Après avoir bossé sur de gros titres comme BEYOND:Two Souls et Heavy Rain, Caroline Marchal a quitté Quantic Dream pour former son propre studio : INT./Night. Huit ans plus tard, son premier aboutissement arrive aux portes du Xbox Game Pass le mois prochain : As Dusk Falls. Pour cette sortie, le studio s’est grandement inspiré du genre avec lequel l’équipe était familière. Le résultat est une aventure narrative avec des choix hauts en émotions qui, jusqu’à maintenant, est très prometteuse. J’ai pu faire les deux premiers chapitres, alors voici mon aperçu.
As Dusk Falls suit deux groupes : une famille qui semble être en processus de déménagement et qui doit s’arrêter à un motel après un incident ainsi qu’un groupe de trois jeunes qui vont dérober la maison du shérif du coin. Le jeu fait beaucoup de va-et-vient entre différents moments clés de la vie de chacun. Par exemple, tout commence avec la jeune fille du couple Zoé qui est beaucoup plus vieille aujourd’hui et se remémore les événements du jeu qui ont lieu en 1998. Il y a quelques scènes où on voit qu’il y a quelques tensions dans le couple et ce qui les amène à déménager. Bref, c’est vraiment intéressant et selon nos choix on peut avoir différentes perspectives. À date, le scénario est captivant et il y a plusieurs moments très tendus qui viennent nous chercher.
Une signature indie de qualité
Évidemment, INT./Night n’a pas les moyens financiers d’un Quantic Dream, mais ça ne les a pas empêché d’avoir de l’ambition. On remarque rapidement le style visuel qui va diviser plusieurs et qui, sur le coup, m’a aussi fait hésiter. En effet, le visuel d’As Dusk Falls se présente un peu comme un défilement de scènes qui ressemblent à des toiles. On ne voit donc pas vraiment les personnages bouger ou parler ce qui est assez étrange sur le coup. Il y a quelques moments où l’action est un peu plus animée, mais c’est très limité. Heureusement, j’ai rapidement passé par-dessus grâce aux décors et aux personnages qui sont quand même très jolis. En plus, le doublage est vraiment de qualité.
Parlant de doublage, j’ai reconnu d’abord Elias Toufexis (Adam Jensen dans Deus Ex). Il est excellent dans le rôle d’un des personnages principaux : Vince. Il y a aussi Acushla-Tara Kupe (Destruction Allstars) et Jason Hightower (Jackie Welles dans Cyberpunk 2077). Ce ne sont que quelques exemples, mais la liste est assez exhaustive. Bref, ça ajoute beaucoup de personnalités et de crédibilités à chaque personnage. C’est d’autant plus important ici avec un jeu centré autour de la narration.
Même que dès le départ, on nous propose de télécharger l’application du jeu pour tout faire sur notre appareil mobile au lieu d’utiliser la manette. Je pense que ça va rendre le jeu encore plus accessible. Pour ma part, j’ai fait l’histoire à date entièrement en couple et je vous le recommande. On peut y jouer jusqu’à huit personnes simultanément et l’histoire suit la majorité avec les choix. C’est aussi une expérience parfaite à faire en streaming.
Un arbre de choix qui ne donne pas sa place
Ensuite, ce qui est vraiment impressionnant, c’est l’arbre de choix. D’ailleurs, celui-ci semble s’inspirer énormément du plus récent jeu de Quantic Dream: Detroit Become Human où à la fin on voit toutes les ramifications possibles et voir des cadres vides pour ceux qu’on n’a pas encore vus. C’est aussi quelque chose que j’ai vu avec la série Zero Escape. Franchement, dès que j’ai fini un chapitre, j’avais envie d’y retourner pour voir l’impact des autres décisions. Or, c’est très agréable de pouvoir retourner facilement à certains moments clés du scénario sans avoir à tout refaire. En parallèle, c’était intéressant de voir les choix des autres joueurs Xbox affichés en pourcentage.
Selon moi, ça témoigne aussi de la qualité du scénario jusqu’à maintenant parce que j’étais complètement absorbé et l’impact des choix est très fort. Sans rentrer dans les détails pour ne rien gâcher, il y a énormément de choix et donc de fins possibles pour chaque chapitre. À date, il n’y a aucun détail qui n’a été laissé pour contre et il y a une assez belle diversité de choix que le joueur se sente impliquer. Évidemment, c’est dur d’évaluer proprement l’impact sans la fin du scénario, mais à ce jour c’est à la hauteur.
Si on veut ajouter à la liste de comparatifs, disons que ça me rappelait beaucoup les jeux de Telltale. Par contre, les choix sont décuplés, ce qui multiplie les variations du déroulement du scénario. En plus, avec Telltale j’avais tendance à refaire le scénario avec les premiers jeux, mais par la suite je trouvais ça trop redondant pour y retourner comme les fins étaient similaires pour la plupart. Le seul bémol ici est qu’on ne peut pas se promener, alors il faut vraiment plus qualifier le jeu d’une aventure narrative.
As Dusk Falls est prévu pour le 19 juillet prochain
En conclusion, j’aime beaucoup ce qu’offre As Dusk Falls après deux chapitres. Certes, les éléments de jouabilités sont limités et le style visuel va probablement en faire reculer quelques-uns. Cependant, ceux qui aiment les histoires avec une solide distribution et participer aux choix au scénario vont être bien servis. Pour moi, c’est le genre de jeu que j’aime faire entre deux titres d’envergures AAA pour venir mieux équilibrer mon temps de gaming. Bref, mettez-le sur votre liste surtout qu’il sera disponible sur Game Pass et il s’y prête particulièrement bien.