Développé par l’équipe du studio français Amplitude, notamment à l’origine de la franchise Endless Legend, le jeu Humankind tente de faire sa place sur le marché des jeux de gestions tout en proposant quelques nouveautés. Très rapidement, plusieurs joueurs le comparent au mastodonte qu’est la franchise Civilization, mais est-ce que cette comparaison est justifiée ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE
- Date de sortie : 17 août 2021
- Style : Stratégie et gestion
- Classement ESRB / PEGI : ESRB E 10+/ PEGI 12
- Développeur : Amplitude Studios
- Éditeur : SEGA
- Langue d’exploitation : Textes en français
- Disponible sur PC et Stadia
- Testé sur Stadia
- Prix lors du test : 79,99 $ CA / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par Google
De la tribu à l’ère moderne
Humankind place le joueur au contrôle d’une tribu qu’il devra faire évoluer parmi les 6 ères que les développeurs proposent et qui mènent jusqu’à la modernité. Dès le départ, vous devez explorer les environs afin de choisir l’endroit idéal pour vous établir et débuter votre ascension pour devenir une puissance mondiale. La principale différence avec ce titre développé par Amplitude est que vous ne choisissez pas une civilisation particulière. C’est à vous au fil de votre partie de décider quel chemin vous souhaitez emprunter. Il n’est pas nécessaire de devenir une puissance militaire pour remporter la partie. Il est tout à fait possible de choisir le chemin de la politique en signant de nombreuses alliances avec les autres nations (contrôlées par l’IA ou en ligne par d’autres joueurs) ou encore d’être à l’origine des plus grandes découvertes scientifiques. C’est ce que j’ai trouvé le plus intéressant dès ma première partie. On ressent une grande liberté et on peut vraiment démarrer chaque partie de manière différente. De plus, chaque changement d’ère permet de modifier le type de civilisation que vous désirez. Vous n’êtes, donc, pas coincé avec vos choix si en pleine partie vous souhaitez faire des changements.
Conquérir des territoires
L’un des premiers objectifs de Humankind est de définir le territoire sur lequel vous allez évoluer. Chaque avant-poste peut être transformé en petite ville et celles-ci peuvent ensuite être reliées à votre capitale principale pour y partager vos ressources. Vous devez bien entendu partager ce territoire avec les autres civilisations et il faudra parfois négocier pour obtenir un peu plus d’espace. Les discussions avec les autres sociétés sont assez réalistes alors qu’il faudra parfois proposer de l’argent ou des ressources pour avoir le droit de traverser certaines frontières. Si vous allez sans doute avoir un esprit un peu colonial et tenter de récupérer les territoires adjacents par la force, il est aussi possible d’être suffisamment influent pour les terres sans même avoir à affronter qui que ce soit. En effet, les développeurs ont intégré un système de religion et d’influence qui permet de récupérer des territoires sans aucune armée. Avec l’aide de la population de vos voisins, il sera possible d’obliger votre adversaire à vous céder une ville ou un avant-poste en particulier. J’apprécie réellement que pour une fois, il ne soit pas nécessaire d’aller du côté militaire et d’entrer constamment en guerre pour devenir plus puissant.
Des tours et des points
Pour remporter une partie de Humankind, vous devez récupérer suffisamment de points de victoire pour vous assurer d’être celui sur la plus haute marche du podium. Pour ce faire, il existe plusieurs façons dont le développement de nouvelles technologies, mais aussi via le système de culture mentionné un peu plus haut. Si vous pouvez changer votre approche entre les ères, vous n’avez pas nécessairement l’embarras du choix selon la vitesse à laquelle vous avez évolué. Vos adversaires vont eu aussi pouvoir choisir différente culture, et ce avant-vous si jamais ils sont passés à la nouvelle ère avant vous. Le système de point oblige aussi le joueur à explorer chacune des catégories (exploration, scientifique, militaire, etc.) s’il souhaite remporter la partie. Il aurait été intéressant de pouvoir se concentrer sur une seule chose du début à la fin. Surtout que les bagarres sont très minimaliste et je vous conseille fortement de les passer en combats automatiques mêmes si les développeurs du studio Amplitide on pris en compte les reliefs et l’apparence du terrain pour pimenter un peu les affrontements. Veuillez prévoir suffisamment de temps pour votre séance, car comme tout jeu de gestion et de stratégie, le titre propose des parties pouvant durer plusieurs heures. Comme ses concurrents, les tours finaux sont assez longs et une fois la partie bien entamée on peut rapidement deviner qui remportera la partie. Malgré le fait d’être sur Stadia, j’ai eu quelques plantages et problèmes plus j’étais loin dans une partie. J’ai l’impression que le jeu a un peu trop à gérer en même temps. Néanmoins, ce type de soucis peuvent être réparés via une mise à jour.
De la stratégie accessible
L’un des plus gros défis pour le studio français Amplitude était de réussir à rendre accessible Humankind tout en étant suffisamment difficile pour les habitués des jeux de gestions et de stratégie. Je dois avouer que les développeurs ont réussi à atteindre cet équilibre en proposant un didacticiel très complet qui peut facilement être désactivé tout en accompagnant les néophytes avec de l’information supplémentaire. Bien entendu, plusieurs modes de difficulté sont disponibles lors de la création de votre partie afin d’adapter la difficulté de l’intelligence artificielle. Il existe même un mode pacifiste qui réduit drastiquement les embûches que vous pouvez rencontrer au cours de la partie afin de permettre à n’importe qui d’apprendre à jouer au jeu. Une encyclopédie est aussi intégrée, mais elle est jusqu’à maintenant un peu difficile à utiliser avec une barre de recherche qui ne fonctionne pas toujours.
Conclusion
Sans non plus complètement réinventer la roue, Humankind propose un peu de fraîcheur sur un genre pratiquement dominé par une seule franchise depuis plusieurs années. Le studio Amplitude réussi a apporté un peu de nouveauté notamment avec un système de religion et d’influence bien réussie tout en permettant aux joueurs de changer leur culture à plusieurs reprises au sein même d’une seule partie. Si tout n’est pas parfait, que le système de commerce est assez limité et qu’il y a encore quelques bogues, le titre propose une très grande accessibilité et devrait plaire autant aux néophytes du genre que les experts qui souhaitent avoir un nouveau défi. Attention néanmoins, le titre est assez gourmands, il faudra, donc, peut-être ajuster certains paramètres pour améliorer la fluidité.