Life is Strange True Colors : gérer les émotions des autres

La série Life is Strange est reconnue pour offrir un jeu narratif avec de multiples fins et pour nous mettre en contrôle d’un protagoniste avec un pouvoir surnaturel.   Nous avons commencé par retourner dans le temps en nous servant de photos pour changer certains évènements tout en causant un effet papillon assez dévastateur avec Max.  Par la suite, nous avons suivi les frères Diaz qui tentaient de fuir la police après le décès de leur père qui avait été causé par les pouvoirs télékinésiques du frère cadet.  Dans True Colors, nous faisons la connaissance d’Alex Chen qui a le pouvoir de voir, contrôler ainsi qu’absorber les émotions des autres personnes.  Elle peut également lire dans les pensées.

  • Date de sortie : 10 septembre 2021
  • Style : Aventure, Point & Click
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB M / PEGI 16
  • Développeur : Deck Nine Games
  • Éditeur : Square Enix
  • Langue d’exploitation : Français intégral
  • Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch, PC et Stadia
  • Testé sur PS5
  • Prix lors du test : 79,99$ CAD / 59,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Histoire de Life is Strange : True Colors

Alex Chen a été hébergée dans plusieurs familles d’accueil et retournait inévitablement dans un centre d’hébergement pour jeune à problème.  Elle avait de la misère à contrôler ses émotions.  En fait, elle avait de la difficulté à contrôler les émotions des autres, car telle une éponge, elle absorbait sans le vouloir ceux-ci.

Un jour, son frère Gabe qui la recherchait depuis un bon moment la retrouve et la convainc de venir habiter avec lui dans une petite ville minière du nom d’Haven Springs.  Personne n’est au courant de la « malédiction » d’Alex et elle a peur de ne pas se contrôler.

Le jeu débute avec Alex qui fait son entretien de départ avec sa psychoéducatrice.  Nous nous retrouvons rapidement à Haven Springs où notre frère nous accueille à bras ouvert.  Alex s’intègre rapidement et fait la connaissance de plusieurs personnes.  Elle se fait avertir qu’il y a une opération de dynamitage par la compagnie minière Typhon en dehors de la ville tard le soir et qu’il ne faut pas sortir.

Gabe se rendant compte que son beau-fils est parti explorer les mines, il décide d’y aller avec Alex et Ryan (un de ses amis).  Après être rendu sur place et avoir trouvé Ethan (son beau-fils) et malgré le fait qu’il ait appelé pour faire retarder le dynamitage, celui-ci a quand même lieu.  Gabe est tué par un éboulement causé par cela.  L’aventure commencera réellement après ce décès tragique.

Un format quelque peu différent

La série Life is Strange a toujours été épisodique.  Les épisodes sortaient environ aux 2 mois et on se devait d’attendre pour connaître la suite.  Pour la 1re fois, les épisodes sont troqués pour des chapitres et le jeu est entier dès le départ.

C’est un point positif selon moi surtout avec les péripéties que le format épisodique a connu avec The Walking Dead: The Final Season.  Pour ceux qui ne sont pas au courant, le studio qui développait The Walking Dead a fermé avant d’avoir terminé les derniers épisodes du jeu.  Le jeu a finalement été terminé par un autre studio après quelques mois d’incertitude et la crainte de n’avoir aucune fin.

Les évènements que je vous ai racontés en début d’article font tous partie du premier chapitre.  D’ailleurs, les chapitres 1 et 2 ont un débit assez lent et on peut avoir l’impression qu’il ne se passe pas grand-chose.  Par contre, le chapitre 2 se termine avec une bombe et les trois chapitres suivants sont extrêmement palpitants.

Une aventure haute en couleur

Alex possède un pouvoir très particulier.  Elle voit les émotions des gens sous forme d’une aura de couleur autour de ceux-ci.  Lorsqu’une personne est fâchée, elle la voit en rouge.  Lorsqu’elle est triste, elle la voit en bleu et ainsi de suite.

Il est possible « d’entrer » dans les émotions d’un personnage pour y découvrir la cause de l’émotion en question et nous permettre de la contrer.  Alex peut aussi absorber les émotions d’une personne, mais c’est elle qui en subit les contrecoups.  Finalement, elle peut lire les pensées des gens.

Le concept est bien implanté quoiqu’il y ait certaines zones nébuleuses à propos de ce pouvoir.  Les conséquences de son utilisation ne sont pas aussi claires que dans les précédents opus. 

Il est très intéressant de se promener dans la ville et d’espionner les pensées des gens.  Ceci peut mener d’ailleurs à déclencher certaines quêtes secondaires.  La ville semble véritablement en vie avec les divers personnages vacants à leurs occupations.

Des personnages très bien développés

Le fait que True Colors ait un début assez lent a son avantage.  Les personnages sont bien développés et on apprend à les connaître et à s’y attacher avant que des évènements majeurs ne surviennent.  Chaque personnage a sa propre histoire qu’il est possible de découvrir à travers des SMS, en lisant leurs pensées, en accédant à « MyBlock » (une copie de Twitter), en discutant avec eux et ainsi de suite.

Je tiens à souligner qu’Alex est une excellente protagoniste avec un grand charisme.  Lorsque le jeu tombe dans un côté plus sombre, elle est la personne sur qui les autres se fient.  D’ailleurs, il y a une scène dans le chapitre final qui prend en considération votre interaction avec chaque personnage important.  Il s’agit d’un moment charnière et je ne peux que vous encourager à prendre le temps de connaître chaque personne pour être préparé.

Vous pourrez développer une relation avec deux personnages (1 gars ou 1 fille) ce qui change énormément sa perception de vous.  Comme pour les jeux précédents, il y a plusieurs fins à découvrir.

Beaucoup de contenu

Life is Strange : True Colors n’est pas un jeu très long, en particulier si l’on ne se concentre que sur la quête principale.  Par contre, il y a plein de choses à découvrir.  Je me suis surpris à relire de vieux SMS d’Alex pour mieux cerner le personnage et de passer du temps sur « MyBlock » pour découvrir les gens de cette petite ville.

Il y a plusieurs objets imprégnés d’une émotion dont Alex peut revivre le moment impliquant cet objet.  Par exemple, elle peut analyser une fissure dans un mur et entendre le moment expliquant comment cette fissure est apparue.

Finalement, il y a tout simplement le journal d’Alex où elle note toutes les émotions ressenties sur d’autres personnes et la cause de celles-ci.  C’est très intéressant à lire.

Côté technique

Là où le jeu m’a un peu déçu est le côté technique.  La qualité des textures est assez faible.  Il y a un manque de détails qui donne l’impression lorsque l’on regarde les visages de près que tout est lisse.  Le jeu n’est pas laid pour autant et les yeux par exemple sont très bien faits. 

Il y a également certains petits bogues de collision à certains endroits.  Il est possible de ne pas pouvoir passer en dessous d’une branche d’un arbre et de devoir le contourner en entier pour pouvoir passer.

La trame sonore est excellente et dans le même style que les opus précédents.  Elle agrémente parfaitement le jeu.

Verdict

Life is Strange : True Colors est une belle continuité à la série.  Le 2e opus avait divisé puisque les choix proposés ne semblaient jamais satisfaisants.  Ce n’est pas le cas ici et vous adorerez Alex Chen.  Son pouvoir est un peu plus nébuleux que par le passé, mais très satisfaisant à utiliser.  Malgré un lent départ, la révélation finale vaut le coup de continuer jusqu’à la fin (surtout que le rythme s’accélère grandement vers la fin du 2e chapitre).  Je le recommande à tous ceux voulant vivre une belle expérience narrative.

Life is Strange True Colors : gérer les émotions des autres
Life is Strange : True Colors est une expérience narrative de grande qualité. Le jeu ne se concentre pas sur l’action, mais bien sur le fait de raconter une histoire. Des personnages très bien développés ainsi qu’une intrigue mystérieuse nous pousse à toujours continuer de jouer pour découvrir le fin mot de l’histoire. Le jeu a quelques défauts techniques, mais cela n’empêche en rien d'apprécier l’histoire d’Alex.
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