À l’aube de ses 5 ans d’existence, Dead Cells (l’un de nos incontournables de la Switch et le gagnant du meilleur jeu d’action au Game Awards 2018) nous revient avec encore une autre mise à jour significative mettant en vedette, cette fois-ci, l’une des influences les plus importantes du titre de Motion Twin : Castlevania. Bien plus qu’un simple ajout de nouveau contenu, Return to Castlevania se veut un véritable hommage à la série phare de Konami en introduisant de nombreuses armes, ennemis et personnages, mais également un nouveau mode de jeu faisant écho au gameplay qui a fait le succès du clan Belmont.
Est-ce que la collision entre les deux univers est assez pour redonner du sang neuf au titre?
Fiche Technique de Dead Cells: Return to Castlevania
- Date de sortie : 6 Mars 2023
- Style : Action, Roguelike, Platformer
- Classement ESRB / PEGI : ESRB T/ PEGI 16
- Développeur : Motion Twin, Evil Empire
- Éditeur : Motion Twin
- Langue d’exploitation : Anglais et Français
- Disponible sur Switch, PC, PS4 et XBOX One
- Testé sur PC
- Prix lors du test : 11.49 CAD / 9.99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
La rencontre des mondes
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec Dead Cells, c’est un roguevania à l’humour référentiel qui encourage le joueur à collectionner un arsenal flamboyant afin de vaincre une horde d’ennemis en un temps record. Le jeu se targue d’être difficile et frénétique. On débloque des armes et des pouvoirs (genre beaucoup, beaucoup trop), on augmente de niveau en explorant une douzaine d’environnements, on meurt toutes les 20-30 minutes et on recommence. C’est le genre de jeu qui est difficile à déposer, qui cause des crampes aux menottes et qui fait craquer les contrôleurs dans les moments d’action les plus tendus.
S’imbriquant à même la traditionnelle aventure du Prisonnier (le personnage principal), le joueur fait rapidement la rencontre de Richter dans le premier niveau. La nouvelle sortie derrière le fameux Belmont mène à l’extérieur du château du vampire en chef : Dracula. Immédiatement, l’amour des développeurs pour Castlevania est palpable. La transition classique entre les niveaux de Dead Cells reste la même en fonction, mais la forme diffère. Les vendeurs et le décor sont remplacés par ceux de Konami. Ça en jette.
Trouver la note (d’orgue) juste
Motion Twin ne s’arrête pas là et nous attend avec une brique et un fanal de nostalgie. Le visuel, les armes (shout out à la bible pour l’animation délirante), la reprise musicale, les ennemis… Tout y est pour nous renvoyer à Symphony of the Night (en passant, j’attends toujours le remake, Konami). Même si on joue ici à Dead Cells et non pas à un titre perdu de Castlevania, les sous-objectifs de chaque niveau font écho à ceux d’un titre ou l’autre de la série de platforming gothique sans jamais donner l’impression d’être forcés.
Sans étonnement, la quête habituelle de vengeance du Prisonnier est remplacée par celle de tuer Dracula, mais on doit également trouver une façon d’abaisser le pont-levis, réveiller Alucard, libérer Richter, affronter la Mort et la Méduse, trouver un chemin alternatif à l’intérieur du château… Il n’y a pas à dire, Motion Twin connaît son sujet et réussit à le rendre de façon authentique sans jamais oublier ce qui fait le succès de leur titre : vitesse, exploration, action intense et explosions pixélisées d’hémoglobine.
Outre les lieux, les personnages et les « nouveaux » ennemis, Return to Castlevania ajoute également un nouveau mode à débloquer permettant d’incarner Richter Belmont. Se déroulant dans un environnement plus restreint et de courte durée, ce mode est un pastiche des aventures du héros. Les habiletés et les contrôles du personnage changent et les joueurs doivent explorer le château en quête de nouveaux pouvoirs pour progresser. C’est un sympathique moment, mais pas nécessairement un mode que l’on souhaite répéter une fois la surprise initiale passée.
Verdict de Return to Castlevania
Encore une fois (et il est important de le rappeler), Return to Castlevania n’est pas un Castlevania à part entière. Il s’agit plutôt de contenu pour Dead Cells. Un hommage bien réalisé qui navigue habilement entre les références, l’humour caricatural mais jamais sardonique et un gameplay ajusté au quart de tour de Motion Twin. Il ne fait aucun doute que les développeurs ont grandi en jouant à de nombreux titres de la série, car les clins d’œil sont nombreux et authentiques.
Si vous avez abandonné Dead Cells (ou si vous n’y avez jamais joué) ou si vous vous ennuyez de la chasse aux vampires en 2D, Return to Castlevania est un excellent moment pour découvrir ou redécouvrir l’excellent roguevania de Motion Twin. Le contenu additionnel ne révolutionne pas la formule, mais c’est un ajout apprécié à un déjà excellent jeu.