Je le répète souvent, mais je suis un grand fan des jeux d’horreur. Ce n’est pas pour rien que l’on me propose presque systématiquement de tester les jeux de ce style. Lorsque l’on m’a proposé Tormented Souls, je n’ai pas hésité. Un « survival horror » qui s’inspire sans se cacher de Resident Evil et dont je ne connais aucun détail, je ne pouvais passer à côté.
- Date de sortie : 27 août 2021
- Style : Survival Horror
- Classement ESRB / PEGI : ESRB M / PEGI 18
- Développeur : Dual Effect, Abstract Digital
- Éditeur : PQube
- Langue d’exploitation : Sous-titré en français
- Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series, Switch et PC
- Testé sur PS5
- Prix lors du test : 54,99$ CAD / 34,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Histoire de Tormented Souls
Tormented Souls débute alors que Caroline Walker, une enseignante du primaire sans histoire, reçoit une lettre contenant une photo. La photo est un polaroid de deux sœurs jumelles. Au verso de la photo est inscrit : « Penses-tu vraiment que tu pouvais simplement nous abandonner ? ».
Après la réception de la lettre, Caroline commence à ressentir beaucoup d’anxiété et à faire des cauchemars à propos des jumelles toutes les nuits. Elle décide donc de retrouver le fameux manoir de Winterlake sur la photo et d’aller faire sa propre enquête.
Malheureusement pour elle, le tout débute très mal quand, en explorant le manoir silencieux, elle se fait sournoisement assommer. Elle reprend connaissance un peu plus tard, nue dans une baignoire, intubée et avec un bandage sur son œil droit. Après avoir réussi à se libérer de la baignoire pour aller se regarder dans le miroir, elle réalise que sous son bandeau, son œil n’est plus là.
Maintenant prisonnière du manoir, elle débute l’exploration de celui-ci uniquement munie d’un briquet, mais encore faut-il qu’elle réussisse à sortir de la salle de bain où elle est enfermée.
Un retour à la source
La nostalgie se fait sentir lorsque l’on débute Tormented Souls. Le jeu se joue de la même façon que les survival horror classiques. Les caméras sont fixes (légèrement dynamiques) et changent automatiquement lors de nos déplacements. Le tout permet au jeu de nous montrer (ou nous cacher) ce qu’il veut.
L’inspiration du jeu étant grandement Resident Evil, j’ai souri lorsque j’ai ouvert le jeu et que l’avertissement « Ce jeu contient de la violence et du gore » sur une image fixe est apparu. C’est identique à la façon dont Resident Evil débute également. Pour continuer sur les hommages, lorsque vous tomberez dans une zone sécuritaire, vous entendrez une petite musique de piano comme dans le précédent jeu.
L’inventaire est simpliste, mais bien fait. Elle est séparée en trois parties : les objets que l’on peut équiper sur le personnage (briquet, fusil à clou, etc.), les objets à utiliser pour les énigmes (clés, batterie, etc.) et les documents contenant l’histoire ainsi que des indices pour les énigmes.
Le manoir de Winterlake
D’ailleurs, une grande partie de l’histoire est racontée à travers les documents situés un peu partout dans le manoir. On découvre assez rapidement que ce manoir a été transformé il y a longtemps en hôpital de fortune et que les patients servaient de cobayes.
Le manoir est extrêmement bien conçu et la découverte de celui-ci est progressive. D’ailleurs, ceux qui ont joué au démo seront aussi pris au dépourvu, car plusieurs objets ont changé d’emplacement. Ce que j’ai particulièrement apprécié est le fait que le jeu ne s’appuie pas seulement sur des clés pour nous permettre d’avancer.
C’est même tout le contraire et il faudra être très attentif à l’environnement, car les objets importants font partie du décor. Il n’y a pas de petits clignotements comme dans la plupart des jeux du genre.
Une difficulté élevée au niveau des énigmes
Là où le jeu se démarque, est au niveau de ses énigmes. Elles sont extrêmement bien pensées et peuvent même devenir frustrantes. Le bonheur de la résoudre est d’autant plus grand lorsque l’on réussit. J’ai passé environ une à deux heures à tourner en rond sans savoir quoi faire avant de me souvenir d’un petit détail que j’avais passé outre. Je vous laisse imaginer ma joie de pouvoir continuer après avoir été coincée aussi longtemps.
Il est possible d’examiner les éléments de notre inventaire, de les combiner ou de les modifier pour résoudre des énigmes.
Sans rentrer dans les détails, il y a un défi qui m’a fait frustrer, car je savais la solution, mais j’étais incapable de la répliquer. Il fallait être précis presque à la milliseconde près. J’ai même pensé à un bogue à un certain moment. Heureusement, c’est le seul emplacement du jeu qui est aussi capricieux à résoudre.
Tormented Souls utilise également une dimension miroir où vous serez projeté dans un univers parallèle ou même dans le temps ayant un impact sur le manoir dans l’instant présent.
Un univers oppressant et sinistre
Plusieurs zones du manoir sont plongées dans le noir et il vous est impossible de vous défendre sans lumière. Vous finirez par mourir si vous êtes trop longtemps dans un environnement sans lumière et aucune arme ne peut être utilisée. Si par exemple vous êtes dans une salle sans électricité, que votre seule source de clarté est votre briquet et qu’il y a un ennemi, il sera impossible à tuer, car vous devrez lâcher votre briquet pour prendre une arme ce qui vous plongera dans le noir.
Vous devrez trouver un moyen d’obtenir de la lumière dans plusieurs endroits et le plus rapidement possible si vous voulez vous défendre.
Les ennemis sont d’ailleurs assez sinistres. Il s’agit pour la plupart d’anciens patients comme des hommes-troncs avec des bonbonnes d’oxygène ou des personnes sans jambes attachées à leur poteau de soluté. Ils sont assez faciles à se débarrasser (à condition d’avoir de la lumière dans la pièce).
Gérer sa progression
Contrairement à Resident Evil, vous trouverez beaucoup de munitions pour vos armes. Je n’ai jamais manqué de balles, clous, etc. pour me défendre. Votre arme principale que vous trouverez très rapidement est un pistolet à clou. Vous en trouverez d’autres par la suite.
Une des difficultés est la sauvegarde. Pour sauvegarder, il vous faut des bobines et elles sont très limitées. Il n’y a aucune sauvegarde automatique. Si vous mourez, vous pouvez seulement charger une de vos précédentes sauvegardes.
Il s’agit donc de gérer les probabilités d’être tués par rapport à votre nombre de bobines. Comme mentionné précédemment, les ennemis sont faciles à se débarrasser, mais peuvent vous tuer très rapidement. Il faut faire très attention. Les bobines doivent également être utilisées dans des lieux précis pour sauvegarder. Vous ne pouvez pas le faire où vous voulez.
Côté technique
Tormented Souls offre un environnement détaillé et beaucoup de fluidité. J’ai eu quelques ralentissements, mais de façon très rare. Les effets de lumière sont très réussis et heureusement vu que le jeu se base beaucoup sur cela.
Au niveau sonore, les différents sons comme le râlement des ennemis et les bruits provenant d’autres pièces sont parfaits et contribuent à l’univers oppressant.
Verdict
Tormented Souls est un retour à la source du survival horror. Le jeu reprend plusieurs concepts ayant fait leurs preuves tout en ajoutant sa couleur. Le résultat est surprenant. Les énigmes sont très difficiles, mais très logiques. La réussite est d’autant plus satisfaisante. L’histoire ainsi que les créatures sont également très intéressantes.