La compagnie Activision Blizzard a apporté plusieurs changements à ses équipes dans les dernières années. Celle qui m’a le plus frappé, c’est l’arrivée de Rod Fergusson à la tête de tout ce qui est Diablo. Celui que tout le monde identifiait comme monsieur Gears of War a quitté Vancouver et The Coalition en début 2020. J’ai fondé beaucoup d’espoir en ses capacités de relever la barque de Blizzard avec Diablo IV depuis sa nomination puisqu’il venait de livrer d’excellents Gears. 3 ans plus tard, nous y sommes enfin ! Maintenant que les serveurs sont actifs depuis quelques semaines, que vaut ce nouveau chapitre ?
Fiche Technique de Diablo IV
- Date de sortie : 6 juin 2023
- Style : ARPG / Hack and Slash
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / 18
- Développeur : Blizzard
- Éditeur : Blizzard Entertainment
- Langue d’exploitation : Offert en français
- Disponible sur Xbox Series X|S, PS5 et PC
- Testé sur PC
- Prix lors du test : 89,99 $ / 79,99 €
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Place à mère Lilith
50 ans après les événements de Diablo III, le monde de Sanctuaire est plutôt tranquille sans la menace des anges et des démons. Malheureusement, cette paix permet aux fidèles de Lilith, fille de la Haine et de Mephisto, de l’invoquer afin de mettre son plan à exécution.
Le joueur incarne le Wanderer qui trouve refuge dans un petit village, alors qu’il semblait perdu en forêt. Les villageois semblent très accueillants à première vue, mais les apparences sont trompeuses. Notre personnage avale, bien malgré lui, des pétales de sang de Lilith, ce qui ouvre une connexion entre les deux personnages. En poursuivant sa trace, notre héros pourra revivre certaines de ses plus récentes mémoires pour tenter de comprendre ses intentions.
Assez rapidement dans l’aventure, notre chemin croise celui de Lorath Nahr, l’un des derniers Horadrim. Celui-ci nous explique la prophétie du retour de Lilith et qu’il faut absolument l’arrêter. Entretemps, Inarius, un archange déchu, pense que s’il tue l’infâme démone qu’il pourra regagner sa place au ciel. Bref, notre personnage est encore au centre d’un conflit qui promet d’être sanglant.
Une qualité de production du niveau de Blizzard
Niveau scénario, c’est le chapitre le plus détaillé et le plus intéressant de la série. La qualité de production derrière les scènes, toute la narration des personnages et la longueur font de Diablo IV l’histoire la plus aboutie. Blizzard a trouvé le mélange de salade parfait avec de bons personnages secondaires, le retour de certaines icônes de la série et une nouvelle antagoniste qui nous captive dès la première scène.
La compagnie est encore et toujours au sommet au niveau de la qualité de ses cinématiques. Qui plus est, le fait d’avoir non seulement des scènes en CGI, mais aussi plusieurs en jeu, rend l’expérience plus immersive. La fluidité dans les transitions est d’ailleurs impressionnante. Le tout est en plus accompagné d’une trame sonore qui nous plonge parfaitement dans son univers d’anges et de démons.
Or, bien que j’avais beaucoup aimé Diablo III, il y avait une certaine prévisibilité qui m’a déçu. Cette fois, chaque acte a su capter mon attention et le tout s’est bien ficelé jusqu’à la fin. J’ai d’ailleurs très hâte de voir ce qui nous attend avec la suite des choses comme la porte est grande ouverte.
Des quêtes secondaires de qualité
C’est rare que j’aie autant envie de retourner dans un jeu et pas seulement m’en tenir au contenu de fin de partie, mais à tout le reste aussi. Je me suis concentré beaucoup sur la quête principale, mais ça ne m’a pas empêché d’avoir envie de retourner dans chaque ville et découvrir ce que chacun avait à raconter. Il y a une très grande quantité de quêtes secondaires à faire et ceux qui s’occupent de leur design n’ont pas lésiné.
Elles ne sont pas toutes excellentes, mais plusieurs sont marquantes comme celle de la personne qui a perdu ses yeux. Ou encore, le père qui a perdu son fils durant le conflit et qui se fait hanter par son esprit. Ce sont ces quêtes qui nous amènent à explorer certains donjons même si la récompense n’est pas en lien avec notre classe.
J’ai découvert de nombreuses régions de la carte et d’immenses villes en bifurquant du tracé principal. Si on n’y retourne pas, on passe à côté de beaucoup d’éléments intéressants. En plus, Diablo IV récompense fortement les joueurs qui explorent davantage chaque région. On parle de capacité de potion supplémentaire, de points de talent, de points Paragon et plus.
Cinq classes c’est un peu mince
Blizzard planifie visiblement de livrer beaucoup de contenus additionnels dans les prochaines années pour le jeu. Ça paraît non seulement à cause de la fin, mais aussi par le nombre limité de classes. Si je me souviens bien, 5 c’est le chiffre qu’on avait avec le tout premier Diablo.
On retrouve donc le Barbare, la Sorcière, le Rogue, le Druide et le Nécromancien. La sélection est bien diversifiée, mais certains manquent cruellement comme le Paladin. C’est évident que la sélection va s’élargir, mais il faudra payer. La bonne nouvelle, c’est qu’ils sont tous très différents et aucun de mes amis n’a semblé regretter son choix. Dans le titre précédent, je m’étais beaucoup ennuyé avec mon choix du Moine.
L’autre élément qui me dérange un peu c’est la forme de l’arbre de talents. Je trouve que le design ne fonctionne pas bien autant sur consoles que sur PC. On dirait qu’en voulant faire une solution pour les deux, Blizzard a livré un système mal optimisé sur toutes les plateformes. Heureusement, celui-ci offre assez de variété pour multiplier les possibilités de Build. Si on commence à trouver notre personnage redondant, c’est facile de complètement transformer sa jouabilité.
Beaucoup de choix pour le Endgame
Ensuite, si le scénario offre une belle profondeur, j’avais autant d’attente pour le contenu posthistoire. Jusqu’à maintenant, j’aime beaucoup ce qu’on m’offre. Entre les World Boss, les Légions, le Helltide, les donjons en mode héroïque et le grind jusqu’au niveau 100, on peut dire que j’ai encore beaucoup d’heures à investir. Je n’ai pas encore frappé cette fatigue que j’avais vite rejointe dans le 3 et j’amuse toujours autant avec mes amis. Il faut dire que la facilité et la fluidité avec laquelle on peut jouer en cross-plateforme aident énormément. Même le chat est facilement accessible via le système interne.
D’autre part, je suis aussi très impressionné par l’arbre Paragon qui permet de personnaliser encore plus notre personnage. Une fois qu’on termine l’aventure et qu’on atteint le niveau 50, il y a encore beaucoup à faire pour maximiser notre personnage. On trouve toujours de nouvelles pièces d’équipements pour renforcer notre personnage et c’est plaisant de voir notre personnage maîtriser une difficulté. J’avais beaucoup de difficulté une fois arrivée au 3e Tiers, mais j’ai rapidement comblé l’écart.
Je n’étais pas certain que j’aimais le fait que les ennemis s’ajustent à notre niveau, parce que j’avais l’impression que ça enlevait le sentiment de progression. C’était agréable de pouvoir jouer avec mes amis, peu importe la différence de niveau, mais j’avais des réserves. Cependant, j’ai vite changé d’idée en avançant dans le contenu supplémentaire et en développant mon personnage.
En plus, la jouabilité m’a parfois rappelé mes bonnes années de WoW avec des Boss qui étaient assez difficiles. Ce n’est pas juste une question de frapper plus fort, il faut esquiver les attaques et les pièges ennemis.
Verdict sur Diablo IV
Pour conclure, j’ai beaucoup de plaisir avec Diablo IV. La jouabilité est efficace et me convient parfaitement. L’histoire m’a tenu en haleine jusqu’à la fin et sa qualité de production l’a particulièrement bien servi. Le monde de sanctuaire est particulièrement grand et j’ai toujours quelque chose à faire même lorsque mes amis sont hors-ligne. J’espère que Blizzard va offrir du contenu gratuit de qualité d’ici la première expansion payante. Pour moi, c’est une réussite d’un bout à l’autre, malgré des irritants mineurs.