Assassin’s Creed Mirage marque le retour de la franchise après une pause plus longue que d’habitude pour les studios d’Ubisoft. Dès son annonce, les développeurs indiquaient vouloir un retour aux sources avec cet opus qui met en vedette Basim ibn Is’haq. Est-ce que le titre remplit ses promesses ? La réponse dans ce test complet !
FICHE TECHNIQUE DE ASSASSIN’S CREED MIRAGE
- Date de sortie : 5 octobre 2023
- Style : Action et aventure
- Classement ESRB / PEGI : M/ PEGI 18
- Développeur : Ubisoft Bordeaux
- Éditeur : Ubisoft
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC, PS4, Xbox One, PS5 et Xbox Series X/S
- Testé sur Xbox Series X/S
- Prix lors du test : 69,99 $ CAD / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Le retour de Basim ibn Is’haq
Assassin’s Creed Mirage permet d’en apprendre beaucoup plus sur l’enfance et le début des aventures de Basim ibn Is’haq. Un personnage qui vous dit peut-être quelque chose si vous avez joué à Valhalla. Le scénario propose de suivre son évolution de simple voleur à membre de la confrérie des Assassins. Sans nécessairement rentrer dans les détails, l’histoire est intrigante surtout si vous avez joué aux derniers jeux de la franchise. Plusieurs éléments font référence à l’opus précédent et piquent la curiosité des joueurs les plus aguerris. Néanmoins, même les nouveaux joueurs prendront plaisir à découvrir ce protagoniste qui est hanté par quelque chose.
Découvrir Bagdad
L’histoire d’Assassin’s Creed Mirage se déroule à Bagdad, la capitale de l’Irak, en plein âge d’or de l’Islam. En effet, le Callifat abbasside du 9e siècle est un terrain de jeu fort intéressant. Se déroulant 300 ans avant les événements du premier jeu de la licence, ce nouvel opus propose des missions principales, mais aussi des missions secondaires. Chacune d’entre elle permet d’en apprendre plus sur l’époque. C’est aussi une manière de mieux comprendre les intentions de Basim qui souhaite un meilleur futur pas seulement pour lui, mais pour tous ceux qu’ils voient souffrir en marge de la société. Les dialogues sont bien écrits alors que le doublage est également bien réalisé. Dans l’ensemble, il vous faudra aux alentours d’une quinzaine d’heures pour compléter l’histoire et à peu près 30 heures pour obtenir le 100 %. Pour moi, il s’agit d’une excellente durée de vie pour ce type d’aventure. Je n’ai pas eu l’impression d’avoir des quêtes simplement pour rallonger la longueur.
Le choix de Bagdad et ses alentours à cette époque permet à Assassin’s Creed Mirage de répondre aux souhaits des développeurs. En effet, ce n’est pas un secret, ces derniers souhaitent proposer un retour aux sources pour la licence. Avec ce terrain de jeu plus limité, mais tout de même suffisamment grand, on y retrouve une population beaucoup plus dense. Un aspect tout à fait logique alors que la ville était une des capitales les plus peuplées au monde, malgré sa taille assez limitée. On ressent très bien cette sensation avec des maisons très rapprochées, de nombreux toits et des rues étroites.
Adapter la jouabilité
Ce n’est pas parce qu’Assassin’s Creed Mirage est un retour aux sources qu’il utilise la même jouabilité qu’à l’époque. Le titre propose du parkour et des touches similaires aux plus récents jeux de la franchise. On peut rapidement grimper un peu partout et il existe de multiples façons de s’enfuir ou de se déplacer. J’ai pris un grand plaisir à parcourir l’environnement proposé par les développeurs. Le tout est fluide et nous pouvons maîtriser nos mouvements assez rapidement. Néanmoins, il reste plusieurs problèmes de collision encore au moment d’écrire ces lignes. Il n’est pas rare d’être coincé ou encore d’avoir notre personnage qui s’arrête de grimper. Cela est heureusement assez rare et ne nuit pas à l’expérience globale.
Le système RPG a aussi été abandonné dans Assassin’s Creed Mirage. Même s’il y a un système d’équipement qui peut être amélioré, le tout est assez limité. Les ressources que l’on récupère dans les coffres permettent d’acheter ces améliorations. Cependant, ces dernières ont un nombre limité et permettent de ne pas se perdre. Il n’est pas nécessaire de faire des centaines d’essais pour trouver notre combinaison d’équipement. J’apprécie beaucoup plus ce système de jeu qui évite d’avoir l’impression de récolter des dizaines de pièces d’équipements qui ne servent à rien. Il n’y a pas non plus de limite d’inventaire vu que l’on récupère très peu d’éléments. J’ai bien apprécié également le système d’équipements secondaire qui demande de déverrouiller un talent de votre arbre de compétence pour ensuite avoir l’opportunité d’ajouter une grenade fumigène, un piège, etc.
L’importance de l’infiltration dans Assassin’s Creed Mirage
Étant un grand amateur des premiers jeux de la franchise, j’étais très heureux de constater que l’infiltration était de retour en grand dans Assassin’s Creed Mirage. L’ensemble des missions, ou presque, est entièrement réalisable en restant caché le plus possible. On retrouve les cachettes habituelles des autres jeux, mais aussi le retour de la possibilité d’éliminer votre adversaire furtivement. Le titre n’intègre pas de niveau à proprement parler et il est, donc, possible de tuer n’importe quel type d’ennemi avec notre lame secrète. Pour moi, ce retour était plus que nécessaire, car c’est l’une des raisons d’être de ceux qu’on ne voit pas. Les missions d’assassinats sont aussi de retour avec plusieurs façons pour les compléter. J’ai aussi trouvé que, sans être extraordinaire, l’intelligence artificielle était un peu plus logique. C’est notamment le cas dans les missions dans lesquels nous devons suivre une cible discrètement. Celles-ci sont beaucoup plus agréables à compléter.
Le vol est, bien entendu, essentiel dans ce nouvel opus alors que Basim a dû de son côté voler pour survivre dans sa jeunesse. Le système est plutôt simple alors que nous devons cliquer au bon moment pour récupérer les objets sur certains PNJ. Il n’y a pas l’ensemble de ces derniers qui possèdent des bourses pouvant être dérobées. D’ailleurs, je vous conseille fortement de ne pas hésiter à voler, car c’est de cette manière que vous pouvez récupérer des jetons. Divisés en plusieurs catégories, les jetons offrent des opportunités supplémentaires pour vous faciliter la tâche lors de vos missions d’assassinats. Basim possède aussi un pouvoir lui permettant de se téléporter et d’enchaîner les assassinats. Au départ, j’ai eu peur que ce pouvoir brise le jeu, mais il n’est pas du tout obligatoire de l’utiliser. Il est aussi limité et vous allez devoir effectuer des actions furtives pour permettre à votre jauge de se remplir.
Une ambiance parfaitement réussie
Si vous êtes un habitué des jeux d’Ubisoft, vous ne serez pas surpris du travail effectué sur l’ambiance. Assassin’s Creed Mirage propose une bonne variété d’environnement malgré une carte plus petite. Il n’est pas rare de s’arrêter et de contempler un magnifique coucher de soleil sur Bagdad. Les effets de lumière sont réussis et permettent d’apprécier les décors imaginés par les développeurs. L’aspect historique a aussi été pris en compte et respecte au maximum cette époque. De son côté, la bande sonore accompagne nos aventures sans non plus voler la vedette. Malgré le fait que le jeu est disponible sur les consoles d’anciennes générations, j’ai été assez surpris de la qualité visuelle du titre. Même les modélisations des visages sont assez satisfaisantes.
Verdict d’Assassin’s Creed Mirage
Assassin’s Creed Mirage est pour moi le retour aux sources espéré par de nombreux joueurs. L’infiltration fait un grand retour sans pour autant proposer une jouabilité trop rigide. Le titre propose une ville de Bagdad particulièrement dense et représentative de l’époque. Même si l’expérience ne réinvente rien, il est plaisant d’avoir une narration mise en avant et une durée de vie logique pour ce genre de jeu. S’il y a encore quelques problèmes techniques, notamment au niveau des collisions et que les nouveautés sont peu nombreuses, l’expérience globale est amusante. Maintenant, il faudra qu’Ubisoft se retrousse les manches pour la prochaine génération de cette franchise iconique. Un retour aux sources fonctionne pour cette fois, il ne faut pas répéter les erreurs du passé.
