Starfield

Test de Starfield : vers les étoiles !

Après la sortie décevante de Redfall, c’est pleins d’espoir que les fans Xbox se tournaient encore vers Bethesda. L’enjeu était d’autant plus important comme il s’agissait d’une première nouvelle propriété intellectuelle pour Bethesda Game Studios en 25 ans. Avec Starfield, Xbox lançait aussi sa plus importante exclusivité depuis belle lurette résultat de son très gros achat de ZeniMax. Après les immenses succès de Skyrim et Fallout IV, c’est l’aboutissement de bien des années de développement qui se concrétisaient.

Or, les voyages dans l’espace ne sont pas nouveaux dans l’univers des jeux vidéo. No Man’s Sky, Mass Effect et Star Citizen ont établi certains standards. Est-ce que Bethesda a encore ce qu’il faut pour jouer dans l’imaginaire des joueurs et émerveiller même les plus cyniques ?

Fiche Technique de Starfield

  • Date de sortie : 6 septembre 2023
  • Style : Action-Aventure / RPG
  • Classement ESRB / PEGI M17+ / 18
  • Développeur :  Bethesda Game Studios
  • Éditeur : Bethesda Softworks
  • Langue d’exploitation : Offert en français
  • Disponible sur : Xbox Series S|X, PC et Cloud
  • Testé sur Xbox Series X
  • Prix lors du test : 89,99 $ CA / 59,99 €
  • Disponible via abonnement : Game Pass
  • Site officiel
  • Version envoyée par l’éditeur

D’étranges artéfacts

Quelque part dans le futur, au 24e siècle plus précisément, deux énormes factions viennent de connaître une des guerres les plus importantes de l’histoire. Des années plus tard, notre personnage travaille dans la mine d’une lune de la planète Anselon. Alors qu’il apprend encore les rudiments de son nouveau boulot, il met la main sur un curieux artéfact qui le fait halluciner. Peu de temps après, il est contacté par un regroupement du nom de Constellation qui étudie justement ces artéfacts. Que représentent-ils et pourquoi cette faction s’intéresse-t-elle autant à ces objets ? Une chose est certaine : la vie de notre protagoniste sera changée à jamais.

Starfield est un autre jeu de Bethesda avec une longue trame narrative où il est facile d’être distrait et perdre le fil vu toutes les quêtes secondaires qu’on nous envoie. J’ai opté pour me limiter un peu plus que d’habitude du point de vue de ces extras suite aux recommandations de certains critiques. Selon moi, c’est ce qui m’a aidé à l’apprécier davantage et en saisir les subtilités. Croyez-moi, vous aurez amplement la chance d’y retourner par la suite.

Je ne vous cacherai pas que le rythme est un peu lent au départ. Le jeu nous lance tellement de choses à l’écran que ce soit l’inventaire, les attributs, l’énorme carte stellaire, la gestion du vaisseau, de notre équipage et tout le reste, en plus des nombreuses quêtes qui arrivent de tout bord tout côté. Or, le scénario ne fait pas avancer les choses très vite. Ça prend plusieurs heures avant de décoller et qu’on se sente pleinement investit dans la quête principale. Les forces de Bethesda sont tout de même très présents comme les nombreux choix de dialogues et les pouvoirs qui peuvent les influencer. Bref, une fois que c’était pleinement enclenché, je l’ai vraiment dévoré et le dénouement est totalement à la hauteur.

Starfield Artéfact

Des personnages un peu inégaux

J’ai choisi ce titre parce qu’il s’applique doublement. D’abord, les personnages qui font partie de Constellation sont assez différents les uns des autres. Par exemple, Sam Coe s’habille en cowboy, amène sa fille partout avec lui et démontre beaucoup de charme . À l’inverse, Walter joue le vieil homme riche un peu trop arrogant et parfois même impoli, mais dont la maturité le sert bien.

Puis, il y a Sarah qui est la leader du groupe, mais qui est d’une platitude sans fin. Même lorsqu’elle tente de placer une blague, c’est toujours un peu maladroit. En plus, lorsqu’on la regarde de près, son regard paraît aussi vide que sa personnalité. Bref, j’ai autant aimé les deux premiers que j’ai détesté la troisième. Heureusement, Starfield nous laisse choisir qui nous accompagne, alors on peut facilement la mettre de côté.

Mon autre point sur le côté inégal des personnages, c’est visuellement. Les quelques personnages clés de l’aventure sont relativement bien définis. Même si certains semblent un peu absents lorsqu’ils nous parlent et qu’on est encore loin du sommet de l’industrie à ce niveau, Bethesda a quand même fait du chemin dans la bonne direction.

Par contre, plusieurs personnages secondaires n’ont pas eu le droit au même peaufinage. Je dirais que c’est surtout au niveau des visages qui ne sont pas tous aussi détaillés. De plus, plusieurs modèles sont repris à différents endroits et ça nous donne l’impression que le studio a pris quelques raccourcis.

À la conquête de l’espace

J’ai fait quelques critiques à date, mais je pense qu’au niveau immersif, c’est une réussite totale. La quantité de planètes à explorer est impressionnante et elles sont d’une belle variété. Le Creation Engine 2 démontre ses forces lorsqu’on prend le temps de regarder l’environnement et les détails des objets.

Ceux qui veulent passer du temps à explorer complètement les planètes vont se servir du scanneur à profusion pour découvrir la flore et la faune. C’est aussi une excellente manière de trouver des ressources pour s’enrichir et améliorer notre personnage. Certaines planètes sont plus sauvages que ce soit par leurs violentes créatures ou leur climat aride. Mais le plus amusant, c’est lorsqu’on trouve une planète où la gravité est plus basse. On saute plus haut et on se déplace complètement différemment.

Parallèlement, c’est aussi plus agréable d’explorer lorsqu’on a un objectif précis en tête. Les multiples quêtes secondaires m’ont transporté aux quatre coins de l’univers et c’était toujours avec des chaînes de quêtes très développées. Par exemple, j’ai eu la chance de tomber sur une suite de combats dans l’espace qui m’a permis d’apprécier cet aspect de la jouabilité. Sans grande complexité, j’ai quand même eu du plaisir à anéantir les pirates de l’espace, esquiver leurs tirs et les pulvériser. Le fait d’explorer différents éléments de jouabilité démontre vraiment l’ampleur du jeu.

Personnellement, j’ai aussi adoré exploiter les avant-postes. C’est totalement facultatif, mais c’est une bonne manière de donner des tâches à notre équipage qui va s’agrandir sans cesse. Bien qu’on puisse trouver des vaisseaux de plus en plus spacieux, ça devient vite plus simple de diriger les nouveaux membres de notre groupe vers ceux-ci. C’est aussi une excellente manière d’amasser de l’argent et se créer une vraie petite richesse.

Une jouabilité typique de Bethesda

Ensuite, qu’on opte pour la perspective à la 1re ou 3e personne, la jouabilité de Starfield n’est pas très différente de ce que Bethesda nous a habitué. L’aspect jeu de tir est plutôt réussi même si on est loin des gros titres AAA du genre. Ce n’est pas du tout saccadé et on arrive assez aisément à atteindre nos cibles incluant les têtes pour des coups critiques. Pour ma part, j’aimais bien enchaîner des tirs suivis de quelques coups physiques. Le fusil à pompe est d’ailleurs vite devenu un coup de cœur, mais les options sont nombreuses.

Un peu plus haut, je vous ai parlé de la gravité et cela a aussi un impact en combat. J’ai eu plusieurs combats sur des planètes où on pouvait sauter beaucoup plus haut et plus lentement. Ça m’a permis de surprendre les ennemis souvent en bondissant directement dans leur visage avec mon fusil à pompe. C’est aussi vite devenu une excellente manière d’esquiver leurs tirs quoique certains se sont ajustés plutôt bien. J’ai eu beaucoup de plaisir avec ces combats et encore plus avec les pouvoirs qu’on débloque peu à peu.

Par contre, les mouvements de notre personnage dépendent aussi grandement de son poids. Comme dans plusieurs autres jeux du studio, Starfield impose une certaine gestion de notre inventaire avec une limite de poids d’objets à transporter. Lorsqu’on atteint cette limite, l’oxygène de notre protagoniste se vide très rapidement jusqu’à frôler la mort.

Starfield vaisseau

Verdict sur Starfield

Pour conclure, Starfield est un jeu très ambitieux qui a livré à la hauteur de mes attentes. Bien qu’il y ait quelques défauts comme des bogues et des temps de chargements un peu longs, c’est le jeu de Bethesda le mieux peaufiné à son lancement. La trame narrative est excellente, les quêtes secondaires sont très développées et l’univers est d’une grandeur hallucinante. Le canevas est maintenant en place et il y a beaucoup de potentiel à exploiter par les moddeurs dans le futur. J’ai hâte de voir comment la communauté et Bethesda travailleront ensemble pour améliorer l’expérience dans les mois à venir.

Starfield
Test de Starfield : vers les étoiles !
La trame narrative
La qualité des quêtes secondaires
L'aspect exploration de planètes
Les environnements avec une basse gravité
Le visuel du Creation Engine 2
Le côté immersif
Les nombreux temps chargements
La jouabilité qui n'est pas réinventée
Certains modèles de personnages moins beaux
Quelques personnages vides
8.5