Disgaea 6 Defiance of Destiny: un zombie à la rescousse !

Nippon Ichi Software est de retour avec un autre épisode d’une des séries T-RPG les plus appréciées sur le marché. Disgaea 6: Defiance of Destiny est la toute dernière création du studio et pour la toute première fois on a droit à des sous-titres français. Alors, plus d’excuses pour ne pas lui donner une chance surtout que l’aventure est plus dingue et complète que jamais. Dood, es-tu prêt pour ce test ?

On vous invite aussi à lire notre test de Disgaea 5 Complete.

Fiche Technique de Disgaea 6: Defiance of Destiny

  • Date de sortie : 29 juin 2021
  • Style : T-RPG
  • Classement ESRB / PEGI : ESRB T / PEGI 12
  • Développeur : Nippon Ichi Software
  • Éditeur : NIS America
  • Langue d’exploitation : Voix en anglais et sous-titres en français
  • Disponible sur Nintendo Switch
  • Testé sur Nintendo Switch Lite
  • Prix lors du test : 69,99$ CAD / 59,99 €
  • Site officiel
  • Version numérique envoyée par l’éditeur

Un zombie qui a du cœur ?

Disgaea 6 nous met dans la peau d’un jeune zombie du nom de Zed qui est accompagné de son chien-zombie Cerbère. Zed a un seul et unique but et c’est d’anéantir le Death-tructor divin un puissant monstre qui menace le monde. De plus, il semble être sur les traces de sa sœur Beeko, auquel il fait souvent référence, mais sans donner de détails. Malheureusement, bien qu’il se fraye rapidement un chemin jusqu’à sa cible, celui-ci est tout simple imbattable. Ainsi, après un puissant coup de 999,999,999 points de dégât, notre pauvre personnage meurt (encore). C’est alors qu’il utilise son pouvoir d’Ultra-réincarnation qu’il activera sans répit afin de devenir plus fort et espérer éventuellement gagner.

Ceux qui sont familiers avec Disgaea savent que ce n’est pas une série qui se prend au sérieux. Ce nouveau chapitre ne fait pas différent avec un protagoniste qui est un zombie agissant souvent comme un adolescent. Ainsi, comme un gamin à la petite école, il a peur des avances d’une fille et il est souvent peu rationnel. Du côté de son compagnon, celui-ci possède une voix très grave ce qui est ironique pour un chien pas très costaud. Difficile de ne pas rire constamment du contraste entre son physique et sa vocalise. Sur leur chemin, ils croisent plusieurs autres personnages avec des personnalités tout aussi uniques et drôles.

Par exemple, il y a le roi Pingredor qui ne jure que par l’argent. Il pense que ça peut lui permettre de tout avoir dans la vie. Zed se moque souvent de son look ridicule et de son côté un peu peinard. Sinon, il y a aussi Piyori qui se prend pour une sorte de « Power Ranger » ou Mélodia qui veut absolument trouver son prince charmant et avoir une fin heureuse. Bref, avec le protagoniste immature de Disgaea 6, ça mène à plusieurs dialogues très farfelus.

Ultimement, on apprend à découvrir leurs forces et faiblesses et c’est agréable de voir leur développement. Le scénario est plaisant, léger et surtout les blagues sont bien traduites même en français. Enfin, je dois avouer que je ne m’attendais pas à certains rebondissements ce qui est rare, car les JRPG sont souvent trop prévisibles. C’est peut-être un peu répétitif par moment et ça s’étire un peu aussi, mais en fin de compte j’ai bien aimé.

Disgaea 6 Zed

Les côtés stratégiques d’un T-RPG

D’abord, expliquons rapidement le concept. Le principe est un peu comme jouer sur une planche d’échec où nos pions affrontent ceux de l’ennemi. Chacun de nos personnages possède ses propres habiletés nommées maléfices qui permettent d’attaquer selon différents motifs. On peut dire que c’est ce qui apporte le côté tactique au jeu puisqu’on doit bien se positionner pour gagner.

Bref, de prime abord, Disgaea 6 ne semble pas très complexe. On passe à travers les premiers niveaux sans trop de problèmes. Or, plus on avance, plus on fait face à des défis difficiles à surmonter. Que ce soit par la puissance des ennemis, par les mécaniques ou les designs de niveaux, il y a ce qu’il faut pour faire grincer des dents mêmes les plus vétérans du genre. Pour ma part, j’ai dû me gratter le coco à plusieurs occasions pour réussir certains d’entre eux et c’était très satisfaisant d’arriver au bout.

Ce que j’aime beaucoup, c’est la variété qui nous est offerte pour passer à travers le jeu. Je pense, par exemple, aux multiples personnages dont certains ont plusieurs déclinaisons. Certains se déplacent plus rapidement alors que d’autres ont de plus longues portées d’attaque. En plus, on peut les équiper d’armes et d’armures qui améliorent leurs statistiques. Sans oublier, les points d’expériences à gagner pour les renforcer. Mais, ce que j’aimais par-dessus tout, c’est de tenter d’obtenir le boni maximal à chaque tableau pour gagner toutes les récompenses. Si vous cherchez LE vrai défi, il est là.

L’ultime jeu de grinding

Ensuite, franchement je dirais que c’est carrément l’ultime jeu de grinding. Les possibilités de progressions de Disgaea 6 m’ont paru quasiment sans limites. Pour vous donner une idée, lorsque j’ai fini la trame principale, mes personnages étaient autour du niveau 6 000 avec un cap duquel j’étais encore très loin. Rendu à ce niveau, je pouvais faire des attaques de 16 millions de points de vie ce qui ajoute au ridicule totalement assumé du jeu. Personnellement, je dois avouer que d’aller aussi loin était un peu trop pour moi, mais bon il faut respecter le choix.

En fait, il y a tellement de grinding que même tous les items peuvent monter en niveau. En effet, une petite visite au monde des objets vous permet de passer à travers une quantité énorme de tableaux pour améliorer l’objet choisi. Bref, sans entrer trop dans les détails, disons que ça peut continuer sans fin.

La bonne nouvelle, c’est que si tout ça vous donne le vertige, sachez que le jeu peut tout faire seul. Nippon Ichi Software a pensé à vous parce que c’est très facile d’activer la fonction de combat automatique en appuyant sur le petit bouton « + ». Parallèlement, le bouton « - » permets de refaire le même tableau en boucle. Alors, avec la combinaison des deux, c’est très facile de trouver un tableau qu’on traverse facilement et le refaire automatiquement toute la nuit pour gagner des niveaux facilement. Considérant que j’aimais bien changer de personnage et en tester de nouveaux, c’était une fonction très agréable que plus de jeux devraient adopter.

Disgaea 6 Prinny

De jolis visuels

Enfin, j’ai trouvé le visuel de Disgaea 6 très agréable. Le design des personnages est très cool tout comme ceux des monstres. Les dialogues se déroulent via des images en 2D assez stagnantes, mais qui sont au moins doublées par des acteurs ce qui rend le tout plus interactif. Puis, on a quelques scènes où on passe presque à la 3D comme si on avait un zoom sur les scènes de combat. C’est un peu pixelisé, mais quand même jolis. En dernier lieu, les combats sont en vue isométriques ce qui donne une certaine perspective 3D. Rien d’époustouflant et même que parfois j’ai eu des ralentissements, mais c’était bien malgré tout.

Verdict sur Disgaea 6

Pour conclure, Disgaea 6: Defiance of Destiny est un jeu sympathique avec beaucoup d’humour qui ne se prend pas trop au sérieux. Les développeurs s’assument complètement ce qui lui donne une certaine saveur, mais ça dépassait un peu les bornes par moment. Si vous êtes fans de la série et des T-RPG, je crois que vous allez assurément y trouver votre compte. Pour les autres, je pense que ce n’est pas la meilleure porte d’entrée au genre. Alors, c’est peut-être mieux de commencer avec Disgaea 1 Complete, aussi sur Switch, qui est plus accessible à mon avis.

Disgaea 6 Defiance of Destiny: un zombie à la rescousse !
Disgaea 6: Defiance of Destiny est un bon T-RPG qui profite d'une histoire loufoque et de mécaniques complexes pour ressortir du lot. Par contre, les développeurs ont peut-être un peu trop poussé la note et le jeu ne réinvente pas le genre non plus, alors ce ne sera pas ma première recommandation.
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