J’adore les jeux de Spike Chunsoft parce que leurs jeux racontent généralement des histoires abracadabrantes remplies de rebondissements. Leurs titres s’adressent pour un public adulte, car les scénarios sont très sombres et surtout très étranges. En fait, c’est peut-être même trop étrange parfois comme avec le premier AI: THE SOMNIUM FILES dont j’avais eu un peu de difficulté à suivre le scénario. Trois ans plus tard, le studio nous attend déjà avec une suite AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative qui est toujours aussi bizarre, mais bien mieux découpé.
FICHE TECHNIQUE DE AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative
- Date de sortie : 24 juin 2022
- Style : Aventure Narrative Interactive / Thriller
- Classement ESRB / PEGI : M17+ / 16
- Développeur : Spike Chunsoft
- Éditeur : Spike Chunsoft
- Langue d’exploitation : Voix et Sous-titres en anglais
- Offert sur PC, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series et Switch
- Testé sur Nintendo Switch OLED
- Prix lors du test : 74,99 $ CA / 59,99 €
- Site officiel
- Version envoyée par l’éditeur
Date fait place à Ryuki et Mizuki
Le second jeu de la série fait un changement de protagoniste puisque Kaname Date fait place à sa fille adoptive Mizuki ainsi qu’un jeune détective du nom de Ryuki. On commence six ans après les événements du premier et on se retrouve dans la peau de la jeune femme. Celle-ci s’est jointe à l’agence ABIS et c’est elle qui est maintenant assistée par l’intelligence artificielle AIBA. Elle se retrouve ensuite dans un immense stade à la poursuite d’un ennemi non identitifé qui réussit à prendre la fuite. Cependant, il laisse au beau milieu du stade quelque chose qui la laisse complètement perplexe : la moitié d’un corps mort avec laquelle elle est très familière.
En effet, six ans auparavant l’autre moitié du corps c’était retrouvé au beau milieu d’une soirée jeu-questionnaire télévisée qu’elle avait investigué en compagnie de Ryuki. D’ailleurs, c’est justement le jeune homme assisté de sa propre IA nommée Tama qui était responsable de l’enquête. Malheureusement, on comprend que ce mystère n’a jamais été résolu six ans plus tard. C’est justement très bizarre que la 2e moitié du corps rejaillisse soudainement après tout ce temps complètement intact. Mizuki décide alors de retrouver son compagnon de l’époque qui semble encore hanté par cette affaire de meurtre.
Des personnages uniques
Or, ce qui fait la magie de AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative, c’est justement de découvrir cette histoire sous les deux perspectives. D’abord, on découvre ce que Ryuki a vécu six ans auparavant et ensuite on retrouve le présent pour poursuivre l’affaire avec Mizuki. Il y a beaucoup de mystères à résoudre et le jeu se sépare à plusieurs reprises en branches d’histoires. D’ailleurs, c’est pertinent de découvrir chacune d’elles. Généralement, il faut justement les explorer pour débloquer les autres et arriver au bout du scénario.
Sinon, j’adore aussi les personnages et suivre chacune de leurs histoires. Par exemple, il y a l’histoire d’un père et d’un jeune homme qui ont de la difficulté à bien communiqué. Le père tente de gagner sa vie en faisant des spectacles de comédie et son approche est souvent maladroite. Tandis que le garçon se fait agacer à l’école parce que son père se fait souvent ridiculiser en spectacle. Or, on a justement la tâche d’essayer de rapprocher les deux ce qui nous permet aussi d’avancer dans le scénario.
Sinon, les deux protagonistes sont aussi super intéressants. Ryuki veut tout faire pour réussir dans son rôle de détective alors que Mizuki est tout simplement une jeune « badass » hyper intelligente. Franchement, c’est vite devenu une de mes héroïnes préférées. Sans oublier, les personnages secondaires comme Gen, Aiba, Tama et les autres qui ont beaucoup de personnalité.
Moins compliqué que le premier jeu
Puis, je me souviens que le premier jeu m’avait un peu laissé perplexe parce qu’il était inutilement compliqué. L’histoire n’était pas aussi bien découpée que celle de AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative. Les mécaniques de jeux n’étaient pas aussi bien expliquées et c’était un peu difficile de suivre le scénario. Cette fois, c’est tout le contraire. C’est très facile d’y replonger parce qu’il y a toujours un récapitulatif clair lorsqu’on quitte et retourne dans le jeu.
Sinon, je ne sais pas si c’est parce que j’étais plus attentif, mais j’ai eu plus de plaisir à compléter les phases de Psync. Celles-ci nous font visiter le subconscient des personnages pour essayer de mieux comprendre ce qu’ils ont vécu. Généralement, il est question de résoudre des casse-têtes en faisant les bons choix et de respecter le temps limite. Or, même avec les plus difficiles, j’arrivais à trouver les réponses et faire avancer l’histoire ce qui était très satisfaisant.
Sinon, le fait que le titre soit entièrement doublé aide à donner une qualité de production accrue et donner de la vie au titre. Ce n’est pas peu dire ici, parce que c’est une expérience narrative avec seulement quelques interactions mineures et il y a beaucoup de discussions. Alors, le fait de pouvoir juste écouter plutôt que de lire est beaucoup plus intéressant. Franchement, outre quelques ralentissements, je n’ai pas grand-chose à lui reprocher.
Verdict sur AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative
En conclusion, si vous êtes un fan des Zero Escape, de Danganronpa ou de tout ce qui est thriller narratif, AI: THE SOMNIUM FILES – nirvanA Initiative devrait être le prochain sur votre liste. Si le premier jeu m’avait laissé un peu sur mon appétit, la suite est beaucoup plus structurée, captivante et bien écrite. En plus, il n’est même pas nécessaire de faire le premier jeu, alors pourquoi ne pas sauter directement dans celui-ci ?
