Lorsque j’ai vu les premières images de Blanc, le premier jeu qui m’est venu à l’esprit est le sublime Gris. Je me disais que si le jeu pouvait être similaire à celui-ci, le jeu serait un excellent succès. Mais au lieu d’avoir des couleurs pastel qui transpercent l’écran, le tout serait d’un blanc immaculé avec du noir qui s’incruste dans le paysage. La question maintenant est de savoir si j’avais raison de croire cela ou bien si mes attentes étaient mal placées. La réponse courte et pour rester dans la thématique : en demi-teinte. Lisez pourquoi dans ce test!
FICHE TECHNIQUE DE BLANC
- Date de sortie : 14 février 2023
- Style : Plateforme
- Classement ESRB / PEGI : E / PEGI 3
- Développeur : Casus Ludi
- Éditeur : Gearbox Publishing
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur PC et Nintendo Switch
- Testé sur Nintendo Switch
- Prix lors du test : 19,99 $ CA / 14,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Petits animaux deviendront grands
Dans Blanc, vous avez le choix d’incarner deux personnages. En fait, cela dépend du choix initial que vous allez faire. Parce que Blanc peut être joué autant en solo qu’en duo. Si vous choisissez la première option, vous allez vous-même incarner les deux personnages que vous allez déplacer avec les deux joystick. Évidemment, si vous êtes deux joueurs, chacun va prendre possession d’un des deux petits animaux. Nous reviendrons sur ce point un peu plus tard.
Donc, 2 personnages se présentent à vous, soit une petite biche tout de blanc vêtu ou bien un petit loup tout noir. Les deux semblent être perdus dans la nature et il est de leur meilleur intérêt de s’entraider afin de vaincre les multiples obstacles qui se trouveront sur leur chemin. Sachez qu’il y aura quelques actions que vous devrez faire différemment selon celui que vous allez contrôler mais rien d’énorme. Par exemple, la biche peut pousser les objets alors que le loup peut tirer sur ceux-ci. Vous comprenez comment la nuance est minime.
Et alors? Quoi de plus? Bien il est difficile de parler de l’histoire qui est vraiment très maigre. À travers 10 chapitres, on va rencontrer des petits compagnons qui nous viendront en aide ou bien à qui nous donnerons un coup de pouce. Évidemment, nous allons aussi affronter la nature et ses lois sauvages mais aussi contempler de magnifiques paysages. Tout cela dans un blanc presque immaculé. Abordons d’ailleurs le côté artistique du jeu.
Au-delà d’un blanc plus que parfait
Je crois l’avoir mentionné assez souvent, Blanc est…blanc. C’est ce qui le caractérise le plus, cette couleur omniprésente et qui fait en sorte que le jeu est plutôt original. Je ne vous conseille pas d’y jouer durant très longtemps justement pour cette raison puisque vos yeux pourraient en souffrir. Mais reste que le jeu exploite excessivement bien cette couleur ainsi que son opposé, le noir. Avec seulement ces deux palettes, on peut admirer le paysage qui se dévoile sous nos yeux. Cependant, on ne va pas vous mentir, il arrive régulièrement que celui-ci soit plutôt vide et que l’on se retrouve devant un grand champ. Cela ne nous empêche pas de nous gambader!
Avec un jeu en deux teintes de couleur, il faut absolument posséder une trame sonore de qualité. Ça tombe bien, c’est le cas pour Blanc. La musique trouve toujours le bon moment pour venir nous saisir et enrichir notre expérience. Il arrive qu’il y ait des moments de silence dans lequel on sent que nous sommes seul au monde malgré la présence de notre ami animal. C’est efficace et agréable mais aussi stressant et envahissant lorsque nécessaire. Un beau travail de ce côté.
Un peu trop simpliste
Le problème avec Blanc est que si vous êtes seul, ce jeu risque de vous endormir profondément. Le jeu, malgré le fait qu’il y ait quelques puzzles, est d’une simplicité déconcertante. On sait toujours l’action que l’on doit poser pour arriver à vaincre l’obstacle qui est devant nous. Si ce n’est pas le cas, un moment de réflexion de quelques secondes devrait être suffisant pour comprendre l’enjeu. Donc, malgré le fait que le jeu puisse être fait en solo, il n’est absolument pas recommandé de tenter l’expérience. Il est préférable d’être deux. Et encore…
Parce que Blanc est d’une trop grande facilité, disons qu’il vise un certain public. Si vous avez des enfants, il s’agit d’une entrée en matière de premier choix dans l’univers des jeux vidéo. Encore mieux si vous avez deux enfants qui peuvent apprendre ce qu’est l’entraide à travers Blanc. Parce que le jeu, au risque de me répéter, est franchement trop simple pour un esprit adulte. Surtout que traverser les 10 chapitres risque de vous prendre tout au plus 2 heures.
Malgré qu’il soit facile d’accès, le jeu à quand même des défauts qu’il faut mentionner. Il arrive que la caméra soit dans le mauvais cadrage et nous empêche de profiter pleinement de la vue. Sinon, au cours de l’aventure, on fait la rencontre d’autres animaux qui vont nous imiter. Cela ne fonctionne pas toujours et c’est frustrant lorsque l’on sait que l’on fait la bonne action et que c’est le cas. Mais c’est seulement après la troisième tentative que le tout fonctionne. Bref, il n’est pas normal de se fâcher dans un jeu de la sorte. C’est pourtant arrivé, plus d’une fois.
Verdict de Blanc
Si je devais résumer Blanc rapidement, j’utiliserais les mots suivants : facile, court, paysage et calme. Est-ce que c’est positif? À vous de voir. Parce qu’un jeu facile n’est pas forcément une mauvaise chose, pareil pour un jeu court. Personnellement, Blanc fait partie des jeux qui sont oubliés rapidement pour les raisons que j’ai mentionnées plus tôt. Mais si vous avez un public jeune à la maison, je considère le jeu comme une bonne option de départ. Cela permet de se familiariser avec beaucoup d’aspects de l’univers des jeux vidéo. Mais c’est sans doute la seule raison valable pour se procurer Blanc.