NHL 23 est le 25e jeu de la série à s’inviter dans mon salon. Il y a un certain temps, je suivais les sorties de plus près en évaluant toutes les nouveautés à venir. Aujourd’hui, je me fis beaucoup sur les tests et sur les commentaires de la communauté avant d’y investir beaucoup de temps. Et, si je doute encore, l’essai de 10h offert via EA Play est une excellente option. Cependant, je dirais que la qualité des dernières éditions ne m’a pas encouragé à y mettre les centaines d’heures annuelles habituelles. Cette année, EA mis sur le hockey féminin avec le slogan « l’union fait la force » comme addition majeure pour convaincre les potentiels acheteurs. Est-ce suffisant pour recommander cette édition ?
Fiche Technique de NHL 23
- Date de sortie : 14 octobre 2022
- Style : Jeu de sport
- Classement ESRB / PEGI : E10+/ 12
- Développeur : EA Vancouver
- Éditeur : EA Sports
- Langue d’exploitation : Disponible en français
- Disponible sur : Xbox Series, PS4, PS5 et Xbox One
- Testé sur : PlayStation 5
- Prix lors du test : à partir de 79,99$ CAD / 69,99€
- Site officiel
- Version numérique envoyée par l’éditeur
Place aux hockeyeuses
La franchise NHL est l’une des séries de sports les moins populaires du catalogue d’EA. Ainsi, les grandes nouveautés ont toujours le temps de bien s’établir dans les autres sports avant d’arriver sur NHL. C’est le cas encore une fois avec l’addition de la fédération internationale de hockey féminin dans NHL 23. En effet, avant le hockey, FIFA 16 et NBA Live 18 ont eu droit au traitement. On se demande bien pourquoi l’écart de 4 et 6 ans supplémentaires a été nécessaire avant d’avoir une meilleure représentation dans le jeu.
Malgré tout, c’est important d’en souligner l’aboutissement parce qu’elles sont bien intégrées. Sarah Nurse a aussi droit à son X-Factor pour lui donner une touche unique. D’autre part, la modélisation des joueuses est assez bien réussie pour la plupart, c’est juste dommage qu’elles soient seulement disponibles dans le mode Hockey Ultimate Team.
La dernière chance
L’autre nouveauté sur laquelle NHL 23 mise, c’est sur le mouvement de rondelle dernière chance. Celui-ci permet au hockeyeur de faire un dernier mouvement désespéré afin de lancer ou dégager la rondelle. L’animation de plongeon est très bien faite et réaliste ce qui peut vraiment laisser place à des jeux qui sortent de l’ordinaire. C’est le genre de chose qu’on voit parfois durant les parties et qui ajoute une touche de réalisme.
En plus, c’est assez facile à exécuter; il suffit d’appuyer sur le bouton passe deux fois pour s’exécuter. Évidemment, ça peut aussi placer votre joueur et, par conséquent, votre équipe dans une position vulnérable pendant un instant. Mieux vaut s’en servir à bon escient.
Sinon, les développeurs ont aussi ajouté un jeu superbe qui ne passe pas inaperçu. À la manière de Trevor Zegras, on peut lober la rondelle du derrière du filet vers l’avant pour qu’un autre joueur complète la manœuvre dans le filet. C’est impressionnant et c’est le genre de manœuvre très satisfaisante qui donne un gros surplus d’adrénaline. Malheureusement, les nouveautés au niveau de la jouabilité s’arrêtent là. C’est vraiment très mince.
Une présentation plus vivante
Là où NHL 23 s’est démarqué davantage à mon goût, c’est au niveau de la présentation dans les parties. Premièrement, les animations avant les parties sont géniales. On a vraiment l’impression de faire partie du spectacle et les jeux de lumière sont bien reproduits.
Ensuite, je veux souligner toutes les statistiques que le jeu nous présente à l’écran sur la glace qui ajoute beaucoup à l’immersion. Par exemple, on peut recevoir une mise à jour des meilleurs marqueurs de la ligue immédiatement après un but avec une animation du classement. On peut aussi nous montrer un classement des pointeurs de notre équipe. Il y a même un face-à-face au cercle des mises en jeu qui compare un joueur clé de chaque équipe. Ça rend le suivi des statistiques plus dynamique et surtout ça donne envie de performer encore plus. Ça permet au jeu de s’approcher encore plus de l’expérience télévisuelle des grandes chaînes et on performe davantage.
Enfin, la foule est aussi beaucoup plus dynamique. Si l’équipe locale mange une volée, vous allez entendre les hués assez rapidement. Sinon, lorsqu’un joueur blesse un adversaire de l’équipe locale, il va aussi se faire huer copieusement. J’ai vraiment été surpris d’entendre ça durant les parties et ça me rappelle beaucoup l’ambiance du Centre Bell. Ceci prouve qu’EA Vancouver a réussi son pari.
Plusieurs irritants
Passons aux irritants maintenant parce que le jeu en a quand même plusieurs. Premièrement, sur PlayStation 5, la DualSense vibre beaucoup trop à mon goût. C’est comme si le studio voulait montrer qu’ils utilisaient les fonctionnalités particulières de la manette, mais c’est fait tout croche. Même qu’elles sont si fréquentes qu’elles doivent probablement drainer les batteries beaucoup plus rapidement que les autres jeux.
Au niveau des menus, je trouve que l’interface est très mal optimisée. On cherche souvent les éléments qu’on veut dans le menu et ils ne sont pas toujours à l’endroit qu’on s’attend. J’ai dû passer 30 minutes à chercher où engager un nouvel entraîneur-chef après en avoir congédié un. En plus, lorsqu’on modifie notre alignement, le jeu gère très mal les remplacements. J’avais de la difficulté à faire le changement voulu et ça m’a vraiment irrité parce que ça fait 25 ans que je fais les ajustements sans problème. C’est comme si le jeu gérait mal les joueurs habillés et ceux qu’on ne veut pas en uniforme.
Et peu d’ajouts
D’autre part, dans le mode Franchise, certaines équipes sont beaucoup trop insistantes pour acquérir certains de nos joueurs. Les offres sont souvent ridicules et elles vont arrêter notre simulation de saison à maintes reprises ce qui m’a beaucoup dérangé. D’autant plus que les offres répétitives étaient pour des joueurs que je n’avais même pas placés sur la liste à échanger.
Enfin, si vous êtes fans des modes Be A Pro ou Saison, il n’y a absolument aucune amélioration. Il y a seulement le mode Franchise qui a eu droit à des améliorations de personnalisations supplémentaires. Pour ma part, j’ai aimé ces nouveautés parce que c’est mon mode de choix. Le fait de pouvoir faire des saisons avec moins de parties incluant durant les séries éliminatoires est une excellente chose. C’est beaucoup trop long surtout si vous jouez toutes les parties.
De bons choix musicaux
En dernier lieu, la série NHL m’a permis de découvrir plusieurs artistes au fil des années grâce à d’excellents choix musicaux. Pour moi, ce fut toujours un élément clé qui me faisait apprécier mes visites dans le menu. NHL 23 ne rate pas sa cible avec une trame sonore très solide. On retrouve des groupes très connus comme Muse, Korn ou Panic! At the Disco, mais aussi des artistes moins connus qui ne sont pas moins excellents pour autant.
Je pense, à Bishop Briggs que j’ai découvert à Osheaga il y a quelques années et qui nous offre son solo « Revolution » qui est excellent. Le mélange de punk, rock et métal est parfait et permet encore au jeu de se démarquer à ce niveau.
Verdict sur NHL 23
En terminant, je ne crois pas que NHL 23 soit l’édition incontournable que vous devez absolument vous procurer. Sans diminuer l’importance de l’ajout des femmes dans le jeu, les autres nouveautés sont trop minces à mon goût. En plus, les nombreux irritants viennent miner l’expérience à plusieurs moments.
Si le jeu rehausse l’expérience au niveau de l’immersion qui se rapproche plus que jamais de la télévision et de l’expérience en personne, la jouabilité n’est pas encore tout à fait là. D’ailleurs, je trouve que les visages des joueurs tardent beaucoup trop à ressembler plus à leurs vraies versions. Bref, à moins d’être vraiment un maniaque de la série, je dirais que si vous avez NHL 22 ou 21, celui-ci révolutionne trop peu la série.