village que l’on bâtit peu à peu, l’histoire est plutôt banale. C’est vraiment la prémisse, l’exécution et l’absurdité de certains moments qui lui permettent d’embrasser complètement son côté pas très sérieux.

Cult of the Lamb

Bâtir un culte n’est pas de tout repos

Ensuite, dans l’introduction je vous ai mentionné que le jeu me faisait penser à Rune Factory 4 dans ses mécaniques. On passe une partie de la journée dans notre village où on développe nos structures, on fait pousser nos semences, ont accumulé les ressources et on s’assure de satisfaire les habitants. Cependant, une twist importante fait en sorte que le jeu ne ressemble à rien d’autre. Or, je parle ici de tout ce qui touche l’aspect du culte.

En effet, manger, dormir et travailler n’est pas suffisant, il faut aussi soutirer la ferveur des petits animaux du village. Pour se faire, il existe plusieurs méthodes comme donner un sermon dans notre lieu de culte, en les faisant se vouer à la grande statue du village, etc. D’ailleurs, l’église sera votre endroit de prédilection, car vous pouvez aussi y faire des rituels comme sacrifier un de vos habitants. L’idée ici est généralement de se débarrasser d’un villageois dissident ou un qui est sur le point de trop vieillir pour maximiser nos récompenses. Par contre, comme chacun d’eux possède des traits particuliers aléatoires, il faut faire attention à vos faits et gestes.

Bref, c’est pour ça que le jeu est tellement différent des autres. Gérer tout ce qui touche plus directement aux aspects du culte représente un élément original pour le genre. Or, comme il y a plusieurs éléments à regarder simultanément, c’est facile de perdre le contrôle. Par exemple, à un moment durant ma partie, un des villageois a commencé à parler en mal de moi et mon culte. Malheureusement, mon rituel de sacrifice avait été utilisé récemment alors je devais attendre. J’ai tenté de l’empoisonner, mais finalement j’ai tué un autre animal. Finalement, il a réussi à corrompre 2 ou 3 autres avant que je réussisse à éteindre le feu.

Cult of the Lamb c’est aussi un rogue-like

Puis, on ne fait pas juste développer notre village et accumuler des ressources pour le plaisir. Le but est aussi de pourchasser les divinités au nom de celui qui nous a sauvés. Ainsi, on part à l’aventure avec notre petit agneau qui explore les donjons une salle générée aléatoirement à la fois. Au début de chaque aventure, notre roi du culte se voit attitrer une puissante arme et un pouvoir démoniaque. En ce sens, on peut comparer ça à Hadès comme chaque arme et pouvoir change la jouabilité. Ceux-ci peuvent être améliorés en progressant dans les tableaux et on peut trouver toutes sortes d’autres éléments comme des cartes de tarot ou des cœurs qui vont bonifier notre personnage. C’est pourquoi il est si important de ne pas oublier aucune salle, parce qu’on pourrait y laisser d’excellents trésors.

D’ailleurs, on passe peut-être assez facilement les premiers donjons, mais le niveau de difficulté augmente rapidement. On a un nombre limité de points de vie et il faut être habile pour esquiver toutes les attaques ennemies. Alors, c’est important de développer les différents bonus au village qui vont améliorer nos capacités de combat. De plus, on veut s’assurer de ne pas laisser nos villageois en position de faiblesse, car la roue continue de tourner lorsqu’on part à l’aventure. Et, ils ne seront pas très impressionnés sur un ennemi réussi à nous donner le coup fatal. Parfois, vaux mieux d’être plus prudent avant de poursuivre notre parcours. Bref, on peut même avoir des ressources supplémentaires à la fin d’un tableau lorsqu’on évite toutes les attaques du boss. Cult of the Lamb récompense bien les meilleurs combattants et heureusement, ça ne devient jamais frustrant.

Cult of the Lamb

Un look macabre qui cadre parfaitement

Enfin, le jeu propose un visuel qui cadre parfaitement avec sa prémisse. Les forêts qu’on explore sont sombres autant au niveau des couleurs que de l’éclairage et des créatures maléfiques qui y guettent. C’est peut-être un peu dommage qu’on ne joue pas plus avec l’ombrage et avec un peu de pluie pour amplifier encore plus l’atmosphère.

Au niveau de la fluidité, évidemment qu’avec un rogue-like où les esquives sont si importantes on s’attend à quelque chose d’impeccable. Outre quelques ralentissements que j’ai eus sur Steam Deck, pour lequel le jeu ne prétend pas être optimisé, c’était plutôt efficace. Si je n’ai pas pu avancer par moment, c’était beaucoup plus à cause de l’ampleur du défi qu’à cause de la latence.

Pour ce qui est de la trame sonore, elle aussi cadre très bien avec l’atmosphère. On a vraiment l’impression d’être dans un culte et les effets sonores y sont aussi pour quelque chose. Je pense que c’est l’utilisation de certains instruments qu’on ne retrouve pas ailleurs qui rend le tout si unique. Ce n’est pas le genre de bande sonore que je vais écouter en dehors du jeu. Par contre, elle amplifie l’immersion et je n’ai jamais eu envie de l’éteindre.

Verdict sur Cult of the Lamb

Pour conclure, Cult of the Lamb est un autre gros succès pour Devolver Digital comme éditeur. Je ne connaissais pas du tout le studio Massive Monster qui est basé en Australie et en Grande-Bretagne, mais je vais suivre leurs prochains jeux de près. Ils ont parfaitement marié deux genres que j’adorais en y intégrant de nombreuses mécaniques très originales de façon brillante. Enfin, c’est un jeu facile à recommander et je suis sûr que vous allez accrocher aussi rapidement que moi. En plus, il n’est vraiment pas cher pour les heures de plaisir qu’il vous procurera.

Cult of the Lamb
Test de Cult of the Lamb : le sombre conte de la forêt
L'aspect simulation est très original
Les combats sont amusants et fluides
Il y a beaucoup de personnalisation dans les éléments de progression
L'atmosphère est parfaite pour le jeu
Le rapport qualité-prix est très supérieur à la moyenne
La courbe de difficulté va en faire reculer quelques-uns
Les donjons manquent un peu de variété
On peut perdre le fil tellement il y a d'éléments à gérer
9